Entretien avec... Jérémy Perbet : « Pas besoin de beaucoup d’occasions pour marquer »

Par La Rédaction FM
5 min.
Villarreal Jérémy Perbet @Maxppp

Si Villarreal pointe à la cinquième place du championnat espagnol, le Français Jérémy Perbet (29 ans) n'y est assurément pas étranger, lui qui en est à 9 buts cette saison. Pour Foot Mercato, l'attaquant revient sur son bel exercice, et évoque son avenir.

**Foot Mercato : Jérémy, vous découvrez la Liga cette saison avec Villarreal. Quel bilan faîtes-vous de votre saison jusque-là ?

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Jérémy Perbet :** Pour l'instant, c'est vrai que ça se passe très bien au niveau collectif. On est monté en Liga, et les résultats sont un petit peu inespérés avec cette cinquième place à treize journées de la fin, même si on n'a pas trop changé notre équipe et qu'on a des automatismes. Personnellement, au niveau des buts (9) et des passes décisives (3) je suis assez satisfait, même si je n'ai pas souvent été titulaire (6 fois en 17 matches). C'est dommage, j'aurais forcément aimé jouer plus.

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**FM : Qu’est-ce qui explique selon vous le parcours exceptionnel de ce club, tout juste promu parmi l'élite ?

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JP :** Depuis que le coach (Marcelino García Toral) est arrivé en janvier de la saison dernière, il a vraiment presque tout révolutionné au niveau du club. Tous les détails sont vraiment parcourus avec minutie, le coach est très fort tactiquement, avec une vraie idée de jeu, dans une équipe qui joue bien au football. Ça nous joue parfois des tours, car on est un peu trop joueurs et on prend des buts évitables, mais le coach a vraiment insufflé une très bonne dynamique depuis un an et demi.

**FM : Trouvez-vous ce parcours un peu similaire à celui que vous avez vécu en Belgique avec Mons ?

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JP :** C'est vrai que j'étais aussi arrivé en D2 à Mons, qu'on était monté, et qu'on avait fait une très belle saison avec une belle septième place. Il y a pas mal de ressemblances entre les deux parcours, c'est vrai.

**FM : Une qualification pour une Coupe d’Europe est-elle désormais dans un coin de votre tête ?

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JP :** En début de saison, non, car quand on est promu on vise le maintien, même si on est dans un grand club comme Villarreal. Mais au fil du temps, on se rend compte qu'on est bien parti, qu'il ne reste que treize matches, donc ça devient un objectif. On en est à la fois proche et éloigné, mais chaque match gagné est un pas de plus vers ce nouvel objectif.

**FM : Vous avez pu affronter le Real Madrid, le Barça et l’Atlético. Quel est votre favori pour le titre ?

JP :** C'est difficile à dire, car on est dans un championnat très, très relevé, tout le monde peut battre tout le monde. Maintenant, je ne vois pas trop le Barça, parce que je les trouve un peu moins bons que les dernières années. L'Atlético est une très bonne équipe, que je vois terminer deuxième. Donc, au final, je vois plus le Real Madrid finir champion cette année.

**FM : Quel joueur de Liga vous a le plus impressionné ?

JP :** C'est difficile de ressortir un joueur. Maintenant, chaque fois qu'on a joué contre des grosses équipes, elles n'ont pas été franchement au-dessus de nous. Mais je dirais Gareth Bale, quand on les a joués dernièrement à Madrid (4-2 pour le Real le 8 février dernier). Il avait fait un très gros match, avec un but et une passe décisive. Tu sens qu'il peut faire la différence à tout moment, qu'il peut être décisif et faire basculer les matches.

**FM : Pour en revenir à vous, vous en êtes à 9 buts en championnat. Vous attendiez-vous à être autant en vue dès votre première saison en Liga ?

JP :** J'espérais jouer le plus de matches possible. J'étais dans l'inconnue, car je savais que le niveau était très élevé dans ce championnat, que la concurrence serait rude au club. Mais, chaque fois que le coach m'offre des minutes de jeu, j'arrive à être décisif et c'est ce qui fait ma force. Je n'ai pas besoin de beaucoup d'occasions pour marquer. Pour l'instant, je suis satisfait, mais j'espère faire plus et marquer dans les treize matches restants. Je suis satisfait, mais ambitieux.

**FM : Vous alternez entre titularisations et entrées en jeu. Comment le vivez-vous ?

JP :** Ce n'est pas évident. Depuis janvier dernier, j'ai fait beaucoup de matches titulaire, en marquant, avant de me retrouver remplaçant. La première fois, c’est bizarre, tu ne comprends pas trop, car généralement quand un attaquant marque il est ensuite titulaire. Maintenant, au bout de 4-5 fois, tu prends sur toi, tu te dis que c'est la façon de fonctionner du coach. Il change beaucoup d'équipes pour que tout le monde reste concernés, il n'y a pas de onze-type. Il y a deux attaquants qui ressortent au niveau des titularisations, Giovani (19 titularisations en 22 matches, 9 buts) et Uche (13 titularisations en 20 matches, 11 buts), et je suis derrière avec un peu moins de temps de jeu. Mais il faut relativiser, les résultats sont là, donc il n'y a rien à dire.

**FM : À plus ou moins long terme, cela pourrait-il avoir une incidence sur votre avenir ?

JP :** Non parce que, honnêtement, je suis très bien là où je suis. Je suis dans un grand club, avec peut-être la Coupe d'Europe. Il y aura sûrement encore une plus grande concurrence la saison prochaine, mais ça me permettra de progresser, c'est aussi ce que j'ai cherché en venant à Villarreal. À Mons, j'enchaînais les matches et les buts, et je suis venu ici pour repousser mes limites. Pour l'instant, c'est ce que je fais, donc je m'accroche. Il me reste encore deux ans de contrat à la fin de la saison, un départ n'est pas du tout à l'ordre du jour.

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