Après une première mi-temps insipide, le Brésil et l'Italie ont livré un second acte remarquable, ponctué par de nombreux buts et des rebondissements en tout genre, pour une victoire finale de la Seleção (4-2).
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Match au sommet dans le groupe A de la Coupe des Confédérations, avec une affiche de rêve entre le Brésil et l'Italie, et à la clé la première place de la poule pour le vainqueur de cette partie. Et d'entrée de jeu, la Seleção mettait le feu à la défense transalpine, avec Hulk (1e) qui contraignait Buffon à sortir la parade. Marchisio débordait ensuite côté gauche et, au bout de l'effort, parvenait à centrer pour Balotelli (18e), dont la frappe n'était pas cadrée. Les Brésiliens répliquaient et Oscar trouvait Neymar (24e) d'une talonnade tout bonnement succulente, mais le néo-barcelonais voyait sa tentative passer à côté.
Et sur une ultime occasion juste avant la pause, les hommes de Scolari finissaient par trouver la faille. Sur un coup franc de Neymar, Fred plaçait une tête repoussée par Buffon, mais un Dante (45e+1) opportuniste parvenait à pousser le cuir au fond des filets. 1-0, le Brésil rentrait aux vestiaires avec l'avantage au tableau d'affichage. À la reprise, Oscar (46e) était le premier à se distinguer, mais son tir trop mou était capté sans difficulté par le dernier rempart italien. Un raté que la Seleção allait payer cash. Car derrière, Balotelli trouvait Giaccherini (51e) d'une aile de pigeon exceptionnelle, et ce dernier ne se faisait pas prier pour tromper la vigilance de Julio Cesar. 1-1, balle au centre.
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De quoi piquer Neymar (54e) au vif, qui n'allait pas tarder à faire parler la poudre d'un coup franc chirurgical ne laissant aucune chance à Buffon. Balotelli (62e) essayait lui aussi de briller sur coup franc, mais sa tentative longue distance était détournée par le portier adverse. Le Brésil se montrait en revanche plus réaliste, et Fred (66e) corsait l'addition d'une frappe du gauche puissante. 3-1, le break était fait. Mais les vice-champions d'Europe ne baissaient pas les bras, et Chiellini (71e) réduisait la marque. L'Italie donnait tout, et Maggio (78e) trouvait la barre transversale sur un coup de tête puissant, avant que Balotelli (83e) ne manque le cadre. Et sur une dernière action, Fred (89e) s'offrait lui un doublé, malgré une nouvelle parade de Buffon. Score final 4-2.
L'homme du match : Neymar (8) : bien pris par Abate, le prodige auriverde a bien tenté d’accélérer le jeu de son équipe mais a peiné à enflammer la partie en première période. Pourtant, capable de débloquer n’importe quelle situation grâce à une vitesse d’exécution exceptionnelle, c’est bien lui qui débloque le match après un bon coup franc que reprend victorieusement Dante après une tête détournée de Fred (45e+1). Plus tranchant en seconde période, c’est encore lui qui fait la différence en expédiant un véritable missile dans la lucarne de Buffon (54e). Toutefois, sa propension à se jeter sur chaque contact est très énervante. Dommage. Remplacé par Bernard (66e) sous les ovations appuyées du public.
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Brésil :
Julio Cesar (4) : battu sur le premier tir cadré italien de la rencontre (51e), il ne peut rien sur le but de Chiellini (71e). Sauvé par sa barre (78e), il s’est tout de même offert quelques bonnes parades, comme sur ce coup franc surpuissant de Balotelli aux 40 mètres (62e). Peu rassurant au plus fort de la domination italienne, il a toutefois fait preuve d’une bonne qualité de relance au pied.
Dani Alves (4,5) : étrangement discret offensivement, bien pris par le pressing haut de la Nazionale, le latéral du Barça a traversé la rencontre telle une âme en peine. Pire, il a fait preuve d’un déchet inhabituel dans ses transmissions et dans ses prises de balle. Pas un grand match.
Thiago Silva (6) : s’il n’a pas eu grand-chose à faire, le capitaine du PSG s’est montré sobre et efficace dans ses rares interventions. Devant le peu d’initiatives offensives des Italiens, il n’a pas eu à s’employer outre mesure en première période. Plus sollicité après la pause, il n’a pas commis d’erreurs. Ses partenaires de la défense ne peuvent pas en dire autant…
David Luiz (non noté) : très agressif dès le début de la partie, il est d’ailleurs averti dès la 7e minute, puis est contraint de laisser sa place à Dante, gêné par une douleur à la cuisse (34e). C’est d'ailleurs Dante (5,5) qui ouvrira la marque en reprenant victorieusement un ballon mal repoussé par Buffon juste avant la mi-temps (45e+1). Mais, défensivement, le défenseur du Bayern a connu quelques difficultés, notamment face au physique de Mario Balotelli. Coupable de quelques fautes techniques, il a mis son équipe en danger.
Marcelo (6,5) : bien plus offensif que son homologue du couloir droit, le latéral du Real s’est offert des déboulés très intéressants. Très complice avec Neymar, il a apporté des alternatives précieuses dans la construction des attaques brésiliennes. Toutefois, il est coupable d’un oubli de repli défensif sur l’égalisation de Giaccherini (51e). Auteur de la passe décisive sur le but du break de Fred (66e) grâce à une superbe ouverture depuis le milieu de terrain. Bon match.
Luis Gustavo (5) : discret à la construction du jeu de son équipe, le milieu de terrain du Bayern Munich s’est montré précieux à la récupération en appliquant un pressing intense dans l’entrejeu. S’il a pris peu de risques dans ses transmissions, il s’est appliqué à bien servir ses partenaires. Averti (43e) pour une faute d’antijeu.
Hernanes (5) : cantonné à un rôle plus défensif ce soir, le milieu laziale s’est peu montré. Sobre dans ses transmissions, il n’a que trop rarement gratifié ses partenaires de longs ballons alors qu’il est pourtant doté d’une qualité de passe indéniable. Peu tranchant.
Oscar (5) : s’il a manqué d’intensité dans ses intentions, le milieu de terrain de Chelsea a été intéressant dans ses transmissions dans les petits espaces pour ses partenaires. Constamment pressé par au moins deux Italiens, il a fait preuve de beaucoup d’erreurs techniques et a logiquement connu du déchet. Alors qu’il disputait son 79e match de la saison, il s’est peut-être senti légèrement fatigué.
Neymar (8) : voir ci-dessus.
Hulk (5,5) : rapidement en évidence dans cette rencontre, c’est lui qui allume la première mèche de la partie (1e). Puis, après un bon début, l’attaquant du Zenit n’a cessé de baisser le pied et a éprouvé d’énormes difficultés à faire parler sa puissance face au pressing serré des Italiens. Logiquement remplacé par Fernando (75e) pour solidifier le milieu de terrain, en souffrance en fin de match.
Fred (7,5) : match ingrat pour l’ancien Lyonnais qui a tout de même su tirer son épingle du jeu en faisant parler son excellent sens du but en inscrivant le but du break (66e), servi sur un plateau par Marcelo. S’il n’a pas touché beaucoup de ballons, ce qui l’a quelque fois agacé, il a fait preuve d’abnégation pour valider son premier but de la compétition d’une belle frappe du pied gauche juste sous la barre transversale. Justement récompensé de tous ses efforts par un second but, juste avant la fin du temps réglementaire (89e).
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Italie :
Buffon (7) : le capitaine exemplaire de la Squadra Azzurra a tout donné dans sa cage. S'il a encaissé quatre buts, difficile de reprocher quoi que ce soit au dernier rempart italien, qui a à de nombreuses reprises réalisé quelques belles parades face aux attaquants brésiliens, et même sur le deuxième but, puisqu'il a tout d'abord repoussé une tête de Fred avant que Dante ne marque, tout comme sur le quatrième but encore.
Abate (non noté) : devant subir les assauts répétés de Neymar et Marcelo, le latéral droit s'est bien battu, et a fini par céder sa place sur blessure. Remplacé à la 30ème minute par Maggio (7). Le latéral droit à livré un match bluffant, se battant bien en défense, et prenant régulièrement son couloir pour tenter d'apporter des solutions et centrer. Aurait même pu marquer, son coup de tête (78e) trouvant la transversale.
Bonucci (5) : le défenseur central n'a pas vraiment eu l'occasion de briller dans cette partie. Auteur d'une prestation quelconque, le Bianconero n'a pas réalisé d'erreurs majeures certes, mais n'a pas non plus été transcendant sur ses interventions. Bref, une copie loin d'entrer dans la légende.
Chiellini (6) : match solide pour le défenseur de la Juventus Turin. Bonucci laissait quelques espaces derrière, l'international transalpin a donné de sa personne pour combler les brèches, avant de se faire prendre de court par Fred sur le troisième but brésilien. A dans la foulée relancé les siens, d'un but du droit.
De Sciglio (5,5) : l'arrière gauche du Milan AC a livré un match tout à fait convenable. Plutôt discret offensivement, le défenseur s'est avant tout concentré sur ses tâches défensives, lui qui avait sur le papier fort à faire devant Hulk et Daniel Alves. Le Rossonero s'en est au final plutôt bien sorti.
Montolivo (non noté) : celui qui remplaçait Pirlo devant la défense n'a pas vraiment eu le temps de se distinguer dans cette partie, rapidement blessé. Remplacé à la 26ème minute par Giaccherini (6,5). L'entrée du joueur a fait beaucoup de bien à l'entrejeu transalpin, lui qui a énormément apporté par sa grinta et son dynamisme. Récompensé de ses efforts par un but.
Aquilani (4,5) : l'ancien de Liverpool n'a pas réalisé le plus grand match de sa carrière, c'est le moins que l'on puisse dire. Traversant la rencontre comme une âme en peine, le milieu de terrain n'a jamais eu d'impact sur le jeu des siens, peinant à faire parler sa technique et son sens de la passe.
Candreva (6,5) : très actif dans ce match, le milieu de terrain a donné de sa personne. Combattif et appliqué, il s'est battu des deux côtés du terrain, hargneux défensivement, et inspiré sur le plan offensif, avec à la clé quelques belles percées sur le côté droit. Très intéressant.
Marchisio (5,5) : le joueur de la Juventus Turin s'est montré disponible pour ses partenaires. Se baladant dans l'axe ou sur les côtés, il a su être malin dans son placement pour apporter des solutions à ses coéquipiers, et s'offrir quelques bons déboulés, comme celui côté gauche dans le premier acte qui a amené la première tentative de Balotelli (18e).
Diamanti (5) : le milieu offensif de Bologne a été sur courant alternatif, mais a tout de même su se montrer décisif, décalant notamment Balotelli, avant que ce dernier ne fasse la passe décisive sur le premier but des siens. Trop peu toutefois pour vraiment peser sur la défense brésilienne. Remplacé par El Shaarawy (71e).
Balotelli (6) : après une première mi-temps difficile, où il n'a jamais su trouver la bonne carburation, l'avant-centre italien est revenu avec de bien meilleures intentions au retour des vestiaires. Passeur décisif pour Giaccherini (51e) d'une aile de pigeon remarquable, Super Mario a ensuite eu deux belles occasions en sa faveur (62e, 83e), sans marquer néanmoins.
