ASSE : l'inattendu réveil de Robert Beric

Par Dahbia Hattabi
3 min.
Saint-Étienne @Maxppp

Après six mois traversés comme un fantôme à Anderlecht, Robert Beric retrouve le chemin des filets. Une bonne nouvelle pour l'ASSE qui peut compter sur un renfort presque inattendu dans le secteur offensif.

« Je n’ai jamais eu ma chance. Je n’ai jamais eu d’explications. Je n’ai pas compris ». À écouter Robert Beric, on comprend que son passage à Anderlecht est loin de lui avoir laissé de bons souvenirs. En effet, le footballeur âgé de 26 ans a été prêté à l'écurie belge l'été dernier. René Weiler, alors en poste, avait milité pour la venue de l'attaquant sous contrat jusqu'en juin 2019 chez les Stéphanois. Mais rapidement, l'aventure de Beric a tourné au cauchemar. Après le limogeage de son coach, l'international slovène (14 sélections, 1 but) a très vite compris qu'il n'entrait pas dans les plans de Hein Vanhaezebrouck, le nouvel homme fort sur le banc des Mauves.

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Résultat, en six mois, Robert Beric n'est apparu qu'à six petites reprises sous le maillot d'Anderlecht. Au total, il a joué 163 minutes, dont une fois 90 minutes face au Club Bruges. Remplaçant en puissance, l'ancien joueur de Maribor n'a pas eu le temps de trouver le chemin des filets. Dès le mois de novembre 2017, un retour à Saint-Étienne a été évoqué par Roland Romeyer. Interrogé par Le Progrès, le président des Verts avait avoué : « Robert Beric pourrait revenir en janvier. Il dit ne pas se sentir bien à Anderlecht, où on l’a prêté, et qu’il ne joue pas ». Son cri de détresse a été entendu par le club de la Loire. Anderlecht et l'ASSE se sont mis d'accord pour casser le prêt de l'international slovène au début du mois de janvier 2018.

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Beric en pleine bourre à l'ASSE

Un retour qui pouvait arranger les pensionnaires du stade Geoffroy-Guichard, qui n'étaient pas totalement en réussite dans le secteur offensif. On peut citer Loïs Diony, recruté durant l'été, qui n'a pas donné satisfaction. Revenu par la petite porte, Robert Beric avait beaucoup à prouver lui dont le contrat chez les Verts expire dans un peu plus d'un an. Et pour le moment, le natif de Krško retrouve des couleurs. En dix matches toutes compétitions confondues, dont 9 en Ligue 1, Beric a planté 6 buts (1 en Coupe de France, 5 en L1), il est déjà le deuxième meilleur buteur de l'AS Saint-Étienne en championnat avec 5 réalisations, soit une de moins que Jonathan Bamba. Face à Dijon ce week-end, Beric a égalisé deux fois pour les siens et a permis d'obtenir le point du nul, malgré un pénalty manqué.

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Un fait de jeu qui a marqué le principal intéressé. «Après mon penalty, j’étais très nerveux de l’avoir raté. Parce que, si je l’avais marqué, ce match se serait déroulé différemment. L’égalisation à 1-1 ? Ce but m’a pas mal aidé psychologiquement mais c’est dommage car on a eu la maîtrise du jeu. Malheureusement, on a payé nos erreurs. Je garde donc un sentiment mitigé et ce que je retiens surtout de cette soirée, c’est ce penalty manqué». Mais son entraîneur Jean-Louis Gasset ne lui en voulait pas. «C'est le match du buteur. Il loupe un penalty, puis il marque deux buts, il n'abandonne jamais. Le plus dur dans le football, c'est de marquer (...) L’avantage avec ce genre de joueur c’est qu’il n’abandonne jamais. Et c’est pour ça qu’il ne faut jamais lui retirer sa confiance». La méthode Gasset semble payer avec Beric pour le moment. Une bonne nouvelle pour l'ASSE qui peut compter sur un renfort à zéro euro.

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