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Stade Rennais, Baptiste Santamaria : « je suis un travailleur de l’ombre »

Par Lucas Billard
19 min.
Baptiste Santamaria   @Maxppp

Foot Mercato s’est rendu au centre d’entraînement de Rennes, en Bretagne, cette semaine, afin d’y rencontrer Baptiste Santamaria. Ses ambitions personnelles et collectives, sa personnalité, sa place dans le vestiaire, sa relation avec Bruno Genesio : le milieu de terrain français s’est confié sans détours et avec passion sur de nombreux sujets, en marge du choc entre le Stade Rennais et l’OM, dimanche (20h45).

Gonflé à bloc, Baptiste Santamaria est plus que jamais de retour. En septembre dernier, le ciel est tombé sur la tête du milieu de terrain du Stade Rennais FC quand il a été victime d’une grave blessure à la cheville gauche, l’obligeant à se faire opérer et à manquer plusieurs mois de compétition, alors qu’il faisait partie des meilleurs joueurs à son poste en Ligue 1. Depuis le 20 janvier dernier, le joueur formé à Tours, passé par Angers mais aussi Fribourg, retrouve la pleine possession de ses moyens au fil des matchs.

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En marge du choc de cette 26e journée de L1, opposant Rennes à l’OM dimanche (20h45), Foot Mercato s’est rendu à la Piverdière, le centre d’entraînement du SRFC en Bretagne, pour s’y entretenir avec un Baptiste Santamaria ouvert, souriant et simple, qui n’a éludé aucun sujet et s’est exprimé avec passion à notre micro.

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Foot Mercato : on imagine que ça va un peu mieux après la victoire à Nantes (1-0), quelques jours après l’élimination contre le Shakhtar Donetsk en Ligue Europa (1-2 puis 2-1, défaite 4-5 aux tirs au but)…

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Baptiste Santamaria : on est des compétiteurs, il y a des regrets dans le sens où on fait un très bon match retour, on aurait mérité cette qualification. Quand on est éliminé, forcément, il y a la frustration. Il va falloir faire mieux les années qui suivent si on veut faire quelque chose en Coupe d’Europe.

FM : comment expliquer votre défaite aux tirs au but ?

BS : c’est un savoir-faire. Tirer un penalty à l’entraînement et le faire dans une période déterminante comme l’est la séance de tirs au but après un match devant les supporters, avec beaucoup plus de pression qu’à l’entraînement, ce n’est pas pareil. Il y a des joueurs qui vont être beaucoup plus à l’aise avec la pression que d’autres. Dans ce cas-là, je dirais que c’est l’expérience qui va dominer tout le reste.

FM : comment abordez-vous le match contre l’OM (dimanche, 20h45) ?

BS : Bien, parce que j’aime bien qu’on parle de période ou de série positive. Malgré l’élimination en Ligue Europa, ça reste quand même une période positive, dans le sens où on reste sur 3 victoires d’affilée. Même si on s’est fait éliminer, on a gagné le match contre le Shakhtar Donetsk. On a gagné le match avant face à Clermont, on a enchaîné à Nantes. Forcément, on va aborder ce match avec beaucoup d’impatience, parce qu’on a bien sûr envie de le disputer. En plus, Marseille, forcément, ça va être un gros match chez nous. Ça va être important, mais on est très très bien. On va avoir notamment, depuis très longtemps, une semaine complète pour se préparer. Je pense aussi que c’est important.

FM : l’OM vient de prendre une grosse claque, à Marseille, face au PSG (0-3, avant d’être éliminé en quart de finale de la Coupe de France par Annecy, toujours au Vélodrome). Pensez-vous que vous allez affronter une bête blessée dont il faut se méfier ou au contraire qu’il s’agit de la meilleure période pour les enfoncer ? **

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BS : quoiqu’il arrive, ça reste une grande équipe. Souvent, quand on vient de prendre une claque, notamment à la maison, on a à cœur de faire un gros match. Nous on va le préparer comme un grand match, parce qu’on joue une grosse équipe, il va falloir s’attendre à une grosse adversité. On sera prêts.

FM : 6 points séparent Rennes et l’OM au classement avant ce match. Est-ce une rencontre déterminante pour la fin de la saison, dans la course à la Ligue des Champions ?

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BS : déterminant, oui et non. Il reste quand même beaucoup de journées de championnat. Il ne faut pas s’attarder sur ça. Il faut d’abord se concentrer sur le match. C’est après le match qu’on verra d’un point de vue comptable si on a fait la bonne opération ou pas.

« On se demande même si un jour on va pouvoir remarcher »

FM : vous avez été opéré d’un arrachement des ligaments de la cheville, alors que vous étiez en pleine bourre. Vous avez été absent pendant 130 jours et manqué 18 matchs au total. Comment on vit un tel coup de massue ?

BS : je l’ai vécu… (il réfléchit) je dirais "step by step", étape par étape. Au début, il y a forcément beaucoup de frustration. En plus, j’étais vraiment bien, donc beaucoup de déception. Après, ça ne nous laisse pas trop le temps. J’ai eu la chance, il faut dire que c’est une chance, de me faire opérer à peine une semaine après. Donc tout de suite, je me suis remis au travail. Une fois l’opération faite, il y a une période de cicatrisation. Mais il y a des petites choses à côté qui peuvent nous permettre de gagner du temps. Grâce à tout le staff médical, à toutes les personnes qui m’ont accompagné autour de cette blessure, j’ai pu bien renforcer cette cheville et progresser dans des délais assez sympa.

FM : sur quoi on se repose dans ces moments compliqués ? Beaucoup aiment se réfugier dans le travail…

BS : la famille nous aide. Mais le mot le plus important, comme vous l’avez dit, c’est le travail. Il te permet d’enchaîner très très vite. Jour après jour vous progressez, vous passez des paliers, donc forcément, ça vous donne la force de voir le jour qui suit et ainsi de suite. Ce qui est important, c’est la famille, c’est les proches aussi. Le club, le propriétaire, le coach, le staff, mes partenaires : tout le monde a été à mes côtés pour m’accompagner, comme on accompagne aujourd’hui d’autres joueurs, comme Martin (Terrier), comme Lolo (Lorenz) Assignon ou Xeka. Ça reste de l’humain, et c’est important de savoir que tout le monde est avec nous.

Baptiste Santamaria au micro de Foot Mercato, à Rennes

FM : après un passage notamment à l’Île Maurice pour vous soigner, vous avez rejoué 62 minutes, le 14 janvier en N2, avant de faire votre grand retour le 20 janvier, à Marseille (0-1) en Coupe de France. Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là, et à quoi avez-vous pensé ?

BS : déjà de la joie (il sourit). Refouler le terrain, c’était plus qu’un rêve. Avec les douleurs que j’ai eues, on se demande même si un jour on va pouvoir remarcher, tout simplement. En plus, moi, j’ai eu la chance d’être épargné par les blessures, c’était ma première grosse blessure. Donc forcément, on a des doutes, dans le sens où même si on sait qu’on va bien travailler derrière, on ne sait pas vraiment ce qui nous attend. Même si les gens peuvent nous le dire, ils n’ont pas forcément la sensation le jour même de ce qu’on ressent.

FM : donc vous avez vraiment douté mentalement, l’espace d’un instant…

BS : oui, au début, je me dis "est-ce que je vais pouvoir remarcher ou recourir ?", parce qu’au début, vous boitez. J’ai perdu toute sensibilité, donc, c’est des doutes qui sont gommés par le travail et les progrès que vous faites jour après jour. C’est une bonne chose. Il y a eu beaucoup de joie de retrouver, dans un premier temps, la pelouse, et dans un deuxième temps, de retrouver la compétition, parce qu’il n’y a rien de tel.

FM : vous avez fait un bien fou au Stade Rennais depuis votre retour, apportant notamment de l’équilibre et de la stabilité au milieu, confirmant tout votre poids et votre importance dans cette équipe. Comment vous sentez-vous actuellement, quand serez-vous à 100% ?

BS : je me sens de mieux en mieux. Je commence à être vraiment bien dans les duels notamment. Je monte en puissance physiquement, le reste suit donc je suis vraiment content. Je pense que je commence à retrouver toutes mes sensations et mes aptitudes pour être à 100%.

« Je n’ai jamais eu cette sensation d’avoir quitté le groupe »

FM : pendant votre absence, Bruno Genesio a déclaré : "Quand il était absent pour sa blessure, il faisait partie intégrante des joueurs que je consulte régulièrement pour échanger, parfois même pour décider. Il n’a pas perdu sa place dans ce groupe cadres." Quel effet ça vous fait ?

BS : c’est important, parce que c’est déjà une marque de confiance, mais c’est aussi à l’image du club. On est tous soudés les uns envers les autres. J’ai apprécié parce que j’étais blessé. Qu’on me demande mon avis, c’est toujours gratifiant, dans le sens où je ne suis pas exclu, je suis vraiment inclus, je suis vraiment avec les joueurs. C’est important, car au final, je n’ai jamais eu cette sensation d’avoir quitté le groupe. J’en remercie le coach.

FM : comment décrire votre relation avec le coach, Bruno Genesio ?

BS : elle est très bonne. Après, ce n’est pas quelqu’un qui s’exprime souvent. Je dirais qu’il s’exprime quand il le faut. Il est très humain. L’avantage qu’il a, c’est qu’il a été joueur. Donc il sait exactement ce que nous on peut ressentir à tel ou tel moment. C’est la bonne barrière pour ne pas faire ami-ami. C’est normal, il y a des grades différents. Mais toujours trouver les mots justes pour dire quand ça va pas ou quand ça va bien, c’est important justement.

FM : que vous demande Bruno Genesio, de manière générale, sur le terrain ?

BS : d’apporter un certain équilibre. Parce qu’on en a besoin, et parce que dans l’équipe, on a beaucoup de joueurs à vocation offensive. On a une belle équipe qui se projette vite vers l’avant, mais forcément qui nécessite aussi des transitions à la perte de balle. Donc c’est à moi aussi d’assurer l’équilibre. J’essaye de le faire au mieux.

FM : on vous surnomme "le 4x4" depuis votre passage à Angers, mais il ne faut pas vous réduire à cet aspect athlétique. Vous êtes aussi très habile et juste techniquement, ce qui vous permet aussi, comme par le passé, d’évoluer plus haut qu’en n°6 (en 8 ou en 10). Que préférez-vous en tant que milieu, dans vos tâches et dans votre rôle ?

BS : je vais vous faire une petite confidence. Tu me fais courir avec le ballon quand tu veux, mais si je n’ai pas le ballon, je n’aime pas courir, je ne vais pas vous mentir (il sourit). Forcément, ce que j’aime, c’est anticiper, c’est aussi organiser le jeu, parce le poste de milieu de terrain te permet, quand tu as le ballon, de pouvoir un peu organiser le jeu, que ce soit les partenaires dans leur placement ou même les choix de passes, mais aussi l’intensité. Ce qui est important aussi, et ça je pense qu’on le souligne pas, ou du moins pas assez régulièrement à mon goût, c’est que les milieux, quand ils ont la balle, s’ils font une passe appuyée, c’est déterminant, ça va être un facteur qui va dire qu’il va y avoir une accélération dans le jeu. Et de temps en temps, ça m’arrive de faire une passe assez lente ou vers l’arrière : pas parce que le jeu ne le demande pas, mais parce qu’il faut aussi, de temps en temps, mettre un temps de récupération, et ça c’est important, parce que quand vous venez de faire 2 ou 3 efforts, vous manquez de lucidité, donc dans vos choix vous allez être beaucoup moins précis forcément. Il y a des fois aussi où vous voyez vos partenaires qui sont cuits, donc il faut penser aussi à eux et mettre un temps de possession supplémentaire. On va faire une passe plus simple qui va permettre de donner de l’air à tout le monde. C’est des choses importantes. De l’extérieur, on le voit pas forcément comme ça, mais nous, sur le terrain, c’est très important, de pouvoir, même au sein d’une action, parfois récupérer, en ayant un temps de possession supplémentaire.

FM : à quel poste et dans quel schéma tactique êtes-vous le plus à l’aise ?

BS : ce que j’aime c’est jouer (rires). À partir du moment où je suis sur le terrain, je ne me pose pas trop de questions. L’année dernière, ça m’est arrivé de jouer 8. J’ai pris énormément de plaisir. Quand je joue 6, que ce soit à deux 6 à plat (en 4-2-3-1), ou même en sentinelle (4-3-3 pointe basse), un rôle que je connais un peu plus parce que j’y ai joué pendant de longues saisons, je me sens aussi forcément très bien.

FM : comment est votre relation avec vos partenaires au milieu ? Avez-vous des préférences par exemple ?

BS : je m’entends bien avec tout le monde. Après, c’est vrai que vous avez plus d’affinité à partir du moment où vous enchaînez les matchs avec certaines personnes. Plus vous enchaînez, plus vous appréhendez différemment le jeu parce que vous savez exactement le type de ballon qu’il souhaite, le type de déplacement qu’il va faire. Lorsque vous recevez le ballon, ça ne va pas être plus simple mais il y a des automatismes qui vont se créer et rendre le jeu beaucoup plus fluide.

FM : si vous deviez mettre l’accent sur un ou plusieurs axes de progression, ce serait quoi ?

BS : mes frappes de loin. Je sais que j’ai une très bonne frappe de balle. À l’entraînement, je marque souvent de loin. J’aimerais être davantage décisif sur cet aspect-là.

« C’est important de se remettre en question »

FM : on nous a glissé que vous aimiez aussi beaucoup les statistiques. Vos stats offensives actuelles ne sont peut-être pas assez élevées à votre goût…

BS : je ne suis pas vraiment un mordu des stats, mais c’est vrai que ce qui est important, c’est de savoir un peu ce que vous faites. (Il réfléchit). Les stats, pour moi, elles sont déterminantes si vous mettez les ingrédients que vous avez envie de mettre dedans. Si demain on me dit "il faut que tu aies 100% de réussite dans les passes", je ne vais pas prendre de risques dans mes passes. Si vous ne prenez pas de risques dans votre jeu, vous n’aurez pas de déchet, tout simplement. Mais ce que j’aime bien, c’est regarder attentivement la manière dont je dois utiliser le ballon. Je fais beaucoup de vidéo avec les coachs adjoints pour savoir maximiser les bons ballons. Des fois, même si je ne perds pas le ballon, je vais faire une bonne passe. Je vais me renseigner sur la passe la plus déterminante, qui va accélérer le jeu à un moment donné sur le terrain.

FM : est-ce que vous lisez beaucoup la presse et ce qui se dit sur vous ? Un journaliste ou un supporter n’aura forcément pas la même vision des choses que vous, ce qui fait que vous pourriez ne pas trop être d’accord avec tel ou tel avis…

BS : c’est le monde de maintenant, de toute façon. C’est vrai que j’aime bien regarder. Je ne regarde pas systématiquement, ça serait mentir, mais j’aime bien regarder, parce que j’aime bien avoir le ressenti des autres aussi. Forcément, vous savez si vous avez fait un bon match ou pas. C’est important de se remettre en question. Mais c’est important aussi d’avoir un petit peu l’image des autres personnes. Après, à partir du moment où le coach est content de mes performances, c’est le plus important (il sourit). Mais dans ce cadre-là, chacun a droit d’avoir son avis sur la question. Après, des fois, un journaliste par exemple ne va pas avoir la consigne que l’entraîneur a pu donner à son joueur. La diférence est là. Après, vous voyez sur le terrain si un joueur est bon ou pas bon. Quand je suis pas bon, c’est normal qu’on me dise que je ne l’ai pas été (rires).

FM : ce n’est aussi pas un hasard que vous ayez autant d’importance à Rennes : vous êtes un joueur confirmé, d’expérience et qui a prouvé à l’étranger, à Fribourg. Comment agissez-vous au quotidien avec les jeunes ?

BS : déjà je me sens bien et c’est vrai qu’on a des jeunes talentueux qui sont à l’écoute. C’est important, c’est ce qui permet de progresser plus rapidement que les autres. Dans le foot, une carrière est tellement courte qu’il faut être mature très très rapidement pour pouvoir franchir les palliers assez rapidement. Ce rôle de leader… j’aime bien communiquer. Mais pour bien le faire, il faut avoir du poids. Il faut d’abord être bon sur le terrain. Lorsqu’on est bon sur le terrain, quand on s’exprime, ça se fait naturellement. Si on n’était pas bon sur le terrain, qu’on donnait des consignes ou des conseils, je peux comprendre que le jeune me regarde comme ça (il fait les grands yeux) et me dise "mais qu’est-ce que tu me racontes, sois déjà bon, fais ton taf puis après tu me donneras des conseils." Alors que lorsque vous êtes performant, tout de suite, vous avez du poids. Le garçon qui est à côté de vous va vour regarder et se dire "il me rend service en me disant ça". Il ne va pas forcément penser à la concurrence, il va penser à m’aider et à ne pas répéter des erreurs que j’ai pu faire quand j’avais son âge. C’est une légitimité naturelle.

FM : on parle pas mal de la nouvelle génération et des mentalités pas toujours optimales qui viennent avec. Quel est votre regard sur la jeunesse ?

BS : ils ont plus de caractère qu’avant, ça c’est sûr. Je pense qu’il faut avoir du caractère au haut niveau, il faut savoir digérer la pression, savoir ce qu’on veut et où on veut aller. Je pense qu’il en faut. Ce n’est pas forcément mauvais à partir du moment où on est à l’écoute. La chance qu’on a ici, c’est que les jeunes sont à l’écoute. On le voit, ils se montrent et montrent de belles choses, donc c’est bien pour le club.

« J’ai besoin d’avoir ce climat de confiance pour me sentir bien »

FM : dans le vestiaire, votre personnalité compte aussi. On vous décrit comme un travailleur de l’ombre, qui ne fait pas de vague, d’où votre surnom "Bapt-Man" donné par les supporters rennais l’été dernier, ce qui ne vous avait d’ailleurs pas forcément plu au départ…

BS : (rires) oui, parce que au début, le terme Bapt-Man, ça faisait un peu super héros, tout ça, et il faut quand même remettre les choses le contexte. J’avais vu ça sur Twitter, ça m’avait fait marrer. Au final, pour avoir échangé un petit peu, j’en ai rigolé et j’aime bien parce qu’au final, c’est plus travailleur de l’ombre, quelqu’un qui aime travailler, travailler, travailler pour être au service des autres. Au sein d’une équipe, je pense que je fais partie de ces joueurs-là. Et du coup, j’aime bien ce surnom.

FM : on parle aussi de vous comme quelqu’un de spontané, simple, proche des gens. La communication autour du "Bouc de Santa", pendant le confinement, c’est aussi important pour votre image ?

BS : oui, c’est fidèle à moi-même et à l’éducation que j’ai pu recevoir. Je suis quelqu’un de simple, même si forcément aujourd’hui, on est sous les projecteurs et qu’on gagne bien notre vie, on reste des humains, des personnes. Je reste père de famille, j’aime les choses simples et aujourd’hui, pouvoir échanger avec tout le monde, c’est ce que j’aime et je ne changerai pas ma personnalité.

FM : on nous a aussi glissé que vous êtes toujours fiable et fidèle professionnellement, que ce soit avec vos agents, vos partenaires… Quelle importance ça revêt à vos yeux ?

BS : je n’aime pas changer systématiquement. Je pars du principe où quand ça marche dans un domaine, je ne vois pas l’intérêt de changer. Je suis quelqu’un qui est dans l’humain, qui a de l’affection pour les gens. À partir du moment où je travaille avec ces personnes-là, je crée un phénomène un petit peu de confidentialité mais aussi de proximité, qui dépasse bien souvent le simple rôle de conseiller, d’agent ou peu importe le domaine. J’ai besoin d’avoir ce climat de confiance pour me sentir bien.

« Les Bleus ? Ça met en valeur mon travail et ça montrait que j’étais sur la bonne voie »

FM : votre nom a circulé et a été associé à l’équipe de France, notamment avant la Coupe du Monde 2022 et avant votre blessure. Qu’est-ce que ça représente à vos yeux d’entendre ou de lire ça ?

BS : ça met en valeur mon travail, donc ça montrait que j’étais sur la bonne voie. Après, on ne va pas refaire le monde, je me suis blessé, on ne saura jamais ce qui aurait pu se passer…

FM : est-ce que vous pensiez avoir une chance de faire partie du groupe pour le Mondial au Qatar sans votre blessure ?

BS : je ne sais pas. Je ne vais pas vous mentir. Je pense que j’étais sur la bonne voie, tout simplement, parce qu’on est énormément de français. Je me suis blessé, il faut s’arrêter à ça.

FM : vous l’aviez déjà affirmé, mais l’équipe de France reste et restera forcément un objectif pour vous ?

BS : bien sûr, comme tout Français. Le plus important déjà c’est d’être performant et puis d’enchaîner les matchs, d’être performant à tous les matchs. Et continuer sur la bonne voie, se tenir prêt.

FM : ça passe aussi peut-être par le fait de jouer la Ligue des Champions en club… Avec Rennes dès l’année prochaine ?

BS : ça passera par des victoires. Il va falloir gagner si on veut figurer dans ce top 3 pour jouer la Ligue des Champions. Je n’ai pas de boule de cristal. La seule chose que je peux vous dire, c’est que nous, en tant que compétiteur, on va tout faire pour gagner les matchs et on fera le point à la fin.

* L’interview a été réalisée la veille de l’élimination de l’OM contre Annecy en quart de finale de la Coupe de France.*

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