Gains Ligue des Champions : le jackpot pour le PSG, l’OM et Rennes loin derrière

Par Sebastien Denis
4 min.
Marquinhos, le sauveur du PSG @Maxppp

Après une phase de poules difficile en Ligue des Champions pour les clubs français, il est temps de faire les comptes. Si le PSG s’en sort très bien et est déjà assuré de recevoir un gros chèque, l’OM et Rennes vont toucher beaucoup moins que le vice-champion d’Europe.

La phase de poules de la Ligue des Champions vient de s’achever. On connaît désormais les 16 qualifiés pour les 1/8e de finale, mais aussi les clubs reversés en Ligue Europa et ceux qui sont passés à la trappe. Il est donc déjà l'heure de faire les comptes pour les clubs français. Et que l’on soit le directeur financier du PSG, de l’OM ou du Stade Rennais, on n’affiche clairement pas le même sourire. Tout d’abord, il est de bon ton de rappeler les règles de répartition par club.

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L'enveloppe allouée à chaque équipe se décompose en effet en quatre postes de recettes : les primes de participation (15,25 M€ par club), les primes de performances (2,7 M€ par victoire et 900 000€ par nul), le coefficient UEFA des dix dernières saisons (32 points pour le 1er du classement et ainsi de suite jusqu’au dernier des 32 qualifiés à hauteur de 1,108 M€ par point) et les droits télévisés et marketing, propres à chaque pays dont dépend l’équipe (un montant divisé en deux parties avec une première moitié qui reviendra aux clubs qualifiés en fonction de leurs résultats durant le championnat précédent et la seconde moitié en fonction des performances et de la diffusion de chaque club durant la compétition. Et cette saison, le PSG va forcément être gagnant, puisque c'est le seul qualifié français en 1/8e de finale de la compétition).

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Déjà un gros chèque pour le PSG, l’OM et Rennes moins gâtés

Et à ce petit jeu, c’est le PSG qui tire son épingle du jeu. Le vice-champion d’Europe en titre, qui a connu une entame de campagne européenne catastrophique, s’en tire très bien avec des gains actuels estimés à 63,25 M€ hors droits TV et marketing (soit 15,25 M€ de prime de participation + 10,8 M€ de prime de performance (4 victoires à 2,7 M€) et 27,7 M€ de coefficient UEFA sur 10 ans pour sa 8e place sur 32). Si Paris va toucher le jackpot, ça s’annonce moins rentable que prévu pour l’OM, avec une seule victoire en 6 matches. Le club phocéen doit récupérer 31,25 M€ (soit 15,25 M€ de prime de participation + 2,7 M€ de prime de performance (1 victoire à 2,7 M€) et 13,3 M€ de coef UEFA sur 10 ans pour sa 8e place sur 32) soit moitié moins que le club de la capitale. Mais du fait des sanctions de l'UEFA liées au Fair Play financier, Marseille sera ponctionné de 15 % de ses recettes globales européennes sur la saison 2020-21. C'est donc seulement 26,5 M€ qui vont revenir dans les caisses du club olympien. Enfin, pour ce qui est du club breton, qui n’a marqué qu’un seul point sur 18 possibles, la manne financière générée par sa participation en C1 s’élève à 20,55 M€ (soit 15,25 M€ de prime de participation + 0,9 M€ de prime de performance (1 nul à 0,9 M€) et 4,4 M€ de coef UEFA sur 10 ans pour sa 29e place sur 32), soit trois fois moins que le PSG.

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Malgré la pandémie, qui coûte très cher aux clubs (une affiche de Ligue des Champions à guichets fermés peut rapporter jusqu’à 5 à 6 M€ après déduction des frais d’organisation), et une décote de 3,6 % des recettes versées par club pour les années à venir mise en place par l'UEFA pour compenser les pertes liées à la COVID-19, la Ligue des Champions reste une formidable machine à cash et une aubaine financière pour les clubs qualifiés qui vont loin dans la compétition et qui passent chaque saison la phase de poules, comme le PSG par exemple. La formation présidée par Nasser Al-Khelaïfi, seul rescapé français et qui va donc prendre une plus grande part du gâteau des droits TV et marketing, va donc voir les 1/8es de finale et peut déjà espérer renflouer ses caisses en cas de beau parcours en phase finale de la C1 et un possible retour des spectateurs dans les prochains mois. Mais quoi qu’il arrive, le vice-champion d'Europe n’atteindra sans doute pas les 134 M€ gagnés la saison passée. Quant à Rennes et l’OM, qui n’avaient probablement pas budgété un passage en 1/8e de finale de la Ligue des Champions, le rêve et les retombées financières générées par la coupe aux grandes oreilles sont limités. Pas une bonne nouvelle à la vue de la situation sportive des clubs français pris dans le tourbillon Mediapro…

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