Entretien avec… Chris Gadi : « L’OM, ça ne se refuse pas ! »

Par Jonathan Sberro
4 min.
Chris Gadi N'Kiasala @Maxppp

Comme en atteste la future prise de fonction d’Henri Stambouli à la tête du centre de formation, l’Olympique de Marseille change de politique sportive et compte enfin donner leurs chances à ses jeunes joueurs. À bientôt 18 ans, Chris Gadi, l’un des plus grands espoirs du club phocéen, espère bien en profiter pour faire ses premiers pas en L1 sous le maillot de l’OM. Entretien.

FootMercato : Tout d’abord comment vas-tu ?

Chris Gadi : Ça va très bien ! J’ai été victime d’une pubalgie vers la fin de l’année 2009, mais elle a été très bien traitée par les kinés et tout le staff, et désormais, ce n’est plus qu’un mauvais souvenir.

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FM : Quel est ton parcours et comment as-tu été recruté par l’OM ?

CG : J’ai commencé à jouer dans le club de Grigny, le club de la ville où j’ai grandi. Ensuite je suis parti à Linas-Montlhéry pour intégrer les 13 ans première année. Lors de la deuxième année, l’OM est venu me chercher. Je me suis engagé avec eux pour intégrer le centre de formation à 15 ans. Avant de rejoindre l’OM, j’ai dû partir au club de Viry-Chatillon pour intégrer les 14 ans fédéraux, car le club de Linas ne possédait pas encore cette section.

FM : D’autres clubs s’intéressaient-ils aussi à toi à ce moment ? Si oui, lesquels ? Et pourquoi avoir finalement choisi de rejoindre l’OM ?

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CG : Honnêtement, et sans aucune prétention, il y avait la moitié des clubs de L1 qui me voulait, comme Sochaux, Auxerre, Toulouse, le PSG ou encore Monaco. Mais j’ai fait le choix du cœur. L’OM ça ne se refuse pas, d’autant plus que mon père vivait de l’OM (sic). En plus, leur approche a tout de suite été concrète et précise.

FM : L’OM n’est pas réputé pour faire spécialement confiance à ses jeunes, mais la politique du club semble être en train d’évoluer, notamment avec l’arrivée de Henri Stambouli à la tête du centre de formation. Comment vois-tu cette arrivée ?

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CG : Je ne me pose pas trop de question lorsque quelqu’un arrive au club. Mais j’espère qu’il sera à la hauteur comme l’a été Roland Gransart. J’en ai entendu parler par un joueur qui l’a eu comme coach à Istres et il paraît que c’est un bon coach qui est à l’écoute des joueurs et qui conseille beaucoup. Pour les jeunes, ça a l’air d’être une bonne nouvelle (sourires).

FM : As-tu déjà intégré le groupe pro de l’OM pour les entraînements ? Quelles sont tes relations avec Didier Deschamps ?

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CG : Oui, j’ai déjà participé plusieurs fois à des entraînements avec le groupe pro. Malheureusement, ma blessure en fin d’année m’a pas mal freiné. Ça fait partie des aléas de la vie et d’une carrière de footballeur. Concernant M. Deschamps, on n’a pas de relation particulière. Je suis le minot, c’est le coach (rires).

FM : Peux-tu nous décrire ton jeu ? Tes caractéristiques principales, tes qualités, les points sur lesquels tu dois encore travailler ?

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CG : Mon jeu est basé sur mes qualités de vitesse, de percussion et de technique. Mais je suis aussi à l’aise dans le jeu dos au but et mon jeu de tête est aussi une des mes qualités. J’ai encore pas mal de boulot à faire physiquement. Et puis, comme pour tous les attaquants, je dois sans cesse améliorer mon efficacité devant le but et mon sang froid.

FM : Tu es international en moins de 18 ans, mais tu n’es plus appelé par le sélectionneur depuis la fin de l’année 2009. Un rapport avec ta blessure ?

CG : Oui, c’est vrai que je n’ai pas été appelé depuis ma blessure. J’aurais pu réintégrer le groupe lors de la dernière sélection mais je n’avais alors que vingt minutes dans les jambes donc je pense que c’est pour ça que je n’ai pas été appelé à ce moment. Mais je ne me fais pas trop de souci puisque j’ai eu l’occasion de discuter avec le sélectionneur (Philippe Bergeroo, Ndlr) à Clairefontaine pendant une partie de ma rééducation

FM : Tu es originaire du Congo. As-tu des contacts avec la fédération congolaise pour intégrer la sélection nationale ?

CG : J’ai été contacté l’année dernière pour évoluer avec les espoirs, mais je n’avais que 16 ans et j’étais international moins de 17 ans avec les Bleus, ce qui n’est pas négligeable tout de même. Pour l’instant je préfère me concentrer sur les sélections de jeunes en France. Mon objectif c’est de participer à l’Euro des moins de 19 ans l’année prochaine, mais je ne ferme pas la porte à la sélection congolaise pour l’avenir. Je reste attaché à mes origines qui sont celles de mes parents.

FM : Enfin, qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la saison prochaine ?

CG : J’espère vraiment faire mes premiers pas sous le maillot de l’OM, au Vélodrome ou ailleurs. Pourquoi pas à Gerland (rires). En tout cas, je compte bien me donner tous les moyens pour y arriver !

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