Italie : Tavecchio règle ses comptes et dézingue à tout va !

C'était un secret de polichinelle en Italie, c'est désormais acté : Carlo Tavecchio a décidé de démissionner de la présidence de la Fédération Italienne de Football (appelé la FIGC). À la tête du football italien depuis 2014, le désormais ex-président a voulu clarifier certains points de son mandat et s'en est directement pris à Giovanni Malago qui est le président du Comité National Olympique Italien (CONI) : «Hier soir Malago a dit que le sélectionneur avait été choisi après une analyse de 4 personnes. Je ne l'ai jamais dit parce que les réunions privées je ne les rends pas publiques», insiste Tavecchio .«Maintenant vous le savez, Ventura n'a pas été choisi par Tavecchio. Tavecchio paye pour Ventura. Je suis désespéré de ne pas avoir eu la qualification pour le mondial et c'est donc devenu une tragédie».

Pour de nombreux amoureux de la sélection, le fautif reste Carlo Tavecchio. Et plus les minutes passent durant cette conférence de presse, plus le ton monte. Mais le principal intéressé ne le voit pas les choses de la même manière que les supporters. Il explique le fait que ce sont les joueurs qui sont sur le terrain et non lui : «Et si le poteau était rentré (ndlr : Matteo Darmian avait touché le poteau lors du match aller des barrages pour la Coupe du Monde) , c'était Tavecchio le héros ? Dites moi quels sont les résultats des autres fédérations. Selon vous, les quatre équipes en Champions League y sont parce que Tavecchio a mis le bleu de travail ou parce que nous avons changé l'équilibre européen ? Vous pensez qu'à 74 ans j'ai besoin de m'asseoir encore sur une chaise ?», s'interroge-t-il.

Dans ce genre de conférence de presse, les dirigeants veulent souvent se dédouaner et refaire l'histoire d'une rencontre. Tavecchio pouvait-il réellement inverser la spirale lors du match retour à Milan ? Pour lui, il y avait sans doute un recours de dernière minute : «Si je pense avoir commis des erreurs pour avoir manqué la qualification au mondial ? Celle, de ne pas être intervenu à Milan pour changer l'entraîneur à la fin de la première mi-temps». Carlo Tavecchio quitte donc la FIGC avec un mandat très discuté de l'autre côté des Alpes et notamment sur la gestion de l'après-Antonio Conte. Mais l'ex-président de la Fédération Italienne part également avec quelques casseroles. Pour rappel, en octobre 2014, il avait été suspendu six mois par l'UEFA pour avoir tenu des propos racistes à l'encontre de Paul Pogba lorsqu'il jouait à la Juventus...