L'Inde, le nouvel Eldorado des anciennes gloires retraitées ou presque

Les deux géants asiatiques s'ouvrent au football. Après la Chine, qui mûrit de grands projets (après Nicolas Anelka, Didier Drogba, Kaka et d'autres sont courtisés par les clubs de l'empire du Milieu), c'est l'Inde qui tente de s'éveiller au ballon rond. Pour ce faire, un nouveau championnat, la Premier League Soccer, débutera tout prochainement dans le Bengale-Occidental à grands renforts de stars. Enfin, d'anciennes stars. Les six franchises de cette ligue (Calcutta, Haldia, Barasat, Howrah, Durgapur et Siliguri) accueilleront, d'après L'Équipe, plusieurs joueurs illustres à la retraite.

De Fabio Cannavaro (38 ans) à Juan Pablo Sorin (35 ans) en passant par Fernando Morientes (35 ans) et Jay-Jay Okocha (38 ans), tous rechausseront les crampons sept semaines durant pour promouvoir le sport roi dans un pays où d'autres sports sont plus médiatisés. Parmi ce contingent d'anciennes gloires, on trouve quelques éléments encore en activité tels que Robbie Fowler (36 ans) ou Robert Pires (38 ans). Le champion du monde 1998 est d'ailleurs très excité à l'idée de relever ce nouveau challenge.

«Comme je n’avais rien en Europe, autant tenter quelque chose comme ça, un truc totalement inconnu car je n’ai jamais été là-bas. Je suis fier d’être le premier Français à jouer en Inde. Et puis, c’est quoi huit semaines ? Rien. Je ne sais pas encore pour quelle équipe je vais jouer. Je vais être mis aux enchères ! Chaque président choisit son joueur et son salaire. Au minimum, j’aurai 395 000 euros pour sept semaines. Si mon président me kiffe, ça peut monter à 790 000 euros. Ça fait beaucoup d’argent. Je ne vais pas m’en plaindre, non ? Mais je n’y vais pas en touriste. C’est une nouvelle aventure !», a-t-il confié à L'Équipe.

Ce n'est pas tout, ces footballeurs de légende seront coachés par d'autres grands noms de la planète football, comme le Portugais Fernando Couto, le Nigérian Samson Siasia ou l'Anglais Tony Adams. La Fédération Indienne de Football a donc mis les petits plats dans les grands pour que les joueurs locaux puissent progresser, mais aussi pour développer l'image de ce sport dans son pays. Cette initiative louable aura-t-elle les retombées escomptées ? Réponse dans quelques mois. D'ici là, on scrutera attentivement ces matches, histoire de voir s'il en reste sous la semelle à tous ces joueurs !