Auteur d'un début de saison très correct (2 buts en 4 matches), Ismaël Bangoura a quitté Rennes après la fin du mercato estival. Plutôt que de conserver l'un de ses seuls attaquants de pointe avec Montaño, les dirigeants bretons ont préféré sacrifier l'attaquant guinéen, qui n'en revient toujours pas. Témoignage.
Si la rumeur avait pris de l'ampleur durant les derniers jours du mercato, on voyait mal comment Rennes pourrait se séparer de l'une de ses meilleures armes offensives, quelques heures seulement après le départ de Gyan. Pourtant, et en dépit d'une attaque limitée, les dirigeants rennais ont décidé de brader Ismaël Bangoura, auteur de deux buts en quatre matches, quitte à réaliser une sérieuse moins-value.
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Interrogé par Le Mensuel de Rennes sur le quai de la gare juste après l'officialisation de son départ, Bangoura ne comprend toujours pas ce qu'il s'est passé et préfère définitivement tourner la page sur ce qui devait être une belle histoire avec le club breton. « Beaucoup de gens comptaient sur moi : club, joueurs, supporters, famille… Je suis dégoûté de quitter le Stade Rennais. Finalement, j’ai eu trop de soucis pour y rester. J’ai eu peu de temps de jeu… Est-ce de ma faute ? Celle de quelqu’un d’autre ? Tout cela est derrière moi. Une nouvelle vie commence désormais. »
Après une première saison décevante, la recrue phare de l'été 2009 nourrissait de grandes ambitions pour la saison à venir. « J’étais gonflé à bloc. Bien dans ma tête. J’ai d'ailleurs très bien débuté la saison : deux matchs, deux buts. Jusqu’au troisième match contre Saint-Étienne où il y a cet accrochage avec Frédéric Antonetti... » Un accrochage qu'il regrette aujourd'hui. « Lorsqu’on est joueur, on paie cash la moindre erreur. J’ai demandé pardon. Ce que j’ai fait ce jour-là ne reflète pas ce que je suis. Ce n’est pas l’image que je veux laisser. Je me suis d’ailleurs expliqué avec le coach, les yeux dans les yeux, dans son bureau. Il m’a pardonné et m’a demandé de recommencer à penser football. »
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Aujourd'hui, Bangoura affirme qu'il n'est pas parti s'enterrer à Dubaï et qu'il n'a pas succombé aux pétro dollars. « Tous ceux qui me connaissent savent que ce n’est pas le cas. Là-bas, il y a évidemment plus d’argent. Moi, je veux juste jouer. Évoluer pendant 90 minutes en toute confiance. » Jouer pour se relancer, voila ce que souhaite l'ancien Manceau. Avec un tel potentiel, Bangoura a les cartes en main pour rebondir. Avant de revenir en Europe « dans un ou deux ans. » C'est tout le mal qu'on lui souhaite.
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