Pensionnaire de première division portugaise, Boavista traverse une très grosse crise en interne. Un problème de plus à régler pour son propriétaire Gérard Lopez, qui a déjà du pain sur la planche avec les Girondins de Bordeaux.
La galaxie Gérard Lopez. Connu dans l’Hexagone pour avoir été le propriétaire du LOSC puis ensuite des Girondins de Bordeaux, l’homme d’affaires hispano-luxembourgeois a également investi dans d’autres clubs de football en Europe. Il y a quelques années, il s’est lancé dans un projet ambitieux avec le Royal Excel Mouscron. Mais l’écurie belge a été déclarée en faillite et a déposé le bilan. L’ancien patron du LOSC a, lui, mis les voiles. En 2020, il a aussi misé sur Boavista au Portugal. En effet, il a racheté 50,78% des parts de la société anonyme sportive du club basé à Porto.
De gros problèmes financiers
Initialement, il souhaitait en faire le club satellite du LOSC. D’ailleurs, Show, Angel Gomes et Léo Jardim ont été envoyés là-bas en prêt. Mais l’axe Lille-Boavista a été très vite rompu puisque Lopez a vendu l’écurie française en décembre 2020. Cependant, il a vite rebondi en rachetant les Girondins en juillet 2021. Impliqué avec le club au scapulaire, l’homme d’affaires a conservé la confiance des Axadrezados. Réélu à la présidence de Boavista en janvier 2022, Vítor Murta l’a remercié de son aide et de son investissement.
« Quand il est arrivé ici, il y avait une dette de 55 millions d’euros due à Somague et une requête d’insolvabilité du club. La dette a depuis été renégociée à 19 millions d’euros. Je ne peux pas cacher le fait que nous continuions à avoir de grandes difficultés économiques, mais sans Gérard Lopez comme investisseur, il serait très difficile pour Boavista de ne pas fermer ses portes.» Mais celles-ci pourraient bien ne pas rester ouvertes encore bien longtemps à ce rythme. Selon nos informations, l’écurie portugaise a de gros soucis financiers. Ce n’est pas vraiment un scoop puisque cela est le cas depuis un petit moment.
Une interdiction de recrutement
Depuis quelques années, Boavista est dans le viseur de la FIFA suite à des problèmes de paiement pour certains transferts comme celui d’Alberth Elis (Houston Dynamo) ou celui Nathan Santos (Vasco de Gama). Le club s’est aussi fait taper sur les doigts suite à son conflit avec Adil Rami. Il n’a pas versé l’argent qu’il devait au Français au moment de la résiliation de son contrat. L’instance dirigeante du football mondial a donc sévi en menaçant le club d’une interdiction de recrutement si Rami ne recevait pas 200 000 euros. Malgré cela, Boavista n’est visiblement pas encore passé à la caisse.
L’écurie lusitanienne est aussi en procès avec l’Algérien Yanis Hamache, qui a de nombreux salaires impayés. Une situation tendue qui continue encore et toujours. D’après nos informations, elle doit encore plusieurs mois de salaire à certains joueurs ainsi que des primes. Même chose concernant plusieurs agents ou conseillers qui n’ont pas perçu leurs commissions. Des retards et des impayés qui mettent Boavista dans l’embarras, mais aussi dans une situation financière périlleuse. Toujours interdit de recrutement suite à ses nombreuses dettes, le club part à la dérive.
Un avenir incertain
Le directeur technique et sportif, Nélson Lenho, est parti. Le président aussi selon les médias portugais. Vítor Murta n’ira visiblement pas au bout de son mandat, lui qu’on nous a décrit comme un homme qui jouait la montre en faisant beaucoup de promesses non tenues. Il a aussi laissé le club dans une situation délicate. Ce mardi, les joueurs et leurs conseillers ne savent toujours pas si Boavista pourra repartir ou non en première division à la reprise. Cela a aussi été le cas l’été dernier avant que les choses rentrent dans l’ordre.
Cette saison, le club portugais a terminé neuvième du dernier exercice. C’est mieux que les deux premières saisons de l’ère Gérard Lopez (13e la première saison, 12e la deuxième année). Arrivé comme un héros à Boavista, où les supporters rêvaient plus grand; Lopez a connu des échecs sportifs et financiers pour le moment. Mis au courant assez tardivement de tous les problèmes de trésorerie selon certaines sources, le dirigeant fait face à un nouveau couac dont il se serait bien passé, lui qui doit gérer les problèmes de Bordeaux. Un club avec lequel il pourrait ne pas monter en L1. À Boavista, il va devoir trouver des solutions pour régler les soucis de gestion. Gérard Lopez a décidément bien des tracas.
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