Ligue 1

PSG : l’étonnant paradoxe dont souffre Gonçalo Ramos

Buteur face à Manchester City mercredi en fin de rencontre, Gonçalo Ramos avait une nouvelle opportunité de gagner des points dans l’esprit de son entraîneur. Titulaire contre Reims (1-1), l’international portugais aura connu de meilleures soirées avec le PSG.

Par Valentin Feuillette
3 min.
Gonçalo Ramos contre le Stade de Reims @Maxppp

«Le 9 de City, c’est qui ? Son nom, comment s’appelle-t-il ? Son nom, son nom ! Haaland. Voilà, voilà pourquoi Guardiola joue avec un vrai 9 et pas moi». Luis Enrique avait surpris tout le monde à la veille de la réception de Manchester City en Ligue des Champions. Avec cette déclaration, le coach espagnol taclait son propre avant-centre, Gonçalo Ramos, sous-entendant qu’il n’avait pas le niveau de son homologue norvégien et qu’il n’était pas un véritable numéro 9 de classe mondiale. Néanmoins, entré en jeu face aux Cityzens, l’ancienne pépite de Benfica avait eu l’occasion de parapher le succès parisien en inscrivant un but dans les derniers instants (90e+6). De quoi se montrer une fois de plus efficace en maximisant chaque minute qui lui est offerte gracieusement par un Luis Enrique toujours frileux à l’idée de le considérer comme un titulaire indiscutable.

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Hier soir, le PSG était de retour au turbin en accueillant le Stade de Reims sur la pelouse du Parc des Princes, dans le cadre de la 19ème journée de Ligue 1. Et à quelques jours d’un autre match important contre Stuttgart en Ligue des Champions lors de la 8e et ultime journée de la phase de championnat, Luis Enrique a décidé d’opérer quelques changements en laissant reposer certains joueurs. Ce turnover a donc permis à Gonçalo Ramos d’être titulaire aux côtés de Khvicha Kvaratskhelia et Ousmane Dembélé dans la composition de départ face aux Rémois. Un trio que de nombreux observateurs voient comme le trident offensif le plus complémentaire et polyvalent que l’entraîneur espagnol puisse aligner depuis l’arrivée hivernale de l’ailier géorgien. Malheureusement pour l’international portugais, il a eu un trop gros nombre de déchets dans le dernier geste. Et alors même qu’il avait une occasion en or de répondre aux propos maladroits de son coach, il n’en a été guère ce samedi soir.

Des titularisations moins efficaces

Face à Reims, Gonçalo Ramos a tiré à trois reprises pour deux frappes cadrées bien arrêtées par Yehvann Diouf (14e, 26e). Il aurait pu mieux faire sur l’occasion opportuniste où il s’emmêle les pinceaux (26e) : «Gonçalo Ramos ? Le plus intéressant, c’est l’équipe. Nous avons créé moins d’occasions aujourd’hui. Je n’ai rien à remettre en question au niveau de mes joueurs. Je le répète : l’idée générale, c’était de gagner bien sûr, mais au-delà du résultat, c’était difficile de créer des occasions. Au-delà de ça, je n’ai pas à me plaindre de l’attitude de mes joueurs. Ils ont tout essayé. Mais il n’y a pas eu beaucoup d’espaces et il fallait trouver des solutions», a préféré relativiser Luis Enrique. Les statistiques restent toujours correctes pour Ramos avec 6 buts, 2 passes décisives, en seulement 14 apparitions toutes compétitions confondues. Moins Gonçalo Ramos joue sur une rencontre, plus il marque. C’est l’étrange constant que l’on pourrait tirer de sa première partie de saison.

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En effet, sur ses 6 buts marqués TCC, quatre ont été inscrits lors d’une rentrée en jeu (OL, RC Lens en Coupe de France, Manchester City, Monaco) : «sur ce type de partie, il y aura peu d’occasions de but. Tu vas avoir beaucoup le ballon mais c’est difficile de trouver des espaces, cela se joue sur les occasions de but. On a eu beaucoup le ballon mais c’est difficile de trouver des espaces pour créer des occasions de but. Il faut avoir de la réussite sur le peu d’occasions que tu vas avoir. On en a peu eu, c’est vrai, moins que d’habitude, mais quand tu réussis à prendre l’avantage au score et que tu te fais vite rattraper, cela nous a coûté la victoire», a conclu Luis Enrique. Avec l’arrivée de Khvicha Kvaratskhelia, la concurrence offensive va continuer à se durcir malgré le départ en prêt de Randal Kolo Muani, surtout que l’entraîneur espagnol a montré ce soir qu’il était capable d’aligner Bradley Barcola à droite et le Géorgien dans un rôle de faux-neuf.

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