Les douloureuses confidences d’Emanuel Mammana

Par Mathieu Rault
2 min.

Annoncé il y a quelques années comme le futur patron de l'équipe d'Argentine en défense, Emanuel Mammana, 24 ans, a connu une trajectoire sinueuse. Après une formation à River Plate et un passage en demi-teinte à Lyon, son aventure au Zenit a été gâchée par de sérieuses blessures. En phase de reprise avec le club de Saint-Petersbourg après une rupture des ligaments croisés du genou, le natif de Merlo s'est confié à Olé. Evoquant notamment une jeunesse marquée par le décès tragique de ses parents, lorsqu'il avait 6 et 15 ans. «J'ai eu envie de tout jeter après la mort de mon père, j'avais déjà perdu ma mère... J'ai pensé à arrêter le football, j'ai même pensé à la folie de me suicider. J'ai voulu le faire deux fois. C'était très difficile, très difficile. Ce sont deux ou trois mois qui m'ont coûté cher. Mais malgré la douleur, j'ai pu m'en sortir. Et River m'a aidé. Je me suis rendu compte qu'à la maison, ils s'étaient tellement battus pour que j'y arrive que je ne pouvais pas tout jeter à cause de cette tristesse. Je devais réaliser le rêve de mon père : il voulait que je joue en première division.»

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Dans cette très mauvaise passe, c'est son club, River Plate, qui lui a apporté le soutien nécessaire pour continuer, révèle-t-il dans les colonnes du journal argentin. «Mes proches et River ont été là. J'étais à l'internat et le club m'a soutenu à 100%. En fait, le jour de l'enterrement de mon père, trois minibus sont arrivés, avec tous les gars de l'équipe, pour me saluer. Peu à peu, grâce à tout ce soutien - et en pensant à tous les efforts consentis par mon père pour que je puisse jouer au football - j'ai compris que je devais aller de l'avant et réaliser mes rêves. Pour moi et pour mon père». Des épisodes qui ont endurci le défenseur central lié au Zenit jusqu'en 2022. «Ils m'ont fait beaucoup grandir. J'ai commencé à prendre soin de moi, même si j'ai quatre frères plus âgés. J'ai grandi d'un seul coup. Aujourd'hui, je sais que ces blessures (au genou, ndlr) sont importantes mais elles ne sont rien comparées à la mort d'un parent. Aujourd'hui, j'ai ma femme et mon fils qui me donnent la force de continuer. Les blessures, bien que difficiles, guérissent. Mais les parents une fois qu'ils sont perdus... C'est pourquoi la vie est ce que j'apprécie le plus,» a-t-il conclu.

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