Coupe du Monde 2022, Espagne : Dani Olmo, le leader offensif de Luis Enrique

Par Max Franco Sanchez
3 min.
Dani Olmo @Maxppp

Indiscutable aux yeux de Luis Enrique, Dani Olmo réalise un sacré début de Mondial avec la Roja.

C'est assez rare qu'un joueur appelé en sélection - en étant indiscutable - n'ait jamais vraiment été connu dans son pays. Ce fut un peu le cas pour Antoine Griezmann à l'époque où il évoluait du côté de la Real Sociedad, n'ayant jamais joué en France au niveau professionnel. Une situation que connaît également Dani Olmo, véritable cadre aux yeux de Luis Enrique, mais plutôt méconnu du grand public de l'autre côté des Pyrénées, du moins avant l'arrivée de l'ancien coach du Barça à la tête de la Roja. Si c'est l'intérimaire Robert Moreno qui l'avait fait débuter en novembre 2019, Luis Enrique l'a ensuite installé dans un groupe duquel il n'a pratiquement plus bougé. Un choix qui avait été un peu contesté à l'époque, puisque le joueur formé à La Masia n'avait, contrairement à la bande des Ferran Torres, Marco Asensio, Ansu Fati, Mikel Oyarzabal et bien d'autres, jamais joué en Liga. Il évoluait même dans un championnat de seconde zone - en Croatie, au Dinamo Zagreb - lors de ses premières sélections avec la Roja, fait assez rare pour être signalé.

La suite après cette publicité

Mais très vite, il a prouvé pourquoi il méritait de faire partie des meubles en sélection. Déjà, sa polyvalence est précieuse. Si son poste préférentiel semble être l'aile gauche, il est aussi capable d'évoluer en pointe, sur le flanc droit, et même à une position plus reculée sur le terrain. Ce qui permet à Luis Enrique de demander à ses joueurs offensifs de permuter et créer la surprise dans la défense adverse. Mais pas que, puisque son profil est précieux. Il mêle parfaitement le profil du joueur offensif espagnol classique, plutôt doué avec le ballon, capable de créer du jeu depuis un côté et de repiquer en permanence, avec une touche de joueur de Bundesliga, plus direct, toujours porté vers l'avant et capable d'envoyer des missiles en lucarne dès que l'occasion se présente. Ses deux prestations face au Costa Rica et à l'Allemagne ont été acclamées de partout chez nos voisins du pays de Cervantes. Et ce n'est pas un hasard s'il est le seul joueur offensif à avoir disputé l'intégralité des minutes jouées par la sélection espagnole sur cette Coupe du Monde 2022.

À lire Espagne : le coup de gueule du sélectionneur envers ses supporters

Le joueur offensif référence de Lucho

Celui qui n'a loupé qu'un rassemblement en sélection sous les ordres de Luis Enrique - sans inclure les trêves pendant lesquelles il était blessé - incarne à merveille ce que souhaite son sélectionneur. Un joueur intelligent et différentiel avec le ballon, tout en étant capable de se donner à fond lorsqu'il faut défendre et presser haut pour récupérer le ballon, un des points les plus importants de la tactique de Lucho. Sur certaines séquences, face à l'Allemagne notamment, on a senti que les milieux de terrain espagnols cherchaient en priorité à le trouver, espérant un éclair de génie pour mettre à mal la défense germanique, alors qu'Asensio ou Torres étaient un peu moins en vue sur cette rencontre. Une petite Olmo-dépendance qui soulage aussi des joueurs comme Pedri, qui savent qu'ils peuvent compter sur le joueur de Leipzig pour les accompagner dans les tâches un peu plus créatives. Ils savent aussi que dans les derniers mètres, il ne fait que très rarement le mauvais choix.

La suite après cette publicité

« Le football, ça se gagne en ayant le ballon », résumait-il récemment dans un entretien accordé à El Pais. Un discours très similaire à celui que tient régulièrement son sélectionneur national dans ses lives sur Twitch. Face au Japon, il est fort probable que le joueur du RB Leipzig soit laissé au repos, ou du moins, ne dispute qu'une partie de la rencontre. Surtout qu'il a manqué deux mois de compétition sur ce début de saison, à tel point qu'il était même considéré comme incertain pendant un moment sur ce Mondial 2022. Mais si la Roja venait à se qualifier, alors qu'elle a son destin entre ses mains, nul doute que Dani Olmo continuera d'être un élément clé de l'équipe et s'il est au même niveau que sur l'entame de ce Mondial, les Espagnols peuvent se frotter les mains...

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité