Olympique Lyonnais : la sincère autocritique de Peter Bosz

Par Josué Cassé
3 min.
Peter Bosz à l'OL @Maxppp

Dans une interview pour Le Progrès, Peter Bosz s'est livré, sans concession, sur le début de saison très compliqué de l'Olympique Lyonnais. Onzième de Ligue 1 après 19 journées, le technicien néerlandais n'a toujours pas trouvé la recette gagnante mais ne se cherche pas d'excuse pour autant.

«Normalement, j'aurais été viré par rapport aux résultats, en étant 13e dans un club qui veut jouer pour la Ligue des Champions, honnêtement». Les mots choisis par Peter Bosz, dans un entretien exclusif accordé pour Le Progrès, sont forts mais résument à eux seuls, la première partie de saison décevante réalisée par l'Olympique Lyonnais. Désormais onzième du championnat de France après un nul encourageant obtenu face à l'ogre parisien (1-1), l'OL peine malgré tout à afficher un niveau de jeu séduisant.

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Avec 27 buts encaissés pour autant de marqués, le club rhodanien, qui n'a plus trouvé le chemin de la victoire depuis la 15ème journée et un court succès à Montpellier (1-0), traverse actuellement une période délicate sur le plan comptable et force est de constater que la méthode Bosz, arrivé sur le banc en mai dernier, n'a toujours pas procuré son effet. Devant faire face aux nombreux vents contraires, le coach lyonnais a, dans un premier temps, tenté d'expliquer les difficultés de son groupe.

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Peter Bosz ne veut pas se trouver d'excuses !

«Sur le plan foot, des progrès du groupe, on aurait aimé mieux. Et il y a aussi tout le reste... Je n’avais jamais connu ça, ni comme joueur, ni comme entraîneur. Le Covid a chamboulé tellement de choses. Je suis vieux, mais même des plus vieux n’ont jamais connu de telles pandémies et ça a bousculé un peu toutes les sociétés. Il y a beaucoup d’incidents dans les autres stades de France, mais pas que dans les stades. Aux Pays-Bas aussi, il y a plus d’agressivité, d’énervement. Ce n’est plus pareil.»

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Un constat froid sur le contexte sanitaire et les violences perturbant actuellement le championnat de France qui n'empêche pas le Hollandais de 58 ans de prendre entièrement sa part de responsabilité dans ce départ raté : «la place que nous aurons en fin de saison, dans tous les cas, on la méritera. On a déjà trouvé les cartons rouges, les incidents, le départ de Juni, les dix matches de suspension du président, l'arbitre du match contre Marseille qui n'a pas dit la vérité, ça fait beaucoup de choses. Mais, ça fait 43 ans que je suis dans le football, il y a eu beaucoup de choses, mais on n'a pas d'excuses à trouver», a notamment assumé l'ex-coach de Dortmund.

«On verra à la fin, mais j’y crois à 100 % !»

Réaffirmant la confiance accordée par ses dirigeants malgré l'apparition, dans la presse, de plusieurs prétendants prêts à prendre la succession du Batave, Peter Bosz a ainsi tenu à préciser son état d'esprit malgré une situation sportive préoccupante : «je pense aussi qu'il faut voir ce qui s'est passé sur ces 5 mois, et moi j'aimerais rester plus longtemps. J'apprécie la confiance des dirigeants et je suis très bien dans ce club. Mais je sais que je dois gagner des matches.» Une chose est sûre, le Batave, conforté par son président jusqu'en février prochain, n'a pas rendu les armes et est d'ores et déjà tourné vers cette seconde partie de saison pour laquelle il nourrit de hautes ambitions.

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«On est à huit points de la deuxième place si on gagne notre match en retard contre l’OM. C’est beaucoup et peu à la fois. Notre potentiel ? C’est difficile à dire. Pour moi, le potentiel, le talent, ça ne me dit rien, car à la fin du championnat, tu es à la place que tu mérites. On doit prouver qu’on n’est pas une place convenable par rapport à ce potentiel. Et ça passe par le travail, faire les choses ensemble en équipe. Avec ça et notre talent, on doit être dans le coup. On verra à la fin, mais j’y crois à 100 %.» En déplacement à Troyes, ce dimanche, l'ancien technicien de l'Ajax aura d'ailleurs l'occasion de redorer son blason, et ce avant un derby très attendu contre l'ennemi stéphanois le 21 janvier prochain. La confiance règne mais le temps presse Peter...

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