La lente descente aux enfers de Modou Sougou

Par Sébastien DENIS
3 min.
Modou Sougou sous les couleurs de l'OM @Maxppp

Du Sénégal, au Portugal en passant par la Roumanie, l’OM, l’ETG et le Championship, Modou Sougou a beaucoup bourlingué durant sa carrière. En difficulté depuis plusieurs saisons, l’international sénégalais est sans contrat depuis 3 mois et attend un club. Dans les colonnes du Dauphiné, il revient sur sa lente descente aux enfers et sur son statut de chômeur…

Lors de sa signature à l’OM en janvier 2013, personne ne connaissait Modou Sougou en France et en particulier sur les bords de la cité phocéenne. Point culminant de la carrière du milieu offensif sénégalais, Marseille va pourtant être le début d’une longue descente aux enfers pour l’ancien joueur du CFR Cluj aujourd’hui au chômage à la suite d’expériences plus où moins malheureuses à Evian TG, Sheffield Wednesday ou Moreirense.

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Non désiré par les entraîneurs en place, Sougou effectue six premiers mois neutres à l’OM et enchaîne deux prêts à Evian TG. La direction marseillaise le libère de son contrat et l’international sénégalais rebondit à Sheffield Wednesday en Championship. Après six mois encourageants, Sougou se casse l’épaule en match puis le tibia à l’entraînement. Un véritable tournant pour le joueur qui a dû attendre 12 mois pour rejouer comme il l’explique dans les colonnes du Dauphiné. « J’ai passé six mois sans jouer et, à mon retour, c’était compliqué. En Angleterre, les effectifs sont pléthoriques. On était 32 joueurs sous contrat sans compter la dizaine de jeunes. J’ai été prêté les six derniers mois de la saison dernière à Moreirense. On a gagné la Coupe de la Ligue, j’ai joué 12 matches sur 14, marqué deux buts et donné trois passes décisives. Psychologiquement, ça m’a fait du bien. J’ai vu que j’avais retrouvé mes moyens. »

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Le chômage pour la première fois de sa carrière

Malgré son statut d’agent libre, les propositions concrètes ne se sont pas bousculées à l’entendre malgré quelques touches exotiques. « J’ai vécu un été assez mouvementé. J’ai eu beaucoup de contacts notamment en Grèce, à Chypre, au Portugal, mais je voulais privilégier d’autres marchés […] Je sais qu’aujourd’hui, il existe une chance minime de trouver quelque chose maintenant et qu’il faudra sûrement attendre janvier. Je me prépare pour ça. » Un statut de chômeur pour le moins inédit pour l’ancien Marseillais qui est loin de le déstabiliser. « C’est la première fois que ça m’arrive. J’essaie de le prendre de façon positive. Ma blessure a peut-être refroidi certains clubs, mais je sais que cette période appartient au passé. Je m’entraîne normalement, tous les jours, pour être prêt le jour où un club m’appellera. Cette période me permet aussi de passer plus de temps avec ma famille, je le prends comme ça. Mais la vie de groupe, le vestiaire, l’adrénaline des matches, ça me manque.»

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Désormais âgé de 32 ans, l’ancien Marseillais dresse un bilan lucide sur sa carrière, mais avoue bien volontiers qu’il aurait signé des deux pieds il y a une quinzaine d’années pour un tel parcours lorsqu’il évoluait encore à l’AS Douanes au pays. « Si ça doit s’arrêter aujourd’hui, je n’aurais pas de regrets. Si, au début, on m’avait dit que ma carrière se passerait comme ça, j’aurais signé. Je suis joueur professionnel dans un sport que j’aime, j’ai joué toutes les compétitions possibles sauf la phase finale de la Coupe du monde. Je suis content de ma carrière. » Comme de nombreux joueurs sans club passés par les stages UNFP, Modou Sougou attend un signe dans l’espoir de relancer sa carrière. Malgré son âge, nul doute que son parcours et son expérience pourraient dépanner bien des clubs….

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