Liga : mais qui veut bien du titre de champion ?

Par Max Franco Sanchez
4 min.
Youssef En-Nesyri, Karim Benzema, Lionel Messi et Luis Suarez @Maxppp

Alors qu'il ne reste que trois journées pour la fin du championnat espagnol, aucun favori ne se distingue encore...

Personne ne veut gagner la Liga ! C'est une phrase ironique qui revient souvent dans les débriefs d'après-match depuis ce week-end dans les médias ibériques. Lors de cette 35e journée de championnat, qu'on annonçait décisive en vue du titre et qui pouvait soit donner un énorme avantage à l'un des candidats soit sceller les chances d'un ou deux autre(s) prétendant(s), il n'y a finalement pas eu de grandes avancées. Le FC Barcelone et l'Atlético de Madrid se sont quittés sur le score de 0-0, alors qu'il y a aussi eu partage de points lors de l'affiche entre le Real Madrid et Séville (2-2). Résultat : du sur-place général et, il faut le signaler, la fin des espoirs pour l'équipe andalouse pratiquement, aujourd'hui quatrième à six points du leader Colchonero. Et si nos voisins espagnols se demandent sur le ton de la boutade qui veut du titre, c'est parce qu'on ne semble pas forcément assister à une lutte endiablée sur le terrain. Devant nos écrans de télévision, on n'assiste pas vraiment à des finales, avec des matchs au rythme assez faible et des équipes qui ne donnent pas vraiment l'impression de tout faire pour gagner, jouant un jeu souvent assez défensif. Un champion qui le sera un peu par défaut, et un sacre qui reviendra à celui qui fera le moins d'erreurs plutôt qu'à celui qui jouera le mieux.

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Mais qui dégage les meilleures sensations alors ? Et bien paradoxalement, même si les Rojiblancos ont dilapidé une avance de plus de dix points au cours des dernières semaines, la tendance leur est favorable. Parce qu'ils ne dépendent que d'eux mêmes et que leurs voisins et les Catalans ne sont pas bien flamboyants bien sûr, mais aussi parce que sur le terrain, les sensations laissées sont meilleures. On sent une équipe plus solide, mieux rodée, et des joueurs importants qui arrivent en forme pour ce sprint final, à l'image de Carrasco, Koke, Marcos Llorente ou Mario Hermoso, tous très bons au Camp Nou samedi. Du côté de Barcelone, on n'y croit plus vraiment. « Ce Barça là ne peut pas gagner la Liga », résumait Sport ce week-end, alors que l'envoyé spécial de Marca à Barcelone titrait que « le Barça ne peut gagner cette Liga qu'avec un miracle ». Un temps optimiste suite à une superbe série de victoires en championnat, la Catalogne semble avoir baissé les bras.

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Un calendrier difficile à lire

Chez les Merengues, on est aussi assez pessimiste. Un peu trop même on pourrait dire, puisque la situation de l'équipe de Zinedine Zidane n'est, mathématiquement du moins, pas catastrophique. Seuls deux points séparent les Blancos de l'Atlético, comme avec le Barça, et en cas d'égalité, le goal average est en faveur des troupes de Zizou face aux Blaugranas comme aux Colchoneros. Il y a énormément de polémique autour de l'arbitrage certes, avec des Madrilènes qui se sentent lésés par certaines décisions, mais surtout, l'équipe est au bout du rouleau physiquement. Pour beaucoup d'observateurs, le tacticien français a fait du mieux qu'il pouvait et a exprimé ses hommes au maximum. Quant à Séville, on semble aussi avoir renoncé à la possibilité de gagner, mais nul doute que les fans de l'écurie andalouse peuvent être fiers de leur club de cœur, tout comme Julen Lopetegui a confié être fier de ses joueurs en conférence de presse.

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Et forcément, dans cette situation, avec trois équipes qui se tiennent en deux points, on jette directement un œil au calendrier. Là aussi, c'est difficile d'analyser réellement le nombre de points que peut potentiellement collecter chaque équipe. A première vue, l'Atlético de Madrid est plutôt bien paré, suivi du Barça, alors que le champion en titre risque d'avoir des affrontements plus complexes. Mais entre le papier et la réalité du terrain, il peut y avoir un monde... La dernière journée en est un bon exemple : l'Atlético joue Valladolid, englué en bas de tableau, alors que le Real Madrid affronte Villarreal. Sur le papier, la tâche est bien plus difficile pour les Merengues. Seulement, on peut imaginer qu'il sera aussi difficile, si ce n'est plus, d'affronter une équipe de Valladolid si elle venait à ne pas être encore mathématiquement sauvée que la formation d'Unai Emery qui risque de n'avoir plus grand chose à jouer et avec une finale d'Europa League trois jours plus tard. Réponse le 26 mai...

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