Ligue 1

La tension monte au FC Nantes

La lourde défaite à Monaco a causé des remous en interne au FC Nantes. Kita a fait passer des messages aux joueurs, et à son entraîneur, à nouveau remis en cause.

Par Maxime Barbaud
3 min.
Antoine Kombouaré sur le banc du FC Nantes @Maxppp

Des secousses qui se font encore ressentir jusqu’ici. L’humiliation subie à Monaco la semaine passée (7-1) est en train de laisser des traces au FC Nantes. Alors qu’ils battent pour leur maintien, les Canaris, 15es avec trois points d’avance sur Saint-Etienne, le barragiste, se sont complètement écroulés à Louis-II, au point que Waldemar Kita a quitté les tribunes avant le coup de sifflet final. Abline avait pourtant ouvert le score, mais le carton rouge direct de Cozza a fait plonger son équipe. À onze contre dix, l’ASM a renversé la situation en 100 secondes avant la pause, puis a déroulé en seconde période.

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La défense nantaise a notamment affiché une apathie générale et une fébrilité très inquiétante en vue de son objectif final : rester en Ligue 1. «On s’est écroulés. Personnellement et collectivement, on a tous failli à des niveaux qui ne sont pas pardonnables dans la situation dans laquelle on est», reconnaissait Anthony Lopes après la rencontre, lui-même responsable sur plusieurs buts monégasques. «C’est impardonnable, c’est inacceptable. Il faut juste fermer nos bouches et travailler la semaine pour montrer un tout autre état d’esprit la semaine prochaine.»

Kita est intervenu à l’entraînement

La semaine a justement été tendue à la Jonelière. D’après Ouest-France, Kita est intervenu devant les joueurs mercredi. Il a pris ces trois jours pour réfléchir à son discours et ne pas être emporté par la colère de cette correction. Sa présence est tout de même signe de son agacement. « Il a été extrêmement impacté par la défaite, confirmait Anthony Lopes en conférence de presse hier. En venant, il a montré qu’il était derrière nous et avait confiance en nous. » En privé, le président du club s’est tout de même étonné des 48h de repos accordés par Antoine Kombouaré après une telle déroute.

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« Je voulais qu’ils passent du temps avec leur famille, leurs proches. Il fallait couper », justifiait le technicien lors du point média, directement visé par son patron avec qui les relations sont fraîches depuis un moment. « Je n’ai pas grand-chose à penser de sa venue. C’est le président, c’est lui qui décide. Il a été humilié comme nous. Il a montré son mécontentement, on a juste à l’écouter.» La venue de Kita à la séance de mercredi était aussi un message envoyé au Kanak, qu’il a finalement décidé de conserver pendant la trêve hivernale alors qu’il était proche de faire venir Habib Beye pour le remplacer.

Kombouaré de plus en plus discuté en interne

Outre les résultats (1 seule victoire sur les 8 derniers matchs), des décisions pas toujours considérées comme judicieuses, à l’image de ces 48h de coupure, des voix au sein du club considèrent le coaching de Kombouaré à Monaco comme beaucoup trop passif. Il a attendu la pause pour effectuer son premier changement, qui s’est avéré être manqué. En sortant Castelletto, repositionné comme latéral droit avec le rouge de Cozza, pour faire entrer Coco, plutôt que d’enlever un des deux attaquants, il a fragilisé son équipe, complètement dépassée au milieu et en défense. Et a lui-même fragilisé sa position.

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«Il y a eu un trou et l’avenir nous dira s’il s’agit d’un accident, hypothésait le vainqueur 2022 de la Coupe de France. Aujourd’hui (vendredi), on peut tout interpréter et tout expliquer. On a subi cette défaite, mais il reste encore plein de matches. Il faut rester calme. On doit gagner confiance en nous et dans ce qu’on fait. Et quand on est attendu, il faut répondre présent.» Ça commence demain (15h) avec la réception à La Beaujoire du RC Lens, une équipe en mal de résultats, elle aussi. Il s’agira de corriger le tir sous peine de revivre les journées difficiles de décembre en interne.

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