Menacé de mort, le président d’Ajaccio veut quitter la Corse !

« Je ne viens pas en France, je viens en Corse ». Cette petite phrase d’Adrian Mutu à son arrivée avait ravi les supporters de l’AC Ajaccio, qui entretiennent leur singularité par rapport au reste du pays. L’île de Beauté présente bien des charmes, mais aussi des contraintes parfois hors du commun. À tel point que le président de l’ACA se dit aujourd’hui prêt à quitter l’île et la France ! En effet, Alain Orsoni a déclaré sur France Inter hier avoir« peur » pour sa personne, suite à l'assassinat du président de la CCI, Jacques Nacer, dont il était proche.

Cet assassinat fait suite à celui de l'avocat Antoine Sollacaro, conseil de l'ACA, pour qui une minute de silence avait été respectée lors du derby corse contre Bastia le mois dernier. Aujourd’hui, Alain Orsoni se dit persuadé d’être la prochaine cible. « Je pense qu’on me condamne à mort. Tout ce qui se dit sur moi ne peut pas être sans conséquence, surtout dans une situation aussi folle que celle que traverse aujourd’hui la Corse. Je suis devenu une cible prioritaire et je ne sais pas comment m’en sortir. C’est plus que de la peur. J’ai une maman de 78 ans qui ne vit plus quand elle ouvre le journal. On a construit un personnage fantasmatique en faisant de moi le deus ex machina d’une pieuvre gigantesque ».

Alain Orsoni, lui-même mis en examen dans des affaires de règlement de compte, refuse de quitter la France tant que la justice n’aura pas rendu son verdict. « Je vais peut-être demander au juge de modifier mon contrôle judiciaire afin que je puisse quitter l’île et la France. Je ne veux pas me soustraire à la justice. Je répondrai à chaque convocation. Après, dès que cette affaire sera soldée sur le plan judiciaire, je quitterai définitivement la France. Si je suis toujours en vie », a-t-il glissé. Lui qui a vécu 13 ans en exil, en Amérique latine et en Espagne, est donc prêt à tout quitter de nouveau dès que possible pour sa sécurité, laissant la Corse et l’AC Ajaccio derrière lui.