Coupe de France

Dunkerque - PSG : le naufrage inquiétant de la défense parisienne

Dans un match riche en émotions, le Paris Saint-Germain a arraché une victoire difficile (2-4) face à Dunkerque en Coupe de France. Malgré la vaillance et l’audace des Nordistes, les Parisiens ont su faire parler leur supériorité technique pour éviter le piège. Derrière cette rencontre intense à suspense, la défense parisienne n’a pourtant pas affiché le meilleur des visages à une semaine d’Aston Villa.

Par Valentin Feuillette
4 min.
Dunkerque PSG @Maxppp

Après avoir largement dominé l’AS Saint-Etienne en championnat samedi (1-6), le Paris Saint-Germain retrouvait, cette fois-ci, le chemin de la Coupe de France en affrontant l’USL Dunkerque, la belle surprise de cette édition 2025, sur la pelouse du stade Pierre-Mauroy de Lille. A une semaine de recevoir Aston Villa en quart de finale de la Ligue des Champions, les troupes de Luis Enrique, qui visent toujours un quadruplé historique, se refusaient de prendre cette rencontre à la légère. L’entraîneur espagnol l’avait annoncé avant le match. Comme face aux Verts en Ligue 1 quelques jours plus tôt, il ne fallait surtout pas sous-estimer les joueurs de Luis Castro : «l’imprévisibilité de la compétition, chaque match est différent. Dunkerque joue bien avec et sans le ballon, ce sera un match difficile. Le risque de prendre les autres de haut ? Après avoir analysé le match (contre Saint-Etienne), la première demi-heure a plus à voir avec Saint-Etienne qu’avec nous. Nous n’étions pas à notre rythme habituel, mais Saint-Etienne a très bien joué».

La suite après cette publicité

Et cela n’a pas loupé puisqu’à la pause, Dunkerque menait déjà par deux buts à zéro dans une ambiance de folie à Pierre-Mauroy. Excentré sur le côté gauche, Naatan Skytta a parfaitement glissé le ballon sur la tête d’Alec Georgen au second poteau. L’ancien Parisien a dévié le ballon de la tête pour Vincent Sasso qui a ouvert le score dès l’entame de match (7e). Si le PSG tentait de revenir, les joueurs de la capitale se sont, une nouvelle fois, fait surprendre avec une énorme incompréhension défensive entre Marquinhos et Nuno Mendes. Muhanad Al-Saad a profité du long dégagement de son gardien Ewen Jaouen et du duel aérien remporté par Gaëtan Courtet pour doubler la mise et sonner les Parisiens (27e). Si le PSG s’en est finalement bien sorti grâce à un réveil d’Ousmane Dembélé (buteur et passeur), grand instigateur de la remontada parisienne, les quatre défenseurs parisiens n’ont jamais semblé sereins, même quand les troupes de Luis Enrique menaient au score. De quoi se poser quelques questions, à l’approche d’une fin de saison qui s’annonce chargée et possiblement historique.

Des errances et des incompréhensions…

Pour cette affiche, Luis Enrique titularisait presque sa défense classique avec Nuno Mendes et Achraf Hakimi sur les côtés, Marquinhos dans l’axe qui était accompagné de Lucas Beraldo. Il ne manquait donc que Willian Pacho pour avoir le quatuor magique. Pourtant tout n’a pas marché comme sur des roulettes. Le deuxième but dunkerquois vient clairement de grosses erreurs individuelles : duel aérien perdu Marquinhos, mauvaise intervention de Nuno Mendes et un placement de Safonov qui laisse à désirer : «le football est totalement irréel. Ce match n’avait rien à voir avec celui de Saint-Étienne, où il y avait au départ un défaut de rythme défensif. Là, les joueurs de Dunkerque ont passé deux fois la ligne médiane en première période et ont marqué deux buts sur des fautes d’inattention de notre part. C’est irréel, le 2-0 était injuste mais le football ignore totalement ce qui est juste ou injuste. Mon équipe a démontré de la maturité, une ambition de toujours retourner toutes les situations dans tous les matches. On a joué contre une bonne équipe mais qui a joué constamment avec un bloc très bas, avec parfois dix joueurs dans la surface», a préféré relativiser Luis Enrique en conférence de presse. Tout au long de la rencontre, Achraf Hakimi a semblé dépassé en défense sur son côté, alors que Lucas Beraldo avait de grandes difficultés à relancer proprement. La majorité des actions dunkerquoises viennent de fautes évitables des Parisiens, avant que les joueurs se remobilisent pour chercher la victoire :

La suite après cette publicité

«On ne leur permettait plus de faire des transitions. On mérite de gagner et d’être finaliste de la Coupe de France. Nous ne sommes pas imbattables, nous ne sommes pas des héros de film. Nous sommes une équipe qui continuera d’encaisser des buts. La perfection n’existe pas. Mais on a toujours maintenu notre foi en l’équipe, on a conservé la structure pour bien contrôler les choses». Quant à Marquinhos, pilier défensif et capitaine, il ne semble pas inquiet - bien au contraire : «on s’attendait à un match comme ça, un match difficile. On voulait vraiment ne pas prendre de but en début de match parce que l’on savait que le début de match était important. Ça nous a fait travailler des choses importantes pour cette fin de saison qui va être importante. Ça nous a fait travailler le courage, l’intensité pour aller chercher ce résultat. C’était une équipe de Dunkerque très courageuse. Ils ont réussi à être performants sur les détails de la première mi-temps. Ils ont marqué sur un coup franc et un ballon long dévié. Sur les deux buts, ils ont été efficaces. Mais on est très heureux du résultat final. On a eu du courage, on est allé chercher la qualification, on a travaillé des choses qui sont importantes pour cette fin de saison». Si la victoire et la qualification sont acquises, cette copie défensive doit servir à une semaine d’Aston Villa.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier