OL : le nouveau show de Jean-Michel Aulas

Par Constant Wicherek
5 min.
Jean-Michel Aulas @Maxppp

Présent en conférence de presse pour la présentation de Tino Kadewere, Jean-Michel Aulas, le président de l'OL, est revenu sur la décision du Conseil d'Etat et a mis quelques petits tacles à la LFP.

Ce mercredi, l'actualité était forte du côté de l'Olympique Lyonnais. Outre la décision rendue par le Conseil d'État ce mardi, l'OL présentait son nouvel attaquant Tino Kadewere. Le joueur était bien entendu présent, tout comme Juninho, le directeur sportif, Bruno Cheyrou, le nouveau responsable du recrutement, et l'inévitable Jean-Michel Aulas, le président de l'OL. Ce dernier est, après les présentations d'usage, revenu sur la décision de la plus haute juridiction administrative du pays et a encore donné quelques coups dont lui seul a le secret. « La parole est à la défense, en ce moment, ça nous arrive souvent », a-t-il commencé par plaisanter avant de dévoiler un œil plus sombre.

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« Dans la cohérence des décisions prises, on risque de jouer en juillet et août quelquefois avec du public. Ça confirme la cohérence de tout ce qui a été fait depuis le 30 avril. C'est avec plaisir qu'on va jouer. C'est un espoir de plus pour Juni, Bruno, Rudi et tous les joueurs de démontrer que s'ils sont, solidaires de leur président, que, quel que soit le combat, on va au bout des idées pour montrer qu'on avait raison. Je regardais le ranking UEFA. On voit malheureusement que nous n'avons plus que cinq clubs dans les 100 premiers sur le classement UEFA et si vous comparez avec les autres nations vous aurez compris qu'on est dans une situation qui fait pleurer les gens qui sont, comme moi depuis 33 ans, passionnés de foot le dimanche, quelquefois trois fois par semaine, quelquefois six fois et ça fait 33 ans que ça dure. Merci à tous les entraîneurs et joueurs qui ont participé depuis 5 ans à ce classement. Sur dix ans, avec le PSG, qui a investi beaucoup d'argent, nous faisons 60 % des points UEFA pour la France. Est-ce juste ? Est-ce normal qu'on nous empêche de jouer pour préparer ces compétitions ? Quand on parle de foot, mon cœur vibre et quand on parle de la France aussi et là malheureusement il a un peu envie de pleurer », a poursuivi JMA, limite la larme à l’œil.

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Aulas et l'ego de la LFP

Il est ensuite revenu précisément sur la décision du Conseil d'État : « vous le savez, le Conseil d'État est l'organisme le plus élevé en matière de juridiction. C'est vrai qu'il a été approché par l'OL mais aussi par Amiens et Toulouse dans sa juridiction d'urgence. Nous étions dans une juridiction qui avait à statuer dans l'urgence sur la reprise du championnat et sur ce qui était lié à la régularité sur le plan des classements. Tout le monde s'accorde à penser, le juge lui-même, qu'on s'est arrêté trop tôt et qu'il n'y a pas eu de sang-froid dans la prise de décision. Le juge a dit un point qui n'a pas été relevé de manière importante, mais qui le sera dans le futur, la décision d'arrêter n'était pas une décision d'État, mais de la Ligue. Je ne connais pas le terme juridique, mais il a été dit qu'il n'y avait pas de cohérence entre la décision et les postillons de l'État. Elles ne sont pas intimement liées, sur ce plan, c'est important. Le juge a décidé que c'était légal, il a dit néanmoins que ce n'était pas l'état. »

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Même si les recours sont impossibles, l'OL ne désespère pas de voir la LFP changer d'avis et de reprendre le chemin du rectangle vert. « Je vais répondre à Didier Quillot. Je pourrais dire que, quand on parle d'arrêt, on parle de plusieurs centaines de millions d'euros et d'un manque de compétitivité dans le futur avec les autres nations. J'ai défendu avec extrêmement de vigueur l'intérêt général. J'en veux pour preuve, le juge, quand on lui demande si la Ligue pouvait définir un classement que d'autres ligues n'avaient pas adopté, aurait pu prendre un certain nombre d'autres décisions. Nous aurions préféré que l'Assemblée Générale de la Ligue soit consultée. Peut-être qu'il y a eu un certain nombre d'intérêts propres pour arrêter ce classement avec des règles différentes des autres ligues à l'étranger. Les décisions s'imposent à nous et nous allons les adopter et regarder les conséquences de droits sur le fond. Je vous l'ai dit, le Conseil d'État statuait en urgence. Il faudra analyser et voir si on a pas été plutôt malmené que privilégié dans une décision qui va atteindre les clubs français et pendant longtemps. (...) On attendait la décision du Conseil d'État, on a pensé jusqu'au bout qu'on pouvait reprendre, ils laissent la possibilité à la LFP de terminer le championnat avec un format adapté. Ça lui permettrait de terminer le championnat. C'est la meilleure manière de ne pas avoir de recours. On est tout à fait direct avec vous. L'ego de la LFP sera difficile à contourner pour reprendre », a poursuivi le boss rhodanien.

Enfin, l'OL est sur la scène continentale sans discontinuer depuis 23 années maintenant, mais avec sa septième position n'y sera probablement pas. Pour être l'année prochaine en Europe, il faudra au club se qualifier en battant le Paris SG en finale de la Coupe de la Ligue BKT ou encore remporter la Ligue des Champions. Mais JMA a laissé planer le doute sur autre chose... comme une éventuelle disqualification d'une équipe qualifiée pour la prochaine C1 ? « On est confiant sur l'avenir et si nous ne devions pas jouer de compétition européenne, on va mettre tout notre poids économique et dans la passion pour faire en sorte qu'on ait d'autres objectifs. Mon petit doigt me dit qu'on va l'être (qualifié en compétitions européennes) et peut-être pas dans celle que vous imaginez... » Bonne chance.

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