Pologne - Argentine : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Alexis Mac Allister célèbre son but face à la Pologne @Maxppp

L'Argentine s'est imposée sur le score de 2-0 face à la Pologne ce soir, et passe donc en tant que première de ce groupe C. Avec de belles prestations individuelles.

Dans le groupe C, tout se jouait ce mercredi soir. L'Argentine de Lionel Messi devait impérativement gagner pour s'assurer la qualification sans dépendre de l'autre rencontre entre l'Arabie Saoudite et le Mexique. Pour cette rencontre, Lionel Scaloni réalisait quelques changements dans son onze avec les titularisations de Julian Alvarez et Enzo Fernandez buteur face au Mexique. De son côté, la Pologne, en tête au coup d'envoi, se présentait évidemment avec Robert Lewandowski devant. Mais l'attaquant du FC Barcelone passait une première période très compliquée puisque l'Argentine dominait fortement le premier acte. Les coéquipiers de Lionel Messi se procuraient une multitude d'occasions. Mais à chaque fois, Wojciech Szczęsny repoussait les tirs adverses. Même quand l'arbitre décidait d'offrir un penalty très généreux à Lionel Messi après une main dans le visage, le gardien de la Juventus prouvait qu'il était très chaud. Après avoir déjà arrêté un tir au but face à l'Arabie Saoudite, il récidivait face à la Pulga ce mercredi (39e). Et l'Argentine rentrait au vestiaire sans avoir trouvé la faille malgré une nette domination. Ce n'était que partie remise.

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Au retour des vestiaires, les Argentins n'avaient besoin que de 50 secondes pour trouver la faille dans la défense polonaise qui tenait jusqu'ici (ou plutôt qui pouvait se reposer sur Szczęsny). Après un bon centre en retrait d'Angel Di Maria, c'est Alexis Mac Allister qui plaçait une frappe précise et qui venait se loger doucement hors de portée du gardien (1-0, 46e). De quoi prendre provisoirement la tête du groupe et donc d'éviter la France. La Pologne, elle, devait impérativement égaliser car dans le même temps, le Mexique dominait l'Arabie Saoudite et se rapprochait dangereusement. Mais rien ne se passait comme prévu et malgré les nombreux arrêts de Szczęsny devant Messi et consorts, la Pologne encaissait un second but. L'attaquant de Manchester City Julián Álvarez envoyait une belle frappe dans la lucarne et scellait quasiment la qualification des siens (2-0, 68e). Les Polonais, eux, souffraient et espéraient que le score ne bouge pas du côté d'Arabie Saoudite-Mexique tant leur prestation était décevante. De son côté, Lautaro Martinez ratait l'immanquable et ne passait pas loin d'éliminer définitivement la Pologne. Mais le score ne bougera plus. L'Argentine termine première de son groupe et affrontera l'Australie en 8es. La Pologne se qualifie grâce à une meilleure différence de buts que le Mexique qui termine donc troisième et qui a longtemps cru à la qualification avec le même nombre de points, la même différence de buts, la même attaque mais pas le même nombre de cartons que les Polonais. Finalement, un but Saoudien a douché les espoirs des Mexicains.

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L'homme du match : Mac Allister (7,5) : dans l'entrejeu, le milieu de Brighton a été plutôt bon. Discret, mais efficace, avant de moonter en puissance. Quand il a touché le ballon, il a toujours fait le bon choix, et a fluidifié les actions de son équipe. Il délivre un caviar dont Martinez ne profite pas notamment (35e), et sa bonne lecture du jeu lui a permis de trouver . C'est même lui qui ouvre le score, dans ce registre de joueur qui arrive lancé dans la surface, avec une très belle finition. Pas loin de doubler la mise quelques minutes plus tard. Vous l'aurez compris, il a été dans tous bons coups sur les séquences offensives, et vient sûrement de gagner sa place d'indiscutable pour la suite du tournoi. Thiago Almada a pris sa place à la 84e mais n'a pas eu d'opportunités de se montrer.

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Pologne

  • Szczęsny (7) : le portier de la Juventus Turin a repoussé une première tentative de Messi (10e) pour bien se chauffer les gants, avant de sortir un corner rentrant de Di Maria (33e). Partout, il a arrêté une grosse frappe d'Alvarez quelques minutes plus tard, sauvant les siens (36e). Sa mauvaise sortie sur Messi a occasionné un pénalty pour ce dernier, qu'il a raté dans la foulée (39e). Une masterclass générale pour le Polonais, qui a compris l'enjeu de la rencontre, avec une concentration et une vigilance sans nom. Il a encaissé deux buts au retour des vestiaires par Mac Allister, à ras du poteau, où il n'a rien pu faire et par Alvarez (68e), pleine lunette. Les buts concédés n'ont pas entaché sa très bonne performance.

  • Cash (5) : dans son couloir droit, le latéral droit de West-Ham a énormément couru, des deux côtés du terrain. Les montées d'un Acuña très incisif, l'ont gêné et mis parfois en difficulté, malgré l'apport de Zielinski. Solide devant la tentative de Alvarez (55e). Au contact jusqu'au dernier moment sur ce dernier, n'empêchant malheureusement pas le second but de l'Albiceleste (68e). On a senti de l'envie chez le numéro 2 mais la marche fut haute.

  • Glik (4,5) : le défenseur central expérimenté de 34 ans, s'est fait prendre dans son dos par séquence mais plutôt solide sur l'homme, en repoussant des actions bien construites. Beaucoup trop loin de l'action sur le but de Mac Allister juste après la pause. Il a essayé de se rattraper d'un coup de tête sur corner, mais il est passé à côté du poteau droit de Martinez.

  • Kiwior (4) : ce talent de 22 ans fut plutôt discret lors du premier acte. Son mauvais placement a offert des possibilités pour les attaquants de l'Albiceleste. À l'image de Glik, les deux patrons de l'arrière garde polonaise furent fautif sur le premier but argentin. Ce fut trop facile de le passer ce soir, cette passe pour Alvarez en profondeur en témoigne (73e). Son potentiel technique s'est vu par séquence avec des transmissions précises. Auteur d'un sauvetage sur sa ligne après un gros retour, maintenant la qualification de son pays en huitièmes (90+2).

  • Bereszynski (3,5) : Di Maria ne lui a pas fait faire le voyage pour rien. L'ancien Parisien l'a beaucoup sollicité avec ses dribbles et feintes à répétition, il l'a contenu comme il le pouvait. On peut lui reprocher le fait de n'avoir pas suffisamment contesté le centre amenant le but de Mac Allister. En difficulté ce soir comme l'ensemble de son équipe. Remplacé par Jedrzejczyk (72e)

  • Zieliński (3) : le Napolitain a fait parler sa vitesse, en contre, quand les Argentins ont laissé des espaces. A souvent prêté main forte à Cash devant le bloc haut des coéquipiers d'Otamendi. Plus proche de RL9 au retour des vestiaires, on l'a senti frustré par le manque de ballon et de situations. Totalement transparent au retour des vestiaires.

  • Krychowiak (2,5) : le numéro 10 avait un rôle important dans son double pivot ce soir. On l'a vu replacer ses coéquipiers à plusieurs reprises. Dépassé par la vitesse des Argentins, il n'a pas réussi à peser sur le jeu de sa formation comme il aurait dû. L'ancien du PSG n'a souvent pas fait les bon choix, avec des pertes de balles dangereuses. Tout petit volume de jeu au milieu de terrain avec de l'indiscipline et un carton jaune (78e). Remplacé par Piatek (83e)

  • Bielik (5,5) : attentif en interceptant certaines combinaisons adverses, dans les petits espaces. Le ballon a globalement bien circulé avec ce dernier à la baguette, en alternant le jeu court et un peu plus long. Il a essayé de faire au mieux le lien, entre sa défense et l'attaque. Remplacé par Szymanski (62e) totalement effacé et pris de vitesse. Il a subi les assauts comme ses coéquipiers.

  • Frankowski (4,5) : a bien collé sa ligne pour étirer le jeu de son équipe, afin, également d'offrir des solutions dans l'entre-jeu. Des imprécisions techniques sont à souligner. Pas en vue offensivement, le Lensois a fait uniquement le travail défensif, du mieux qu'il a pu. Remplacé par Kaminski (45e, 4) qui a beaucoup défendu dans son couloir gauche. C'était visiblement sa mission du soir, en essayant de profiter d'éventuelles possibilités offensives. Il s'est projeté quelques fois mais le cuir fut perdu immédiatement.

  • Świderski (4) : placé en soutien de son capitaine Lewandowski, il a dû se cantonner à faire les efforts défensifs devant la domination adverse. Match frustrant pour le joueur de 25 ans qui n'a pu négocier aucun ballon offensif. Remplacé à la pause par Skoras (45e, 4,5) agressif des son entrée mais c'était trop rapide en face. Il ne faut, cependant, pas négliger ses efforts tout au long du second acte.

  • Lewandowski (5) : la véritable star de cette formation polonaise a bien usé de son corps, dos au but, quand il le fallait. L'attaquant du Barça était très esseulé, notamment en première mi-temps, ne lui permettant pas de s'exprimer avant la pause. Intéressant dans le pressing, le serial buteur a décroché pour toucher des ballons et décanter le jeu, en faisant parler sa technique, sans franc succès. N'ayant pas pu armer une frappe ce soir, le capitaine a connu de meilleures soirées.

Argentine

  • Martinez (5) : soirée extrêmement tranquille et prestation très difficile à noter pour lui, tout simplement parce qu'on ne l'a pas vu du match. Il n'a absolument pas été sollicité par les joueurs offensifs polonais et n'a rien eu à se mettre sous la dent.

  • Molina (6,5) : de retour sur le flanc droit de la défense de l'Albiceleste, le Colchonero a été un peu plus discret que son homologue du côté gauche. Il a été propre avec le ballon, jouant assez bien vers l'avant, mais n'a pas énormément apporté dans les derniers mètres adverses. En revanche, les quelques fois où il s'est projeté, il a fait les choses de la meilleure des manières, à l'image de sa passe décisive pour Mac Allistar dès l'entame de la deuxième période, avec un centre à ras de terre parfait.

  • Otamendi (6) : le taulier de la défense argentine a répondu présent. Même s'il faut dire que la stratégie défensive et prudente côté polonais était idéale pour l'arrière-garde argentine, il a su mettre le pied ou l'épaule quand il fallait. On n'a pas vu Lewandowski de la soirée, en (petite) partie grâce à lui.

  • Romero (6) : comme Otamendi, il pourrait presque rentrer à l'hôtel sans se doucher tant le match a été calme pour lui. Plusieurs interceptions à noter tout de même. Le joueur des Spurs a aussi été très précieux avec le ballon, n'hésitant pas à monter au niveau de la ligne médiane pour distribuer le cuir. Mais nul doute que le prochain match ne sera pas aussi paisible pour lui...

  • Acuña (6) : le latéral gauche a livré une prestation plutôt satisfaisante. Le contexte du match, face à une Pologne repliée derrière, aidait bien, puisque le Sévillan n'a pas trop eu à se soucier du côté défensif. Dangereux, il a multipilé les courses sur son côté gauche et a mis le feu à la défense polonaise à plusieurs reprises. Tagliafico a pris sa place à la 59e, sûrement pour solidifer un peu la défense, et le Lyonnais a fait ce qui était attendu de lui et a même apporté offensivement.

  • Enzo Fernandez (7,5) : le peuple argentin le réclamait, et Lionel Scaloni a écouté. Après deux belles entrées en jeu lors des deux premières journées, le milieu de Benfica était titularisé ce soir. Dans un registre un peu moins offensif que sur les rencontres précédentes, il a bien lancé les attaques de son équipe, bien positionné devant sa défense. Mais ça ne l'a pas empêché de montrer tout son talent par séquences, comme sur cette belle action individuelle conclue en passe décisive bien sentie pour Julian Alvarez sur le deuxième but argentin, tout comme il a offert un sacré ballon à Messi qui n'a pas pu en profiter quelques minutes après. Ce gamin est fort, très fort ! Sorti au profit de Pezzella (79e), afin d'instaurer une défense à trois centraux derrière.

  • De Paul (4) : en difficulté sur ce début de Coupe du Monde, le joueur de l'Atlético devait hausser le niveau ce soir. Seulement, il a encore rendu une copie plus que médiocre, avec bon nombre de passes mal assurées ou pas idéales, quelques pertes de ballon et un impact assez maigre dans la construction du jeu. En deuxième période, il s'est contenté de jouer plutôt simple, sans prendre de risques.

  • Mac Allister (7,5) : voir ci-dessus.

  • Di Maria (7) : l'ancien joueur du PSG a été très remuant sur le front de l'attaque. Il a commencé à droite, puis est passé à gauche pendant la première période, pour prêter main forte à Acuña, avant de revenir à droite, et ainsi de suite. El Fideo a touché énormément de ballons, et a bonifié beaucoup d'entre eux. Sorti peu avant l'heure de jeu au profit de Paredes, entré pour apporter un peu plus de muscle dans l'entrejeu. Il n'a finalement pas eu à s'employer tant que ça et a pu distribuer les ballons assez sereinement.

  • Messi (6,5) : la vedette de l'équipe a bien entamé sa rencontre, étant plutôt bonne au coeur du jeu et dangereuse aux abords de la surface. Même si les Polonais le marquaient à la culotte, il est parvenu à se défaire de ses vis à vis à plusieurs reprises et briser des lignes. Seulement, ce pénalty raté (38e) fait un peu tâche et l'a un peu sorti du match, jusqu'à l'heure de jeu approximativement, où il a repris des couleurs et a recommencé à être un poison pour la Pologne. Pas de but mais une performance plus qu'honorable encore une fois.

  • Julian Alvarez (7) : lui aussi fêtait sa première titularisation dans ce Mondial ce soir, après avoir beaucoup apporté lors de ses entrées en jeu précédentes. Face à des Polonais qui avaient clairement choisi de blinder leur défense, il a tout de même réussi à se procurer quelques situations intéressantes, via des appels plutôt bien sentis. On l'a aussi vu assez à l'aise dans le jeu, dans sa relation avec Messi par exemple. Il a même eu droit à la récompense suprême pour un attaquant de pointe, à savoir le but, expédiant un missile dans les cages polonaises après un caviar d'Enzo Fernandez. Très bon match en somme. Scaloni l'a fait sortir pour faire entrer Lautaro Martinez (79e), qui a loupé une énorme occasion (85e).

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