Le report de la compétition internationale risque de faire perdre énormément d'argent à l'UEFA, à cause de la perte ou de la renégociation des sponsors dans un contexte économique qui s'annonce compliqué.
C'est officiel depuis plusieurs jours déjà, l'Euro 2020 se jouera entre le 11 juin et le 11 juillet 2021. Une décision logiquement motivée par l'épidémie de coronavirus qui frappe l'Europe, mais aussi par la volonté de laisser les championnats se terminer en cas de retour à la normale d'ici quelques semaines. « La raison plutôt que le profit a été notre principe directeur pour prendre cette décision pour le bien du football européen dans son ensemble », expliquait le président de l'UEFA Aleksander Ceferin dans un communiqué officiel.
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Il faut dire que les conséquences de ce report risquent d'être dévastatrices d'un point de vue purement financier, comme l'explique Le Parisien ce samedi. « Reporter l’EURO 2020 représente un coût énorme pour l’UEFA », prévenait déjà Ceferin. Le journal, qui s'appuie sur des sources de l'UEFA, estime que les pertes de l'institution qui régit le football européen vont s'estimer entre 300 millions et 1 milliard d’euros. Une fourchette assez large qui a des explications.
Tout dépendra des sponsors
Le budget de l'UEFA était ainsi d'environ 2,1 milliards d'euros, avec 1,6 milliards d'euros dépendant de la vente de droits TV et du sponsoring, les 450 millions d'euros restants reposant sur la billetterie de la compétition. Si les recettes de la compétition devaient s'élever au maximum à 2,5 milliards d'euros, on sera sur une somme bien inférieure, notamment à cause des pénalités qui vont devoir être payées, mais aussi de la renégociation des différents contrats, qui vont être revus à la baisse.
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Heureusement, les droits TV ne devraient pas être trop touchés. En France, beIN Sports va diffuser la compétition, mais M6 et TF1 ne se sont pas encore prononcés, rapporte Le Parisien. « En matière de droits TV, il vaut toujours mieux être acheteur que vendeur ! Je n'imagine aucune chaîne se désengager de l'Euro, ou alors des contrats mineurs. Chez les sponsors, il faudra faire attention aux conséquences de la crise, si certains qui ont fait des efforts ne sont plus en mesure de payer », prévient Charles Biétry dans l'article du journal. C'est donc la perte des différents contrats de sponsoring qui risque de faire très mal avec la crise qui s'annonce à l'horizon...
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