Eliminatoires Euro 2020 : l'Italie de Roberto Mancini retrouve enfin le sourire

L'Italie retrouve le sourire. Fini le temps des lamentations quand la sélection pleurait un mondial auquel elle ne s'était pas qualifiée. Depuis sa prise de fonction au poste de sélectionneur l'été dernier, Roberto Mancini impulse une nouvelle dynamique grâce à l'arrivée de la jeune génération notamment et de la prise de pouvoir de certains joueurs. Elle prend forme doucement et commence à convaincre les observateurs. La légende Arrigo Sacchi en personne a même salué le travail de son ancien joueur. «Ses compliments ? Ils arrivent avec 24 ans de retard (référence à sa non-sélection pour la Coupe du Monde 1994 quand Sacchi était sélectionneur, ndlr). Je plaisante. Certains compliments plaisent, Arrigo a changé l'histoire du football» a souri Mancini.

« Nous sommes heureux parce que maintenant, il y a de nouveau de l'enthousiasme autour de l'équipe nationale italienne. Nous savions que nous ne pouvions atteindre cet objectif qu'en jouant un beau style de football et avec des joueurs de qualité. Nous essayons de faire quelque chose de différent par rapport au passé récent, a confié le sélectionneur en conférence de presse hier. Nous avons encore beaucoup de travail devant nous, nous devons nous améliorer à bien des niveaux. Mais nous sommes sur la bonne voie et nous voulons que nos supporters soient aussi proches que possible de l'équipe nationale »

Verratti enfin au niveau de la Squadra Azzurra

Évidemment, la Squadra Azzurra a encore besoin de temps pour peaufiner une équipe en reconstruction, d'autant qu'elle a eu du mal face à des adversaires de référence (défaite face à la France en juin et contre le Portugal en septembre) mais sa performance contre la Finlande a offert quelques garanties. Après avoir tenté un 4-4-2 puis préféré le 4-3-3 lors de ses premiers matches, Mancini a opté pour un 4-2-3-1 avec les titularisations de Bernardeschi et de Barella derrière Immobile, en plus d'un Moise Kean rentrant dans l'axe. Outre la bonne performance de l'attaquant de 19 ans, devenu deuxième plus jeune buteur de l'histoire de la sélection, d'autres joueurs attendus depuis quelques temps commencent à prendre le pouvoir.

Il y a bien sur le cas Marco Verratti. Comme d'autres avant lui, Mancini souhaite en faire son maître à jouer au milieu et il semblerait que le Parisien soit enfin sur la bonne voie. Déjà auteur de bons matches lors des premiers mois du sélectionneur, Verratti a rendu une prestation comme on lui connaît. Des ouvertures, des dribbles, des ballons grattés comme sur le second but, il s'est avéré décisif. «Depuis que je suis ici, il a toujours bien joué. C'est un joueur très technique. [...] Sur le plan technique, c’est un joueur d'un niveau supérieur. Quand il a le ballon, c'est extraordinaire. Je suis heureux pour lui» s'est enthousiasmé Mancini.

Il reste des places à pourvoir dans le onze de Mancini

Emmenée par son nouveau guide et les vieux briscards que sont Bonucci et Chiellini, la Squadra Azzurra parvient à faire cohabiter une génération de joueurs censée arrivée à son apogée (Verratti, Bernardeschi, Jorginho, Immobile, Insigne) et de jeunes talents (Kean, Zaniolo, Chiesa, Barella, Donnarumma). Face à ce large réservoir et des différentes formules que peut s'offrir Mancini, il manque encore à la sélection de trouver une équipe type et ses quelques potentiels remplaçants. La place de l'attaquant de pointe reste notamment vacante. Immobile, Lasagna, Bernardeschi, Insigne, Balotelli ou encore Zaza n'ont pas encore convaincu. D'ailleurs, depuis la prise de fonction de Mancini, l'Italie a marqué dix buts de dix buteurs différents. La donne devrait changer ce soir face au Liechtenstein lors de la 2e journée des éliminatoires de l'Euro 2020.