Gerard Piqué sort du silence sur le scandale de la Supercoupe d'Espagne

Par Max Franco Sanchez
3 min.
Gerard Piqué avec le maillot du FC Barcelone @Maxppp

Le défenseur catalan a tenu à sortir du silence face à la polémique qui enfle en Espagne.

C'est l'affaire qui fait parler en Espagne en ce début de semaine. Lundi, El Confidencial dévoilait des enregistrements datant de 2018 et 2019 dans lesquels on peut entendre Gerard Piqué et le président de la Fédération Espagnole Luis Rubiales organiser et préparer le nouveau format de Supercoupe d'Espagne. L'entreprise du joueur, Kosmos, a ainsi eu un rôle majeur dans la refonte du tournoi, sa délocalisation, les négociations avec l'Arabie Saoudite, et les deux hommes sont visiblement assez proches. Ce qui, forcément, soulève un conflit d'intérêt conséquent et fait scandale de l'autre côté des Pyrénées.

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Sur sa chaîne Twitch, le numéro 3 du Barça a tenu à sortir du silence et a voulu s'expliquer. « Je n'ai rien à cacher, tout ce qu'on a fait est légal. Je veux parler parce qu'avec Kosmos, on a fait un sacré travail. Je veux expliquer les choses pour que les gens comprennent comment tout fonctionne », a d'abord lancé le défenseur, avant d'expliquer pourquoi sa boîte a travaillé avec la Fédération dans cette affaire : « on a une bonne connexion avec l'Arabie Saoudite et ils nous avaient dit qu'ils voulaient emmener des compétitions chez eux, on a demandé à Rubiales s'il était intéressé par le fait de délocaliser la Supercoupe et Kosmos lui a proposé de changer le format, comme pour la Coupe Davis. Il a aimé l'idée, et avec le recul, c'est un succès total ».

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Piqué se défend

« 10% de commission, c'est relativement bas, sur le marché ce sont des pourcentages de 15 ou 20% », s'est ensuite défendu le joueur au sujet des commissions de 4 millions d'euros par an touchées par son entreprise. « L'audio a été sorti de son contexte, moi j'aide Rubiales. Mais la décision finale est prise à 100% par la Fédération. J'ai une grande relation avec Rubiales. Je l'appelle Rubi parce que c'est mon président et j'ai joué pendant 10 ans en sélection et c'était mon président. Un conflit d'intérêts ? Je sais séparer le business du football et je n'ai jamais demandé aucune aide ».

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« Officiellement, l'argent vient de SELA, une entreprise saoudienne, en aucun cas nous n'avons touché de l'argent de la Fédération. Je n'ai aucun accord commercial avec la Fédération. Je ne sais pas s'ils en ont après moi ou après la Fédération, mais c'est une filtration malintentionnée, pour créer une info qu'on connaissait déjà. La filtration de ses audios est illégale. Je ne pensais pas que ça ferait tant de polémique. On n'a rien caché, rien fait dans le dos de personne. Tout le processus a été fait au sein de l'assemblée de la Fédération. En 2019 c'était déjà sorti et on avait tout expliqué. La Supercoupe d'Italie se jouait aussi en Arabie Saoudite, ils touchaient 7 millions d'euros, nous on a changé le format et on prend 40 millions. Je suis heureux et fier de cet accord qui permet aussi aux clubs de D3 et de D4 de toucher une part du gâteau. Le Barça était au courant, via Bartomeu, le président de l'époque. Tout s'est fait naturellement », a conclu le défenseur catalan, qui a aussi affirmé qu'une plainte a été déposée par Rubiales. Autant dire qu'on a pas fini d'entendre parler de cette histoire...

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