Kevin De Bruyne pointe du doigt la grosse différence entre Manchester City et le PSG

Par Cédric Rablat
3 min.
Kevin De Bruyne face à Luke Shaw. @Maxppp

La parole du milieu belge de Manchester City se veut plutôt rare. Dans une interview saisissante, le Diable Rouge décrypte ce qui différencie pour lui le champion d'Angleterre au club parisien.

L'été dernier, le microcosme du football s'est enflammé sur le mercato XXL réalisé par le Paris Saint-Germain. Wijnaldum, Donnarumma, Ramos, Messi, Nuno Mendes, Hakimi... Mauricio Pochettino se frottait les mains de disposer d'un tel effectif. Sûrement le meilleur que le technicien argentin aura à sa disposition dans sa carrière d'entraîneur... Oui mais voilà, plusieurs semaines plus tard, le constat demeure implacable. Oui le PSG domine la Ligue 1, mais le club parisien va devoir batailler face à Manchester City pour rafler la première place de son groupe en Ligue des champions.

La suite après cette publicité

Aux antipodes de ce que peuvent vivre le champion d'Angleterre et Kevin de Bruyne justement. Car là où les observateurs fustigent la qualité de jeu parisienne, ces derniers ne tarissent pas d'éloges sur la philosophie de jeu prônée par Pep Guardiola depuis son arrivée à Manchester et magnifiée par le Diable Rouge sur le pré. Dans une interview accordée à France Football, l'international belge a ainsi décrypté les convictions de son coach espagnol et ce qui incarne également la réussite de Manchester City ces dernières années.

À lire PSG : Milan Skriniar désigne les 2 meilleurs joueurs du monde

Kevin De Bruyne expose les différences entre City et le PSG

Car ce sont ces préceptes de jeu qui permettent aux pensionnaires de l'Etihad Stadium de gifler le RB Leipzig (6-3) ou encore le Club Bruges à deux reprises (5-1, 4-1). Un football total sur lequel nous éclaire le milieu offensif belge. « Chez Pep, ça veut dire : "Fonce, n'aie pas peur !" Me concernant, ça donne : "Reçois le ballon entre les lignes et attaque la défense adverse !" Mais, en gros, l'idée c'est vraiment : "Prenez des risques !" Car, sinon, on ferait tourner le ballon pendant quatre-vingt-dix minutes et il ne se passerait pas grand-chose, » analyse ainsi le principal protagoniste. Un état d'esprit qui convient parfaitement à De Bruyne, lui, virtuose du ballon rond capable d'illuminer la rencontre par une inspiration géniale. Car à Manchester City, c'est bien le collectif qui permet aux individualités de franchir des paliers. Et non l'inverse... « Ici (à City), tout le monde attaque, tout le monde défend, tout le monde court. Le football a évolué, et moi avec. De toute façon, je n'ai pas eu le choix. Avec Guardiola, si tu renvoies l'image d'un mec qui ne veut pas courir parce que tu es ce gars créatif ou que sais-je, tu ne joues pas. C'est assez simple, en fait. »

La suite après cette publicité

Une méthode qui n'a jamais été contestée par les joueurs et qui se matérialise par d'excellents résultats sur le plan sportif. Chez les Citizens, le collectif prévaut, les individualités sont reléguées au second plan et les égos surdimensionnés n'existent pas. « Je pense qu'on a un groupe facile, dans lequel il n'y a pas ou peu de très gros caractère(s), ce qui est très important. Lorsque vous avez trop de caractériels, ça pose vite des problèmes. Ici, personne n'aime être sur le banc, mais tout le monde veut le meilleur pour City. » Et c'est sur ce point précis que l'international belge constate clairement une différence avec la politique sportive élaborée par le PSG. « La cellule de recrutement recherche les meilleurs joueurs, mais se renseigne aussi sur votre vie personnelle, sur la manière dont vous vous comportez avec les autres. Ils savent créer un groupe. C'est un peu différent de ce qui se fait au PSG, par exemple, si l'on veut prendre un cas dans votre pays. C'est une autre philosophie. Attention, ça ne veut pas dire qu'ils vont faire moins bien que nous ! Mais c'est différent. Je crois que nous sommes chanceux d'évoluer au sein de ce City-là, » confie ainsi De Bruyne. Concrètement, une constellation de stars alignées sur le terrain ne suffit pas pour tirer la plénitude d'un effectif selon les propos du numéro 17 de City. Un débat qui sera relancé le 24 novembre prochain avec la venue du PSG à l'Etihad pour le choc de la 5ème journée du groupe A en Ligue des champions...

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité