Comment Bruno Genesio a retapé le Stade Rennais

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Bruno Genesio bientôt de retour à l'OL ? @Maxppp

Arrivé en Bretagne en mars dernier pour succéder à Julien Stéphan, l'ancien coach de l'OL suscitait une certaine méfiance. Aujourd'hui, il permet aux Rouge-et-Noir d'espérer une nouvelle qualification en coupe d'Europe.

Après avoir remporté la Coupe de France 2019 et atteint les huitièmes de finale de la Ligue Europa, le Stade Rennais pleurait le départ précipité de son entraîneur Julien Stéphan. Un jeune coach promis à un bel avenir. Un sentiment de gâchis. Pour le remplacer, le SRFC a alors misé sur un revenant en Ligue 1 : Bruno Genesio. Raillé par les supporters de l'OL ou taquiné par d'autres qui aiment le surnommer "Pep Genesio", en référence au coach de Manchester City, le nouvel homme fort des Rouge-et-Noir a su faire taire les critiques.

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Outre une défaite inaugurale face à l'Olympique de Marseille le 10 mars dernier, Genesio a mis un terme à la série de mauvais résultats du club breton (9 matches consécutifs sans victoire, toutes compétitions confondues). Résultat : après avoir glissé jusqu'à la 10e place du classement, Rennes pointe aujourd'hui au septième rang, mais n'est qu'à un point de la cinquième place synonyme de coupe d'Europe. Et voici quelques ingrédients de la recette magique du Lyonnais. Tout d'abord, il a su remettre en confiance des éléments errant comme une âme en peine.

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Des joueurs errants relancés

Et l'exemple le plus flagrant est celui de Flavien Tait, impérial hier soir face au PSG. «C'est lui qui a activé les leviers en étant très bon à l'entraînement. Je suis arrivé avec un œil un peu neuf. Chaque jour je l'ai vu très bien travailler. C'est un joueur qui a besoin d'énormément de confiance. Dans le cœur du jeu, il a une activité, une qualité technique et une intelligence qui sont très importantes. Je suis très content pour lui parce que c'est un garçon qui travaille beaucoup. Il joue plus bas, ça lui plaît, il est plus souvent face au jeu et comme il a une intelligence et une technique pour se sortir des petits espaces, il a été très précieux pour contrecarrer le pressing de Paris», a expliqué Genesio en conférence de presse. Mais ce n'est pas tout.

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«Si j'ai pris la décision de sortir de ma zone de confort avant ce qui était prévu, c'est que je connaissais le potentiel de ce groupe. Dans un premier temps, on a beaucoup travaillé sur l'aspect mental. C'était un groupe qui était très touché, et on le comprend, qui restait sur une série incroyable de sept défaites et de neuf matches sans victoire. Ensuite, il y a eu aussi un travail tactique et technique. Mettre en place des principes qui sont un peu différents, sinon ça ne sert à rien de changer. Avoir à la fois cette organisation défensive qui fait notre force, on est troisième meilleure défense, mais aussi ramener un peu plus de variété dans notre jeu offensif, un peu plus de liberté et de prise de risque, tout en gardant une structure».

Une prise de risque qui se traduit par un jeu nettement plus vertical dans lequel Jérémy Doku se montre plus à son avantage, même si le Belge doit encore se montrer plus tranchant face au but. Tout comme un Martin Terrier extrêmement décisif sous l'ère Genesio (3 passes décisives, 5 buts). Revigorés, les Rennais semblent avoir enfin digéré la fin du règne de Stéphan et rêvent désormais d'enchaîner une quatrième saison en coupe d'Europe.

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