Ali Abdi : « pourquoi ne pas être le Maroc de 2022 avec la Tunisie en 2026 ?»
Auteur d’une superbe saison avec Nice, Ali Abdi a fait taire tous ses détracteurs. Fort d’un parcours inspirant au cours duquel il n’a jamais abdiqué, le défenseur gauche tunisien de 31 ans n’a rien éludé et s’est exprimé sans détour sur Nice, son histoire, la Tunisie, ses ambitions et ses anciens clubs.

Foot Mercato : Ali, félicitations pour ta première saison en Ligue 1. Quel est ton regard d’un point de vue individuel ?
Ali Abdi : pour moi, c’est une très bonne saison. J’ai vu un autre niveau. La Ligue 1, c’est top. Ma première saison, je la trouve bonne, avec de bonnes stats (5 buts, 2 passes décisives). J’espère pouvoir faire mieux et continuer sur cette dynamique-là.
FM : on a l’impression que tu as fait le choix parfait en rejoignant Nice. Comment ton adaptation s’est passée et quel a été le rôle de Franck Haise dans ta belle saison ?
AA : quand j’ai entendu que Nice était sur moi, j’ai dit : "c’est bon, c’est là où je vais aller". Je savais que c’était très bien pour moi. Après, l’adaptation, c’était magnifique. Avec les joueurs, l’équipe, le coach, le staff, la communication, les supporters, tout le monde m’a apprécié dès le début. Et moi, dès que je suis arrivé au vestiaire, j’ai trouvé que tout le monde était cool. Donc, je n’ai pas rencontré beaucoup de difficultés par rapport à l’adaptation, surtout qu’il y avait plein de joueurs qui sont venus en même temps que moi.
«Mon nouveau défi est de jouer la Ligue des Champions»
FM : tu es arrivé à 30 ans avec l’étiquette d’un joueur qui n’avait jamais joué à ce niveau. Avais-tu quelques craintes à l’idée d’échouer ?
AA : bien sûr, mais j’ai toujours la confiance. Quand j’étais en Ligue 2, je n’étais pas un joueur qui faisait simplement le taff. Non, j’ai été élu trois fois meilleur latéral de Ligue 2. Donc, où j’ai joué, j’ai fait de belles performances, que ce soit au Paris FC ou à Caen. J’étais toujours performant avec ces deux clubs. Au Paris FC, j’étais le meilleur buteur de l’équipe. Quand je suis allé à Caen aussi, j’étais le deuxième meilleur buteur avec Alexandre Mendy. Donc, quand tu as cette qualité-là et tu as joué la Coupe du Monde avec la sélection, la CAN…tu as touché un peu le haut niveau. J’attendais le coup de pouce que j’ai eu à Nice.
FM : plus globalement, tu es arrivé en France à 26 ans en provenance de Tunisie. Aujourd’hui, tu es titulaire dans une équipe qui va jouer la Ligue des Champions. Comment expliques-tu l’incroyable tournure qu’a prise ta carrière ?
AA : ça, c’est du travail depuis des années. Chaque année, je m’impose des défis, je me mets des challenges pour réussir, pour avoir la chance de jouer au très haut niveau. La saison passée, j’ai dit que mon rêve était de jouer en Ligue 1. Maintenant, j’ai d’autres défis.
FM : quels sont tes nouveaux défis désormais ?
AA : mon nouveau défi, c’est de jouer la Ligue des Champions. Il me manque que la Ligue des Champions. Là, on a la chance de jouer les qualifications, pas encore la Ligue des Champions, mais c’est quand même une très belle chose à vivre. Et c’est à moi de donner tout ce que je peux pour aider l’équipe à aller chercher cette qualif.
FM : quel est ton regard sur la saison de l’OGC Nice ?
AA : franchement, dès le départ, j’ai senti qu’avec cette équipe-là et ces qualités, on pouvait aller très loin, que ce soit individuelles ou collectives. On a un très bon coach qui est là pour régler les petits détails. Il y a des matches dans lesquels on était plus que favoris. On a montré qu’on pouvait rivaliser avec n’importe qui, comme notre victoire face au PSG l’a montrée en fin de saison.
FM : La saison passée, Nice a eu un parcours compliqué en Ligue Europa. Quels enseignements tires-tu de cette première expérience européenne et comment expliques-tu les difficultés niçoises en Europe ?
AA : les blessures nous ont mis en difficulté. Quand tu joues toutes les semaines, deux matchs, parfois trois matchs, il faut un effectif complet. Tu ne peux pas avoir 13 ou 14 blessés dans une petite période où tu enchaînes les matchs. Lors de la période Coupe de France, on voyage, on ne rentre même pas chez nous. On est dans les hôtels, en voyage, en Europa League, puis on a un match de Coupe de France à l’extérieur…puis tu rejoues un match de championnat à l’extérieur aussi. Tout ça, c’est fatiguant. Ce n’était pas facile de le gérer. Donc, nous, malheureusement, on n’a pas eu la chance d’avoir tout l’effectif dans cette période-là.
FM : les supporters n’ont pas forcément apprécié votre parcours en C3…
AA : c’est vrai que les supporters aiment bien avoir un effectif qui donne tout sur le terrain. Mais heureusement, à la fin de cette année-là, ils ont compris que quand il y avait tout le groupe, on pouvait faire de grandes choses.
«Cette saison, je voulais montrer à tout le monde que je savais défendre en Ligue 1»
FM : la saison dernière, tu étais le défenseur gauche le plus prolifique d’Europe. Tu as également marqué à cinq reprises cette saison en Ligue 1 dans des matches importants (25 matches, 17 titu, 5 buts, 2 passes de). Tu es le défenseur gauche le plus prolifique de France et tu es deuxième ex-æquo en Europe. D’où puises-tu ces qualités offensives ?
AA : c’est naturel. Comme je l’ai dit au début, c’est naturel chez moi, je vis l’action jusqu’au bout. Le rôle de piston, c’est de finir les actions. Comme le dit le coach, il faut être présent dans les 18 mètres de l’équipe adverse. Pour moi, c’est naturel de marquer des buts comme ça. Il faut aussi sentir le danger dans ces actions-là. Sur chaque action, je me dis que je peux marquer. Si le ballon est de mon côté, je dis dans ma tête que je vais pouvoir faire une passe décisive. Sinon, quand le ballon est à l’opposé, je dis qu’il faut que je ferme le poteau opposé. Ce n’est pas facile. Tout le monde n’a pas cette mentalité-là. Tout le monde n’a pas cette qualité physique et technique aussi.
FM : dans le même temps, tu as affiché des qualités défensives impressionnantes face à plusieurs grands joueurs de l’élite. Comment t’es-tu adapté à la rigueur défensive de la Ligue 1 ?
AA : cette année, j’avais un défi. Tout le monde dit qu’Ali, c’est un joueur offensif, voire ultra-offensif. Je voulais montrer à tout le monde que je savais défendre face à des Zhegrova, Dembélé, Barcola, Akliouche…J’avais envie qu’on dise "ok, Ali, c’est un très bon latéral défensif et offensif".
FM : et quel bilan tires-tu de ce défi ?
AA : je trouve que cette année, je n’ai été en difficulté qu’une ou deux fois avec un ou deux joueurs. Au contraire, j’oblige l’adversaire à défendre. Tu es un bon joueur, mais avec moi, il faut que tu défendes. Je pense avoir montré que je savais défendre. Je sais que j’ai encore des lacunes sur d’autres choses. Je suis en train de travailler avec le staff, avec le coach sur ça. J’aimerais bien progresser. Je suis là pour progresser.
FM : de l’autre côté, Jonathan Clauss a un peu le même style que toi. Quelle est ta relation avec lui et échangez-vous souvent sur vos rôles sur le terrain ?
AA : bien sûr, on échange souvent. Jo, c’est un top joueur, c’est un top latéral droit. Je trouve qu’il se classe parmi les meilleurs en Ligue 1 ou peut-être au niveau mondial. C’est un joueur doté d’une superbe qualité technique. Quand tu vois un joueur comme ça, mais comme plein d’autres dans l’effectif, tu apprends toujours des choses.
FM : surtout que les pistons ont joué un rôle important dans le succès de Nice cette année.
AA : on a une superbe équipe, mais quand tu as des atouts comme ça sur les côtés, c’est la cerise sur le gâteau. Cette année, je trouve que l’un des grands atouts de Nice, c’est les pistons. Que ça soit Jo, Melvin ou moi. Melvin (Bard, ndlr) a été excellent. C’est un joueur de (il coupe)… Moi, je trouve qu’il mérite d’avoir une chance en équipe de France. C’est un joueur qui mérite, car il travaille bien.
FM : en Ligue 2, ton ancien club, le Paris FC, a régalé. Quel est ton regard sur la progression du Paris FC depuis ton départ du club ?
AA : franchement, dès le départ, dès le premier jour au Paris FC, ils m’ont parlé de la montée en Ligue 1. C’est un club qui a de l’ambition depuis des années. On a vu le nouveau sponsor, le nouvel actionnaire du club cette année. C’est beau. Tout est venu d’un coup. La montée, l’actionnaire, même cette année, j’ai vu des supporters à Charléty. Avant, le stade était presque vide. Tout ça, c’est magnifique.
FM : comment vois-tu leur montée en Ligue 1 et leur saison dans l’élite ?
AA : le coach, je le connais très bien, il est très proche des joueurs. Le président est toujours derrière son équipe. Ils ont les qualités pour jouer et performer en Ligue 1. Ils méritent, franchement, c’est bien mérité, cette montée du Paris FC. J’espère une belle année la saison prochaine pour eux. Il y aura un derby l’année prochaine pour le Paris FC, contre le Paris Saint-Germain, mais aussi de bons matchs en Ligue 1 à jouer.
FM : Caen, ton autre ancien club, n’a pas connu la même fortune avec une descente en National. Que ressens-tu après cette déflagration ?
AA : c’est l’un des points noirs de la saison. C’est dur. Le club ne mérite pas ça. Les supporters ne méritent pas ça. Pourquoi cette année ? Le club n’était pas en place en début d’année. Le nouveau président et l’actionnaire n’étaient pas là donc tu ne peux pas gérer le mercato estival. Il y a eu des départs de joueurs très importants dans l’équipe.
«La prochaine CAN avec la Tunisie ? Il faut être dans le dernier carré.»
FM : une telle saison était-elle prévisible pour toi qui a débuté la saison avec Malherbe ?
AA : on a fait la préparation avec 15 joueurs de l’équipe réserve. On sait très bien qu’en Ligue 2, ce n’est pas facile. Ce n’est pas la Ligue 1, mais c’est un championnat relevé. C’est un championnat qui a des joueurs de qualité. C’est dommage pour le club. J’aimerais bien que le club revienne vite. Ce club-là mérite d’être en Ligue 1.
FM : la prochaine CAN va être au Maroc. La Tunisie est tombée dans le groupe du Nigeria, la Tanzanie et l’Ouganda. Quelle est la motivation du groupe et les objectifs pour la prochaine CAN ?
AA : d’abord, il faudra jouer à fond. Pour moi, il faut être dans le dernier carré. Pour moi, la sélection mérite ça, parce qu’on est un très bon groupe. On est une équipe collective. On a fait de belles performances après cette CAN. On a gagné contre l’Egypte. On a joué contre l’Algérie, avec les top players de l’Algérie. On a fait un match nul chez eux, mais on mérite de gagner. On va jouer contre le Maroc et ça va nous permettre de nous jauger.
FM : le fait de jouer une CAN au Maghreb peut également être un coup de pouce pour la Tunisie…
AA : il y a des coups à jouer pour cette CAN-là. Surtout en jouant dans un pays à côté de chez nous. Au Maghreb, c’est plus facile. On va avoir plus de supporters avec nous et qui vont nous pousser. On sait bien que les supporters, quand ils sont présents, ça change tout dans ce genre de moments.
FM : quel est ton rôle désormais en sélection à 31 ans ?
AA : aujourd’hui, j’ai réussi à avoir cette chance-là d’être parmi les cadres de la sélection. Maintenant, les jeunes joueurs me prennent comme un exemple. Même cette année-là, je vais jouer la Coupe d’Europe avec Nice. Quand ils m’ont vu, de passer du championnat de Tunisie à la Ligue 1, dans un club qui joue la Coupe d’Europe…c’est du travail de plusieurs années. Espérance de Tunis, Club Africain et après, tu passes en Ligue 2. En Ligue 2, tu lâches pas. Une année, deuxième année, troisième, quatrième, cinquième. Et c’est là que les gens se disent : «Ah, il est là, il est présent, il est là, il n’a pas lâché.»
FM : un rôle de leader auprès des jeunes finalement…
AA : ils ne disent pas qu’Ali parle juste pour parler. Ils disent que, franchement, ce que dit Ali, c’est très important, il faut qu’on l’écoute. Comme, par exemple, moi, quand Dante parle dans le vestiaire, j’apprends beaucoup et j’écoute ce qu’il dit parce que, franchement, c’est très important d’avoir un leader dans l’effectif. Et ce rôle-là, je le fais avec grand plaisir en sélection. J’ai envie que des joueurs de la sélection tunisienne deviennent de grands joueurs et puissent jouer dans les grands championnats. Il manque juste un peu de travail, un peu plus de rigueur. Si tu mets un peu de tout dans chaque détail, tu vas réussir. Si tu fais attention à l’hygiène de vie, que tu travailles à l’entraînement et en dehors, avec des bonnes relations autour de toi…bien sûr qu’avec du talent, tu peux réussir. Les clubs recherchent des bosseurs actuellement. Donc il faut travailler sans cesse.
FM : comment juges-tu le vivier dont dispose la Tunisie pour l’avenir ?
AA : je trouve qu’on a un vivier prometteur pour l’avenir. On a vu les U17 ou U20 de la sélection lors de la dernière CAN, qui se sont qualifiés déjà à la prochaine Coupe du Monde des jeunes. À Nice, on a 3 ou 4 joueurs en U19. Il y en a aussi à Monaco, à Lyon, au Paris Saint-Germain, il y a même des joueurs en Premier League chez les jeunes. Encore une fois, ils devront travailler dur pour y arriver. Déjà, j’ai eu pas mal de questions comme ça. "Ali, comment t’as fait ça ?" Je dis « mais les gars, il faut travailler ». Le travail paie, la réussite va venir. Aujourd’hui, tu travailles, demain, tu ne lâches pas et tu continues de travailler, après-demain, tu vas réussir. Tu vas avoir la chance pour être au top niveau.
FM : c’est un peu la leçon que l’on peut tirer de ton parcours.
AA : après, la chance, ça peut arriver à 18 ans, ça peut arriver 25 ans, ça peut arriver aussi à 30 ans. Je ne dis pas ça parce que c’est moi, mais je ne suis pas quelqu’un qui a la grosse tête. Je suis un mec normal qui veut aider tout le monde. Aujourd’hui, si un joueur de Ligue 2 passe en Ligue 1, y reste 5 ou 6 ans, réalise de belles performances et a des contacts à l’étranger pour gagner un peu plus d’argent, mais qu’à 30 ans, il refuse en disant « je veux jouer en Ligue 1 ou dans l’un des cinq grands championnats », je pense que ce n’est pas donné à tout le monde. Ce n’est pas facile, je dis la vérité. Pour jouer dans le haut de tableau de Ligue 1, il faut soit être un crack de 20 ans, soit avoir passé toute sa carrière en Premier League et revenir d’une blessure, avant de signer par exemple à Nice. Je n’avais jamais joué en Ligue 1, je n’ai pas eu la chance de jouer dans les grands championnats et avec le travail, avec la réussite que j’ai eue en Ligue 2, j’ai eu un club qui a joué l’Europa League et qui l’année prochaine, va jouer la Ligue des champions, si tout va bien. J’ai envie de dire aux jeunes qu’il faut travailler, il ne faut jamais lâcher. Que ce soit à 20 ans ou à 25 ans, ne lâche pas, travaille ! Bien sûr, il faut avoir un talent et il faut avoir des atouts, mais je pense que tu auras ta chance afin de réussir dans ta carrière.
FM : vous êtes bien partis pour disputer la Coupe du monde 2026. Comment imagines-tu la progression de la sélection d’ici-là ?
AA : avant, je me disais « je vais jouer la Coupe du monde ». Comment ? « Je sais pas, je joue match par match ». Maintenant, je me dis « Non ! Il faut se préparer », parce que je vais vous dire c’est quoi la Coupe du monde. Jouer la Coupe du monde et être performant à la Coupe du monde, ce n’est pas pareil. Moi aujourd’hui, j’ai la chance d’avoir vu le Maroc à la dernière Coupe du Monde. Maintenant, pourquoi pas nous ? Par exemple, je fais une ou deux séances de musculation par semaine et je me dis « non il faut que je travaille plus ». Bien dormir, bien préparer la saison avec le club. La Coupe du Monde c’est beaucoup de choses. Les entraînements, comment on arrive à la sélection, comment on s’entraîne, comment on vit ensemble dans le groupe, comment on amène les supporters avec nous.
«Je veux avoir le Barça et Lamine Yamal la saison prochaine en Ligue des Champions»
FM : tu penses vraiment que la Tunisie peut aller aussi loin que le Maroc lors de la dernière Coupe du monde ?
AA : on avait gagné contre les champions du monde, la France en 2022 (3ème match de la phase de poule, ndlr). C’est une grande fierté pour moi et pour toute la Tunisie de battre la France de Mbappé, Dembélé et les gros noms de la France. Donc, si on arrive à faire ça pour les matchs, ça va faire comme le Maroc de 2022. Pourquoi ne pas être le Maroc de 2022 avec la Tunisie en 2026 ? Il faut la préparer et, si Dieu le veut, on va le faire.
FM : on va finir avec des questions pêle-mêle. Quel joueur t’a inspiré à ton poste ?
AA : Alphonso Davies.
FM : est-ce que tu as un stade européen ou une équipe que tu rêves d’affronter en Ligue des Champions ?
AA : moi, j’aime bien Barcelone. Je veux avoir le Barça avec Lamine Yamal sur mon côté (rires).
FM : qui mérite le Ballon d’Or 2025 ?
AA : pour moi, Mohamed Salah mérite d’être le Ballon d’Or. Il a fait 6 ans ou 7 ans en Premier League. Ce que j’ai fait, moi en Ligue 2 lui, il a fait 10 fois plus en Premier League. Franchement, Mohamed Salah, c’est le numéro 1 mondial pour moi. Lamine Yamal, c’est un talent pur. Il a le temps d’avoir des Ballons d’Or.
FM : pour toi, à l’heure actuelle, qui est le joueur tunisien le plus talentueux ?
AA : Hannibal Mejbri. Pour moi, il a un talent depuis qu’il est jeune. J’ai envie de dire Elias Achouri aussi.
FM : qui est le joueur de l’OGC Nice le plus technique ?
AA : il y a plusieurs joueurs, mais je dis toujours Jérémie Boga.
FM : hors Nice, quel joueur du Ligue 1 t’a le plus impressionné ?
AA : j’ai deux joueurs dans ma tête que j’ai vu qui ont plus de qualités que d’autres joueurs. C’est D. Doué du PSG et T. Almada de Lyon. Franchement, lui, vous allez voir, il a un talent exceptionnel, c’est un top joueur. Il court partout, il a une qualité technique exceptionnelle. Il ne se cache jamais derrière l’adversaire, il est toujours présent pour avoir des solutions pour ses coéquipiers. C’est un joueur de très haut niveau et c’est pour ça qu’il a gagné la Coupe du monde aussi.
FM : qui va remporter la prochaine CAN ?
AA : si Dieu le veut, la Tunisie.
FM : un mot pour la fin ?
AA : je veux remercier les supporters de Nice pour cette belle première saison. J’espère que l’année prochaine sera encore meilleure. Je veux remercier tous les joueurs, le staff, la direction. Mes coéquipiers et le staff en équipe nationale. Mon ancien club, le SM Caen. Mon agent, Yvan Le Mée, qui est une très bonne personne. Ma réussite est la réussite de toutes ces personnes.