Auxerre - PSG : Kylian Mbappé et le reste du monde

Par Josué Cassé
3 min.
Kylian Mbappé en action avec le PSG. @Maxppp

Au Stade l’Abbé-Deschamps, en clôture de la 36e journée de Ligue 1, le Paris Saint-Germain a fait un très grand pas vers son onzième titre de champion de France en battant Auxerre d’une courte tête (2-1). Sans briller, les Parisiens ont une nouvelle fois pu compter sur leur héros : Kylian Mbappé.

Comment arrêter Kylian Mbappé ? C’est la question que tous les défenseurs de Ligue 1 doivent se poser. Auteur d’un nouveau doublé, ce dimanche soir, en fermeture de la 36e journée de Ligue 1, l’attaquant parisien a en effet montré la voie et permis aux siens de se rapprocher inexorablement du titre. Plus que ses 27e et 28e réalisations en championnat, lui permettant de prendre seul la tête du classement des buteurs devant Alexandre Lacazette, le Bondynois s’est surtout - une fois n’est pas coutume - distingué d’un collectif bien trop irrégulier.

La suite après cette publicité

Kylian Mbappé affiche sa suprématie !

Aligné aux côtés de Lionel Messi et Hugo Ekitike dans le 3-4-3 dessiné par Christophe Galtier, l’ancien Monégasque, logiquement élu homme du match par notre rédaction, a ainsi fait parler son leadership dès l’entame de cette rencontre. À peine les débats lancés, le meilleur buteur de l’histoire du club parisien (211 réalisations) climatisait les supporters auxerrois, pourtant bouillants malgré le contexte sportif de l’AJA, toujours aux portes de la relégation. Servi par Fabian Ruiz, Mbappé réalisait un enchaînement supersonique pour se jouer de Gauthier Hein et fusiller Andrei Radu (0-1, 6e).

À lire Vidéo : la Twittosphère en délire après le doublé de Mbappé en 2 minutes

Lancé, celui qui voit son contrat courir jusqu’en juin 2025 dans la capitale française frappait quelques secondes plus tard. Profitant de la feinte de corps astucieuse d’Hugo Ekitike, l’international français (67 sélections, 38 buts) offrait la 16e passe décisive de la saison à Lionel Messi en reprenant parfaitement en première intention (0-2, 8e). Sonnés, les hommes de Christophe Pelissier frisaient même la correctionnelle dans la foulée mais Mbappé, encore lui, voyait sa remise vers Ekitike contrée de justesse par Raveloson (11e). Dans tous les bons coups offensivement, KM7 se muait, par ailleurs, en passeur. D’un centre fort à ras de terre, il pensait même libérer Ekitike mais ce dernier manquait totalement sa reprise (42e). Danger numéro de l’attaque parisienne, pour ne pas dire seul véritable danger, Mbappé apportait encore sa vivacité au retour des vestiaires.

La suite après cette publicité

Le PSG dans sa trace…

Dans la tempête et alors que les champions de France en titre retombaient dans leurs travers, le buteur francilien sollicitait Radu (58e). En vain. Une nouvelle fois malchanceux dans les ultimes instants, le numéro 7 des Rouge et Bleu manquait, de peu, le triplé mais son but était finalement refusé pour une position de hors-jeu (90+3e). Qu’importe. C’est encore grâce à lui que Paris gagne. C’est encore lui le héros du soir. C’est toujours lui. Si cette habitude soulage évidemment les troupes de Christophe Galtier et bluffe l’ensemble des observateurs, elle pointe malgré tout le manque de relais au sein de cette formation. Invisible tout au long de la soirée - excepté quelques percées en début de match - Lionel Messi en est l’illustration parfaite. Présent en conférence de presse, Christophe Galtier regrettait d’ailleurs ce manque de maîtrise collective.

«Je retiens la victoire qui laisse peu d’espoir à Lens pour venir nous chercher. Il nous reste deux matches et on doit être très sérieux. On doit être plus constants. Ce match me fait penser à Angers (2-1), avec une très bonne première période, une seconde plus pénible. Alors que sur les deux derniers, on avait été bons sur les débuts de chaque entame. Là, ça nous a rendu le match difficile. On a six points d’avance. On aura un match difficile à Strasbourg, j’espère qu’on aura le bonheur de le gagner et de fêter cela sur le dernier match avec nos supporters au Parc». En attendant de (re)trouver une harmonie, le technicien parisien sait, quoi qu’il en soit, qu’il pourra compter sur son arme fatale, désormais deuxième joueur français ayant marqué le plus de buts (51) sur une saison (top 5 européen + sélection A), derrière Just Fontaine (53) lors de la saison 1957/1958 et à égalité avec Philippe Gondet (1965/1966)…

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité