Ligue 1

Real-OL : de la révolte à la honte

Les Lyonnais ont réalisé l'exploit tant espéré hier soir face au Real Madrid. Les joueurs de Claude Puel ont su puiser dans les déclarations arrogantes des Madrilènes des sources de motivations inépuisables. Les Merengues, eux, sont rentrés au vestiaire tête basse.

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.

« Nous allons gagner 3-0 », fanfaronnait hier Sergio Ramos dans la presse espagnole. En affichant leur arrogance, les joueurs madrilènes ont récolté la colère des Lyonnais. Très avares de paroles sur le comportement de leurs adversaires avant la rencontre, les hommes de Claude Puel se sont lâchés au coup de sifflet final et n'ont pas hésité à revenir sur les déclarations tapageuses de Cristiano Ronaldo, Ramos ou autre Guti.

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« Ils nous ont beaucoup chambrés, ils ont beaucoup parlé de nous et ça nous a foutu la rage. On a fait ce qu'il fallait. Ce sont des grands joueurs, je les respecte. Eux nous ont manqué de respect. Mais nous, on est en quarts », a ainsi lâché le buteur Miralem Pjanic, rejoint par Makoun.« Ils nous ont promis pas mal de choses et notamment beaucoup de buts. On a montré qu'on avait de l'expérience et de la qualité avec le ballon. On en a parlé entre nous à l'hôtel. C'est vrai que ça nous a vraiment fait mal.»

Toutefois, si les joueurs de l'Olympique Lyonnais ont savouré sans la moindre retenue cette qualification, le président Jean-Michel Aulas s'est lui dit« presque gêné » pour son homologue madrilène Florentino Perez. L'admiration qu'il lui voue l'a empêché d'exploser de joie dans les tribunes, sans que l'on doute une seconde de son envie de le faire. « Je connais les investissements qu'il a faits. Je sais ce qui sera dit demain par tous les médias et les supporters du Real. Je ressens quelquefois de la méchanceté à l'attention des gens qui investissement. Je me souviens de ce qui se passait à l'OM avec Robert Louis-Dreyfus. Dans ces cas-là, il y a obligation de gagner, et c'est très dur quand il y a un échec. »

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Et cet échec sera évidemment lourd de conséquences. Surtout pour Manuel Pellegrini, qui ne devrait pas être conservé à la fin de la saison. Les joueurs du Real Madrid ont eux fait profil bas, pour une fois, à la fin de la rencontre. « Nous avons montré que dans les grandes parties nous ne sommes pas de taille. Nous ne pouvons pas lutter si nous ne sommes pas une équipe. Chaque élimination est douloureuse. Maintenant il faut nous concentrer sur la Liga, c’est tout ce qu’il nous reste », a lâché un Guti désabusé. Iker Casillas, lui, demandait pardon aux supporters. « Nous ressentons beaucoup de rage. Nous sommes tous très en colère. C’est dur à digérer, surtout pour les joueurs qui sont ici depuis longtemps. C’est un coup de massue. Je demande pardon aux supporteurs pour cette défaite en Ligue des champions, dans laquelle nous avions placé les plus grands espoirs ». La bande à Cristiano Ronaldo voit donc filer cette Ligue des Champions qui leur tendait les bras avec une finale à Santiago Bernabeu. « Nous allons remonter », disait Zidane avant la rencontre en parlant du but d'écart. Désormais, il s'agit juste de remonter la pente.

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