Le Werder Brême met Ludovic Obraniak au placard !

En froid avec les Girondins de Bordeaux, Ludovic Obraniak avait profité de la nécessité des Marine-et-Blanc de renflouer leurs caisses pour mettre les voiles lors du dernier mercato hivernal. Recruté par le Werder Brême en échange d’un chèque de 2 M€, le milieu de terrain franco-polonais débarquait en Allemagne avec l’enthousiasme d’un joueur réalisant sa première expérience à l’étranger. « Le train passait, c’était le bon moment pour le prendre, à 29 ans. C’est quand même un club historique, où sont passés de grands noms. Je vais découvrir la Bundesliga. » Chez les Vert-et-Blanc, la venue du Bordelais réjouissait également un staff technique impatient de voir le natif de Longeville-Lés-Metz apporter un plus avec sa patte gauche.

Pour preuve, le 10 février dernier, malgré une cuisante défaite face au Borussia Dortmund (1-5), l’entraîneur du Werder, Robin Dutt, se fendait d’un commentaire élogieux sur Obraniak. « J’ai vu quelques actions que je n’avais pas vues avant. C’est grâce à Obraniak. » Dans les faits, tout semblait donc réuni pour permettre au milieu de terrain de s’épanouir. Huit mois plus tard, l’histoire d’amour naissante s’est transformée en divorce consommé. Toujours pas utilisé cette saison par Robin Dutt, l’international polonais est clairement mis au placard. Dans des propos relayés par le média germanique Kreiszeitung, le coach brêmois n’a pas laissé transparaître un fort optimisme quant aux chances de revoir Obraniak, sous contrat jusqu'en juin 2016, porter à nouveau les couleurs du club. «Je ne sais pas».

Utilisé à dix reprises seulement la saison passée, Obraniak n’est cette fois-ci même plus convoqué pour les matches. Une situation due à deux facteurs. Premièrement, si Obraniak est loué pour ses bons entraînements, il ne satisferait plus un Dutt le jugeant pas assez rapide pour le système de jeu du Werder. Barré par le Hollandais Eljero Elia sur les côtés du 4-4-2 brêmois, l’ex-Lillois se voit également reprocher ses déclarations du mois d’août. Non satisfait de son temps jeu lors de ses six premiers mois en Bundesliga, le joueur avait très rapidement fait part de sa frustration. « Je ne suis ni le premier, ni le deuxième choix. Je ne suis même pas le troisième choix. Je reste sur le banc, et je ne comprends pas pourquoi. Si je ne joue pas ici, je meurs. C’est normal qu’un joueur soit malheureux lorsqu’il ne joue pas. » Mais le 6 août dernier, Obraniak avait clairement sous-entendu qu’un départ était d’actualité en vue de l’Euro 2016 en France. « C’est ma dernière chance de jouer un tel tournoi. Le sélectionneur l’a clairement dit : toute personne qui ne joue pas en club ne jouera pas en sélection. » Un message que n’a visiblement pas apprécié Robin Dutt qui le lui fait payer.