Que devient Steven Fletcher?

« Si on regarde au-delà du seul match de dimanche, pour la deuxième partie de saison, on ne peut pas se permettre d’être trop affaibli devant. Il faut que ceux qui sont là fassent plus quand ils ont leur chance et ils l’ont eue… Sinon, il faudra corriger cet état de fait au mercato ». Ce vendredi après-midi, Rudi Garcia demandait à demi-mot un attaquant capable de suppléer ou concurrencer Bafétimbi Gomis (31 ans), trop seul aux avants-postes à l'Olympique de Marseille. L'occasion de se rappeler qu'il y a un an, les Phocéens étaient déjà dans la même situation, puisque Michy Batshuayi (23 ans) n'avait pas de remplaçant attitré. Michel, entraîneur de l'époque, et la cellule de recrutement marseillaise étaient partis chercher Steven Fletcher (29 ans), du côté de Sunderland.

L’Écossais débarquait en toute fin de mercato, le 1er février. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que, malgré ses efforts et ses trois buts en dix-huit apparitions toutes compétitions confondues, l'attaquant n'a pas laissé un souvenir impérissable aux supporters de l'Orange Vélodrome. L'international écossais (30 sélections, 9 buts), non conservé à l'issue de son prêt, n'était pas non plus prolongé par les Black Cats et se retrouvait sur le marché. L'AEK Athènes et le Celtic Glasgow tentaient leurs chances dans ce dossier. Mais le natif de Shrewsbury préférait retourner en Angleterre, trouvant chaussure à son pied le 1er juillet. Sheffield Wednesday, pensionnaire de Championship, lui offrait alors un contrat de quatre ans jusqu'en juin 2020.

Son manager sous le charme

Son bilan est pour l'heure assez correct, avec 5 réalisations et 2 passes décisives en 12 titularisations (19 apparitions au total). Le 27 septembre, sur la pelouse des Blackburn Rovers (0-1, 10e journée), il inscrivait notamment son 100e but en carrière. « Évidemment, c’était agréable d’obtenir la victoire, et le fait de marquer ce but m’a procuré un sentiment particulier », expliquait-il alors. S'il n'est pas indiscutable, le buteur reste l'un des éléments les plus décisifs de son équipe, actuellement 7e au classement, juste derrière Fernando Forestieri, six unités au compteur. Un rendement somme toute assez intéressant au regard de son manager Carlos Carvalhal. «Il n'est pas évident pour un nouveau joueur d'arriver et jouer immédiatement. Certains mettent plus de temps, d'autres y arrivent plus facilement. Fletcher s'est facilement intégré et sa façon de jouer et de travailler pour l'équipe est importante», a confié le Lusitanien.

L'intéressé, lui aussi, se sent bien chez les Owls, comme il l'a récemment expliqué au quotidien écossais The Star au sortir d'une victoire contre Preston North End (2-1, 19e journée). « Ces dernières semaines ont été frénétiques avec la naissance de mon enfant alors j’essaie de revenir dans l’équipe et de m’imposer. Évidemment, quand je suis entré contre Preston, nous étions réduits à 10, alors c’est difficile. J’ai réussi à marquer un but et l’équipe a gagné alors j’étais content. C’était un peu un match fou, mais cela montre que, même si on souffre, on peut tout de même gagner », a-t-il conclu. Depuis son départ de l'OM, Steven Fletcher a trouvé son bonheur. Aux Olympiens d'en faire autant sur le prochain mercato.