Le PDG de la Super League monte au créneau et s'attaque à l'UEFA !

Par Josué Cassé
3 min.
Des messages de supporters de Liverpool devant Anfield @Maxppp

Nouveau PDG de la société promotrice de la Super League, Bernd Reichart s'est longuement confié lors d'un entretien accordé au quotidien AS. L'occasion pour lui de défendre ce projet avorté en 2021 mais également de s'en prendre, directement, au système prôné par l'UEFA.

«Je serai la semaine prochaine à Nyon pour discuter avec l’UEFA. C’est ma conception du dialogue : écouter l’autre partie et avoir des discussions contradictoires, car nous ne pourrons certainement pas être d’accord sur tout». Voici ce que déclarait dernièrement Bernd Reichart dans le podcast «Einfach mal Luppen» de Toni Kroos. Nouveau PDG de la société promotrice de la Super League, l'homme de 48 ans s'est, en attendant, longuement exprimé dans un entretien accordé à AS. L'occasion pour le dirigeant allemand de défendre ce projet toujours espéré par le Real Madrid, la Juventus et le Barça, dans une moindre mesure.

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Déterminé à l'idée de lancer cette nouvelle compétition à l'horizon 2024-2025, le patron d’A22 Sports Management - société, basée en Espagne, qui a été créée dans le but de parrainer ce projet de Super League - souhaite ainsi rouvrir le débat avec l'Union des Associations Européennes de Football. Qu'importe les nombreuses charges venant de la Liga ou les menaces de grève, pour Bernd Reichart : cette Super League doit voir le jour, et ce pour de multiples raisons. En attendant le verdict de l'avocat général de la Cour de la justice de l'Union européenne (CJUE) dans le litige ouvert pour abus de position dominante de la part de l'UEFA, le natif de Scheidegg s'est montré confiant. «Nous avons confiance dans les tribunaux de l'Union européenne et nous nous conformerons à leur jugement», a tout d'abord lancé Reichart, faisant référence à l'avis consultatif qui sera rendu le 15 décembre prochain, avant une décision finale en 2023.

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Le boss de la Super League veut réformer le système !

Interrogé, par la suite, sur les contours de ce projet mort-né, Bernd Reichart s'est livré à un long argumentaire axé sur deux points principaux : la qualité du spectacle proposé et l'attrait du public. «Nous devons trouver un équilibre car nous ne pouvons pas mettre en jeu la santé des joueurs. Il me semble que l'important n'est pas de parler de plus de matchs, mais de meilleurs matchs. Honnêtement, dans le nouveau format de la Ligue des champions après 2024, je ne vois pas que cela a été pris en compte. Au contraire, cela aggrave la situation actuelle. Je vois plus de matchs sans importance. Le système doit être revu et redéfini car il a besoin de réformes majeures», a ainsi lancé l'homme de 48 ans, visant directement les choix actuels de l'UEFA.

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«Nous pouvons nous contenter que les jeunes regardent vingt secondes d'un match sur TikTok ou nous pouvons réagir et travailler pour améliorer les choses. Cela commence par la diffusion, semaine après semaine, de meilleurs matchs. Offrir le meilleur football doit être la locomotive du projet», s'est ensuite défendu le PDG de la société promotrice. Une réponse directe aux accusations de «fake news» faites par la Liga, ce vendredi. La Liga dénonçait, en effet, une «fake news» sur la question de la supposée incapacité du football à séduire les jeunes. À ce titre, l'instance s'appuyait, notamment, sur des données de TikTok : «60% des utilisateurs consomment du football, qui est le contenu sportif le plus regardé sur cette plateforme».

Enfin, pour répondre à ceux qui s'inquiètent d'une compétition élitiste, d'un modèle fermé ou semi-fermé, dévalorisant les championnats nationaux, Bernd Reichart a assuré qu'il n'était plus question de membres permanents et que le futur format n'était pas encore défini. Avant d'envoyer une pique à ses détracteurs et à l'UEFA : «que pensez-vous du Tournoi des VI Nations, un tournoi réservé à vie à six sélections européennes à l'exclusion de toutes les autres? La seule question à débattre est de savoir si l'UEFA est un monopole», a ainsi conclu le dirigeant, faisant référence aux différentes compétitions fermées, déjà existantes, telles que l'Euroleague dans le basket ou le Tournoi des VI Nations dans le rugby. Une chose est sûre, cette Super League n'a pas fini de diviser.

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