Temps Additionn’Elles : Marie Portolano, le nouveau plus du Canal Football Club

Par Dahbia Hattabi
6 min.
Marie Portolano se confie pour Foot Mercato @Maxppp

C'est l'un des transferts qui a marqué le mercato télévisuel l'été dernier. La journaliste Marie Portolano a quitté beIN Sports pour intégrer la Team Canal+. Présentatrice de Samedi Sport, la jeune femme âgée de 28 ans officie également tous les dimanches soirs dans le Canal Football Club aux côtés d'Hervé Mathoux et Pierre Ménès. Deux mois après ses débuts, l'atout charme du CFC a accepté de nous parler de cette nouvelle expérience. Entretien.

Foot Mercato : Bonjour Marie. Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?

Marie Portolano : J'ai fait une Licence puis un Master de Journalisme. Ensuite, j'ai commencé en presse écrite en culture. J'ai travaillé à Première et aux Inrockuptibles. Puis ensuite, j'ai commencé à la télévision à LCI où je manifestais sans arrêt mon envie de faire du foot et du sport en général. En revanche, à LCI et TF1, c'était un peu bouché. Donc ils m'ont dirigé vers Eurosport. C'est là que j'ai débuté ma carrière de journaliste sportive. Dans la foulée, j'ai commencé à l'antenne à Orange Sports Info. Puis j'ai travaillé à C Foot et à beIN Sports avant de rejoindre Canal +.

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FM : D'où vous vient votre passion pour le football et le sport plus généralement ?

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M.P. : Elle me vient de mes frères (Benoît et Pierre, Ndlr) qui me forçaient quand j'étais petite à regarder le Multiplex au lieu de Buffy contre les Vampires que moi je voulais regarder. C'est une passion familiale. Avec mes frères, on regardait le foot le samedi soir quand mes parents sortaient. Au fur et à mesure, j'ai commencé à suivre et à m'y intéresser plus profondément.

FM : Avez-vous un club de coeur ?

M.P. : J'en ai quelques-uns. Je laisse les gens imaginer, deviner ce que c'est.

FM : Revenons à présent sur votre expérience à beIN Sports. Quels souvenirs en gardez-vous ?

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M.P. : J'en garde un très bon souvenir. beIN Sports m'a permis d'avoir mon premier Contrat à Durée Indéterminée. C Foot s'arrêtait donc j'étais sans boulot. Heureusement, cela n'a pas duré longtemps puisque j'ai été débauché tout de suite par beIN. C'est un très bon souvenir. Ce sont eux qui m'ont vraiment mis le pied à l'étrier pour tout ce qui concerne les directs, les matches, etc...Sur C Foot, j'étais vraiment sur un news. Je faisais des journaux d'informations. Forcément, l'exercice je l'avais compris. beIN Sports m'a mis sur des directs de matches. C'était sans filet, avec des conducteurs qui pouvaient casser à tous moments. C'est là où j'ai vraiment appris à gérer l'antenne sans être dirigée à 100%.

FM : Pourquoi être partie finalement ?

M.P. : Quand Cyril Linette (Patron des Sports de Canal +, Ndlr) t'appelle et te propose le Canal Football Club...Eh puis Canal, c'est une chaîne que j'ai toujours regardée. J'ai toujours trouvé que Canal + était une chaîne qui traitait le sport en général d'une manière supérieure. Le CFC je le regarde depuis le début il y a sept ans. J'ai hésité. Mais je n'ai pas hésité longtemps.

Le nouveau plus de Canal

FM : Vous avez rejoint Canal+ où vous officiez dans le Canal Football Club. Avec un petit peu de recul, comment jugez-vous vos débuts ?

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M.P. : J'ai encore du travail selon moi. Je dois encore un peu plus m'affirmer et m'imposer. En revanche, j'ai été très très bien accueillie par l'équipe. Que ce soit Hervé Mathoux, Pierre Ménès ou les autres consultants, ils ont tous été adorables avec moi. Ils m'ont vite mis à l'aise. C'est très important. Je pense avoir trouvé ma place. Mais je pense avoir encore du boulot. De toute façon, on ne peut pas débarquer dans une émission qui a sept ans et qui a ses rouages, et s'imposer d'une manière abrupte et rapide. Il faut aussi du temps je pense aussi pour trouver notre duo avec Hervé.

FM : Que pensez-vous apporter à l'émission ?

M.P. : Un peu de fraîcheur j'imagine. De la nouveauté. Je pense que c'était vraiment la volonté aussi des dirigeants c'est-à-dire de ne jamais être figés. Certes c'est une émission qui marche de mieux en mieux. L'année dernière, ça a hyper bien fonctionné. Il y a eu des records d'audience. Mais la volonté des dirigeants de Canal et je la trouve louable, est de ne pas se reposer sur ses acquis et sans arrêt justement proposer de nouvelles choses. Donc je pense que je suis cette nouvelle chose qu'on propose en tout cas sur le plateau.

FM : Qu'on puisse vous réduire simplement à un physique, que cela vous inspire-t-il ?

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M.P. : On ne m'a jamais fait la réflexion. Sur Twitter, évidemment oui. Mais personnellement, je ne me suis jamais sentie justement comme une bimbo de l'antenne. Jamais. Même les membres de la rédaction ne m'ont jamais fait sentir que j'étais comme ça. Donc c'est une question à laquelle je ne peux pas répondre. Pour le coup, ça n'a jamais vraiment été un souci pour moi.

FM : Vous présentez également Samedi Sport où vous êtes sur le terrain. C'est un exercice nouveau pour vous. Qui y a-t-il de différent ?

M.P. : J'apprends à être sans confort. Ce qui est aussi intéressant. Je n'avais jamais fait de terrain avant. J'apprends à ne pas être dans le confort de la rédaction avec mon ordinateur et internet. Je suis avec un stylo et un papier. Limite, c'est assez agréable parce que ça revient aux données même du journalisme. C'est-à-dire qu'avant, tu vas voir le coach, les joueurs, tu demandes des trucs, tu notes des choses. Donc c'est ça qui est agréable dans l'exercice je trouve. On est sur le terrain en fait et c'est du vrai journalisme pour le coup. Tu vas récolter les infos toi-même. C'est très agréable. C'est vraiment du direct et je pense que ça me fait progresser.

L'exemple Ianetta

FM : Vous avez succédé à Nathalie Ianetta qui était présente à l'antenne depuis un moment. Est-ce un exemple pour vous ?

M.P. : Je m'inspire beaucoup d'elle. Je trouve que son parcours a ouvert la porte à toutes les filles qui sont arrivées ensuite. J'imagine que son parcours de journaliste sportive sans faute a fait que l'on a fait plus facilement confiance à des jeunes filles après. Donc c'est elle qui a ouvert les portes à tout le monde. En revanche, moi je ne remplace pas Nathalie Ianetta à Canal à proprement parler. Puisque je ne fais pas les mêmes choses qu'elle. De plus, ce serait hyper prétentieux de ma part de dire que j'arrive à 28 ans et que je fais la même chose qu'elle qui a mis 20 ans à trouver cette place formidable qu'elle avait au sein de la chaîne. Donc je ne la remplace pas à proprement parler. C'est juste que son départ a fait qu'ils voulaient recruter une jeune fille. Mais finalement je m'en inspire forcément.

FM : Plus largement, comment jugez-vous la place des femmes dans le football ?

M.P. : Je pense que c'est de mieux en mieux représenté notamment le foot féminin. Ce ne sera jamais autant médiatisé que le foot masculin. Peut-être un jour. En tout cas, pas tout de suite. J'ai vu le PSG en Ligue des Champions. C'était vraiment bien. Il y a des chaînes qui proposent de diffuser les matches de foot féminin. C'est agréable à regarder. Il y a aussi de plus en plus de consultantes sur les plateaux télés. Ce que je trouve très bien. Il y a Laure Boulleau sur beIN Sports. Pareil sur L'Equipe 21 ou sur Canal +. Il y a de plus en plus de femmes footballeuses qui parlent de leur sport. Du coup, cela permet de découvrir les personnalités sportives également.

FM : On vous connaît en tant que journaliste sportive. Mais avez-vous d'autres passions ?

M.P. : Je suis productrice de musique. J'ai une boîte de production. Je suis vraiment très passionnée de musique.

Retrouvez Marie Portolano dans Samedi Sport et tous les dimanches soirs dans le Canal Football Club à 19h10 en clair sur Canal+.

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