Johan Cruyff en remet une couche sur le PSG et donne les clés de la réussite
Les achats à tour de bras réalisés par de richissimes investisseurs, comme au PSG par exemple, ne sont pas du tout la tasse de thé de Johan Cruyff. Le triple Ballon d'Or critique d'ailleurs régulièrement le club de la capitale, et s'offre une nouvelle sortie médiatique à ce propos.

Johan Cruyff n'est pas un grand fan du Paris Saint-Germain version Qatar Sports Investments, et ne se gêne pas pour le faire savoir. Régulièrement, le triple Ballon d'Or (1971, 1973 et 1974) profite des tribunes médiatiques qui lui sont offertes pour critiquer le club de la capitale, dont la gestion à coup de millions menée par les Qataris n'est pas, mais alors pas du tout à son goût. Et visiblement, pas décidé à lâcher le morceau, l'ancien international néerlandais en rajoute encore une couche. Ayant remis lundi dernier le trophée de Ballon d'Or algérien à Sofiane Feghouli, la légende du football total a accordé une interview au Buteur.
Et au moment d'évoquer les investissements des Cheikhs arabes à Paris, Manchester City, ou Malaga, Cruyff n'y va pas par quatre chemins : « C’est la pire chose qu’on puisse faire dans le football. C’est la plus grossière erreur qu’on peut commettre. On a beau donner beaucoup d’argent à un joueur ou à des joueurs, cela ne garantit pas la réussite car finalement le football est un jeu à onze contre onze. Même si tu as tout l’argent de la planète, tu ne pourras jamais mettre un douzième joueur. Revenons un peu à l’histoire du football. Quelles ont été les plus grandes équipes ? Il y a eu le Bayern avec beaucoup d’Allemands, l'Ajax avec beaucoup de Hollandais, il y a eu aussi le Milan de Sacchi avec beaucoup d’Italiens et trois Hollandais ».
Car pour lui, pas de doute possible, le modèle idéal passe par la formation, et non pas l'achat de stars, citant en exemple son FC Barcelone : « Aujourd’hui, le Barça est la meilleure équipe grâce à son école. Une équipe de football ne se crée pas avec de l’argent. Une équipe de football se construit. Si un Émir veut investir dans le football, il doit d’abord penser aux jeunes. Au lieu de recruter plusieurs joueurs, il faut recruter une seule personne pour instaurer un système de production de joueurs. Je reviens à l’exemple de Barcelone, si les enfants du monde entier sont fiers de porter le maillot du Barça, c’est qu’ils s’identifient à la philosophie de ce club. Cela, on ne peut pas l’acheter avec de l’argent ». À bon entendeur !