Coupe du Monde 2022 : l'Espagne n'est pas sereine avant le choc contre le Maroc

Par Max Franco Sanchez
3 min.
Les joueurs de la sélection espagnole - Asensio, Pau Torres, Gavi et Rodrigo - après la défaite contre le Japon @Maxppp

Après un bon début de Mondial, les doutes ont envahi l'Espagne. Face au Maroc, les hommes de Luis Enrique savent qu'une déconvenue est vite arrivée si certaines choses ne changent pas...

Les équipes engagées dans ce Mondial n'ont disputé que trois rencontres, voire quatre pour les qualifiées qui ont déjà disputé leur huitième de finale. Un petit nombre de matchs suffisant pour avoir vu de sacrés changements de dynamique dans les groupes. Si la France est par exemple entrée en force et a maintenu son rythme de croisière si on met de côté cet accroc face aux Tunisiens, l'Argentine a très mal démarré et a su, grâce à certains joueurs qu'on n'attendait pas et à quelques ajustements de Lionel Scaloni, remonter la pente et enchaîner les bons résultats et surtout, les bonnes sensations. Puis, il y a l'Espagne, qui a très bien commencé, avec un carton face au Costa Rica, avant d'afficher du bon et du moins bon contre l'Allemagne, puis sombrer face au Japon. Une dynamique plutôt négative donc, alors que les troupes de Luis Enrique vont défier le Maroc ce mardi après-midi.

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Et du côté du pays de Cervantes, l'optimisme du début de tournoi semble bel et bien avoir disparu. Bien sûr, l'Espagne reste considérée comme le favori de ce duel, de par son effectif a priori supérieur sur le plan individuel, de l'expérience de beaucoup de ses joueurs et même du passé récent glorieux de la sélection. En revanche, il suffit d'échanger avec des Espagnols dans la rue ou même d'allumer la télévision pour comprendre que beaucoup redoutent ce match face aux Marocains et sont loin d'être confiants. Pour beaucoup d'observateurs comme pour de simples fans de la Roja, cette équipe a encore énormément de problèmes pour espérer aller loin dans ce tournoi, où l'Espagne fait partie des outsiders mais semble bien en-dessous de nations comme la France, le Brésil ou l'Angleterre.

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Beaucoup de problèmes dans le jeu

Il faut dire que cette équipe de Luis Enrique affiche encore bon nombre de lacunes, et ce dans beaucoup de secteurs du terrain. A commencer par la défense, forcément, où les Marocains risquent de se régaler face à la ligne défensive très haute de la Roja. Une arrière-garde plutôt lente qui plus est, et pas forcément bien protégée par un Busquets qui ne semble plus vraiment dans le coup, et qui laisse passer beaucoup de ballons dans son dos. Devant lui, Pedri et Gavi ne lésinent pas sur les efforts, mais n'ont pas - encore du moins - les qualités physiques et défensives pour compenser. Mardi après-midi, le Maroc risque d'avoir beaucoup de situations d'égalité voire de supériorité numérique face aux défenseurs espagnols. Tout comme cette Roja est loin d'être rassurante sur les coups de pied arrêtés, domaine où les Lions de l'Atlas peuvent faire la différence.

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Si le Maroc parvient à bien presser au milieu et empêcher Pedri et Gavi d'entrer en contact avec le cuir de façon régulière, comme l'avait fait l'Allemagne, l'Espagne n'aura que très peu de solutions si ce n'est des coups d'éclat de Dani Olmo, le meilleur joueur offensif ibère sur cette première moitié de Mondial. Sur les séquences offensives, l'Espagne a toujours du mal à créer du danger face à une défense bien regroupée, notamment car elle n'a aucun véritable joueur de surface, ne serait-ce qu'en sortie de banc. Elle devient ainsi très stérile et prévisible. Reste à voir quelle stratégie Walid Regragui voudra adopter face à son collègue Luis Enrique, qui a tout de même des arguments à faire valoir, alors que la bande d'Alvaro Morata aura à coeur de prouver à l'Espagne et au reste du monde qu'il faut compter sur eux.

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