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Youssef Aït Bennasser : «on m’a, je pense, collé une étiquette de gars difficile à vivre dans un groupe»

Par Alexis Pereira
3 min.
Youssef Aït Bennasser sous le maillot d'Adanaspor @Maxppp

Après une saison blanche, Youssef Aït Bennasser retrouve du temps de jeu et des sensations en Turquie. Et de l'ambition. Entretien.

Reculer pour mieux sauter. Après une saison 2020/21 blanche, Youssef Aït Bennasser (25 ans) a décidé de rejoindre Adanaspor, en I. Lig, équivalent de la Ligue 2 en Turquie, l'été dernier, en tant qu'agent libre, en fin de mercato, pour reprendre le fil de sa carrière. Le bon choix, puisque le milieu de terrain a pu engranger du temps de jeu ces derniers mois (19 apparitions, dont 15 titularisations, 1 but) et ainsi se relancer. «Ça se passe bien, je retrouve mes sensations et le plaisir de jouer simplement au football. J’enchaîne les matches, je suis titulaire, j’ai fait des équipes types, j’ai marqué, et j’ai même l’honneur de porter le brassard de capitaine alors que je suis arrivé cet été à peine», a-t-il confié à Foot Mercato.

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Fier de voir son expérience et sa mentalité récompensées, l'ancien Monégasque a trouvé près de la côte méditerranéenne ce qu'il était venu chercher. «C’était l’idée quand j’ai rejoint ce club. Après une dernière année au placard, disons les choses franchement, à Monaco, j’avais juste envie de rejouer, enchaîner les matches, me donner à 400% à chaque seconde passée sur le terrain. On met trop souvent en avant le business dans le foot mais je suis avant tout un amoureux du ballon rond. Pouvoir être sur le terrain et faire plaisir aux supporters, c’est avant tout ça l’essence du football et c’est pour ça qu’on a tous voulu en faire notre métier», a-t-il apprécié, revenant sans se cacher sur son année galère à l'ASM.

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La galère à Monaco, le rebond à Adana

«Je me suis retrouvé complètement à l’écart à Monaco, suite à un prêt qu’on peut qualifier de raté à Bordeaux. Ça m’a fait beaucoup réfléchir sur moi, mes choix, l’image que j’ai pu renvoyer auprès des clubs. On m’a, je pense, collé une étiquette de gars difficile à vivre dans un groupe, de gars qui se prenait pour un autre. Alors qu’en fait pas du tout, mon statut de capitaine à Adanaspor prouve, je l’espère, que je suis un bon élément dans un collectif. Avec du recul, je me dis que j’ai certainement fait des mauvais choix, que cet été j’ai refusé des opportunités de mercato que j’aurais au contraire dû saisir. Mais on apprend de ses échecs. J’ai encore beaucoup à prouver et je compte bien le faire», a-t-il lancé, sûr de lui.

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D'ailleurs, selon nos informations, son retour en forme n'est pas passé inaperçu à l'étage supérieur, en Turquie comme ailleurs en Europe. Un rebond bienvenu qui pourrait lui permettre d'atteindre un autre de ses objectifs, retrouver la sélection du Maroc, lui qui n'a pas raté une miette de la qualification des troupes de Vahid Halilhodzic. «J'ai eu l'immense honneur de disputer le Mondial 2018, c'est une expérience qui marque une vie. J’espère que le Maroc fera de grandes choses dans ce tournoi ! On verra si, en temps et en heure, j’aurai l’honneur d’être sélectionné et de revêtir à nouveau ce maillot, ce serait non seulement une fierté mais aussi l’opportunité de tirer un trait sur mes erreurs passées», a conclu l'international aux 24 sélections. Reculer pour mieux sauter, vous disait-on.

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