Lâchée par Mediapro, la Ligue de football professionnel convoque un appel d'offre ce lundi matin. Mais il risque de tomber à l'eau...
Depuis 10h ce matin et jusqu'à midi, les diffuseurs intéressés par les lots abandonnés en route par l'actuel diffuseur Mediapro vont déposer leurs offres auprès de la Ligue de football professionnel (LFP). La fin d'un feuilleton, voire d'un cauchemar, qui avait démarré il y a quelques mois quand le groupe sino-espagnol, préside par Jaume Roures, n'avait pas honoré ses traites, juste avant de tenter de renégocier à la baisse son contrat.
Les nouveaux diffuseurs seront donc engagés jusqu'à 2024 si leur offre est la meilleure et atteint le prix de réserve de l'instance nationale. Dans ce contexte de crise, si bien sociale que financière, et sur fond de guerre avec Canal +, on se demande bien qui va pouvoir venir sauver le foot français. BeIN Sports ? RMC ? Amazon ? Toutes les possibilités sont sur la table et nul doute que Vincent Labrune connaît là sa première dure expérience de président de la LFP.
Canal est intransigeant
Puisque la chaine cryptée a assigné la Ligue devant le tribunal de commerce (les parties seront entendues le 19 février prochain), il est possible que Maxime Saada, grand patron de C+ ne participe pas à l'appel d'offres de ce jour. Une pierre de plus dans le jardin de Vincent Labrune. Il se pourrait qu'aucune offre ne soit satisfaisante ou pire encore, qu'aucune n'arrive, dans ce cas là, la LFP a une solution de recours : négocier de gré à gré.
C'est-à-dire que fini le système d'enchères et bonjour aux négociations directes. La Ligue compte bien se retourner alors vers son diffuseur historique, qui refuse toutefois de discuter, selon les informations de L'Équipe, tant que son lot (le numéro 3) n'est pas remis en jeu et que donc l'appel d'offres soit concret et total. La journée s'annonce longue rue Léo Délibes ce lundi. Peut-être bien plus longue que le dernier jour du mercato dont Vincent Labrune était, selon toutes vraisemblances, assez fan.
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