OM : d'un Pelé à l'autre...

Pelé, un nom évocateur chez les Marseillais. De la dream team des Papin, Waddle, Sauzée à l'épopée européenne de 93, Abedi Pelé a connu les heures glorieuses de l'OM.

14 ans après, c'est son fils, André, qui reprend le lourd flambeau chargé d'histoire. Pour que celle-ci se répète. André Ayew Pelé a signé son premier contrat pro cet été et c'est toute la cité phocéenne qui se prend à rêver. Quel lourd héritage quand on s'appelle Pelé et que l'on débarque à... l'OM. C'est tout un pan de l'histoire marseillaise qui ressurgit. Si André est fier du parcours de son illustre père, il souhaite tracer sa propre route. Loin des comparaisons, certes, flatteuses, mais lourdes à porter. "Si tu penses à tout ce que ton père a fait, c'est plus dur. Mais, si tu joues à ta façon, comme tu le sens ce n'est pas gênant". Et André joue à l'instinct, sans complexe, de la façon d'un gamin de 17 ans.

C'est Albert Emon qui lui donne sa chance dans le groupe professionnel au printemps. Médusé par les courses verticales du jeune joueur, le coach marseillais ne tarit pas d'éloges sur le Ghanéen après les trois premiers matches amicaux :"il me surprend, mais pas seulement contre Montpellier. Il m'a étonné contre Bordeaux où il a bien bousculé Chalmé qui est un joueur de Ligue 1 avec une certaine maturité". Intégré à l'effectif pro, en seulement quelques semaines, André Pelé se sent comme un poisson dans l'eau. Normal, l'OM il l'a dans la peau. "C'est mieux pour moi que tout autre destination", avant de renchérir,"un jeune Africain rêve de l'OM dès qu'il pousse le ballon. Marseille, c'est un privilège".

Au club, depuis 2004, l'histoire raconte que c'est la maman d'André qui aurait appelé Pape Diouf, en personne, pour lui confier son fils en formation. Bonne initiative de Mme Pelé qui a certainement compris que les réussites sportives des hommes de sa vie passeraient toujours par l'Olympique de Marseille.