Oldham Athletic : les dessous hallucinants du départ express de Paul Scholes

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Oldham Athletic @Maxppp

Intronisé coach d'Oldham (5e division anglaise) le 11 février, Paul Scholes a quitté ses fonctions le 14 mars. Que s'est-il passé pour que l'ancienne gloire de Manchester United quitte ses fonctions de manière prématurée ?

Le 11 février dernier, Paul Scholes suivait les pas de Ryan Giggs, Ole Gunnar Solskjaer, Roy Kean et de Gary Neville en devant l'une des anciennes figures de Manchester United à prendre les rênes d'un club, à savoir Oldham, un club évoluant en League Two, c'est-à-dire en cinquième division anglaise. Mais hier, stupeur. Un peu plus d'un mois à peine après avoir été promu, Paul Scholes lâchait un communiqué pour annoncer son départ avec effet immédiat.

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«C’est malheureusement devenu clair que je ne serai plus capable de travailler comme je le voulais et comme on me l’avait signifié avant de prendre cette fonction. J’espérais honorer au moins mon contrat de 18 mois de manager d’un club que j’ai soutenu toute ma vie. J’étais excité à l’idée d’occuper cette fonction. Je souhaite aux fans, aux joueurs et au staff le meilleur pour le reste de la saison et je resterai supporter du club.» Une annonce qui n'a pas manqué de prendre tout le monde de court. Et qui ne manque surtout pas de piquant. Tout d’abord, Skysports nous apprend que Scholes a signifié son départ au propriétaire du club, Abdallah Lemsagam, par le biais de la messagerie WhatsApp !

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Une démission via WhatsApp

Personne du board n’avait été prévenu auparavant. Un coup de bambou surprise qui a étonné Lemsagam. «Oldham est déçu par la décision de Paul et surpris par les raisons citées. le club lui a donné l’autonomie qu’il avait demandée. Il a simplement démissionné par message, en refusant de discuter. Le management est un travail difficile et nous aurions travaillé avec Paul pour trouver des solutions, s’il nous en avait donné l’opportunité. Nous allons désormais nous chercher immédiatement un nouvel entraîneur», a-t-il déclaré au média anglais.

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Si l'on se fie au discours du patron du club, la manière d'agir de Paul Scholes ne semble donc pas très glorieuse. Sauf que le Daily Mail a apporté quelques précisions sur l'aventure qu'a vécue l'ancien milieu mancunien à Oldham. Le tabloïd anglais attaque d'ailleurs son papier en se demandant comment Scholes a fait pour tenir 31 jours au sein de ce club situé au nord-est de Manchester. Et ce n'est pas tout. Les conditions dans lesquelles Scholes a évolué pendant un mois valent le détour. Premier exemple : le 23 février dernier, Oldham se rendait à Bury pour le compte de la 34e journée de League Two. Seul souci, le bus de l’équipe ne s’est jamais présenté pour emmener les joueurs.

Coupures de gaz, factures impayées et ingérence

La raison ? Le bus n’avait pas été payé et Oldham a dû appeler son adversaire pour savoir s’il disposait de places de stationnement pour plusieurs véhicules. Malheureusement, pas de places suffisantes, mais un véhicule de remplacement a été trouvé au dernier moment. Ce qui n’a pas toujours été le cas puisque les joueurs ont souvent dû se rendre aux matches avec leur propre voiture. Autre découverte cocasse pour Scholes : quelques jours avant son intronisation, des huissiers sont venus couper le gaz dans les installations du club suite à des impayés. Résultat : les joueurs ont dû rapporter leurs tenues chez eux pour les laver. Dans le rayon factures impayées, les tenues équipées d’un GPS n’avaient pas été réglées depuis deux ans !

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Enfin, l’ingérence de son patron Lemsagam sur les compositions d’équipe a également posé problème. Le Daily Mail nous indique en effet qu’une taupe donnait les compositions au patron du club avant les rencontres. Ce dernier tentait alors de faire changer d’avis un Scholes passablement remonté alors qu’il avait prévu une clause de non ingérence dans son contrat. Une clause pas du tout respectée puisque le frère du propriétaire (qui occupe la fonction de directeur sportif), Mohamed Lemsagam, lui envoyait aussi des mails pour lui signifier qui devait jouer. Inacceptable pour Scholes qui a donc plié bagage.

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