Entretien avec... Julien Sablé : «C'est très français de critiquer la Ligue 1»

Par Sébastien DENIS
4 min.

Après une expérience décevante du côté du RC Lens, Julien Sablé a rejoint l'OGC Nice l'hiver dernier. Fort d'une excellente fin de saison, il a même été promu vice capitaine du club azuréen et nourrit de grands espoirs pour la saison à venir. Pour nous, il nous fait part de ses sensations quant à la saison à venir avec Nice, défend le si décrié championnat de Ligue 1, commente le recrutement de l'OM et se rappelle au bon souvenir de l'AS St Etienne.

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FM : Nice a toujours eu comme tradition de relancer des joueurs en difficulté, c'est ce qui vous a séduit lorsque vous avez accepté de signer au club ?

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Julien Sablé : C'est la marque de fabrique de ce club, à savoir de venir en aide à des joueurs qui veulent se relancer. Moi ça correspondait vraiment à ce que je recherchais. Comme j'ai bien fini la saison, je vais essayer de faire aussi bien, voire mieux cette saison. Ces deux années m'ont permis de faire le point, de savoir où j'en étais et sur ma capacité à rebondir. Moi je suis très bien ici et très heureux, Nice est un club qui correspond à mes valeurs.
« J'ai toujours aboyé sur le terrain, c'est dans ma nature »

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FM : Nice a perdu trois leaders sur et en dehors du terrain durant le mercato (NDLR: Rool, Jeunechamp et Kanté), pensez-vous pouvoir récupérer ce rôle avec votre expérience et vos 200 matches de Ligue 1 ?

JS : Le leader de cette équipe, c'est « Chouf » (NDLR: Olivier Echouafni) qui est notre capitaine. Mais le coach est venu me voir le premier jour à l'entrainement et m'a dit qu'il comptait sur moi et comme la préparation s'est très bien passée, j'ai été promu vice-capitaine. Pour autant, ça ne me donne pas de légitimité ou l'assurance de jouer, il y a un groupe de qualité et de la concurrence c'est normal. J'ai toujours eu des responsabilités depuis le début de ma carrière, j'ai toujours aboyé, c'est dans ma nature.

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FM : Frederic Antonetti parti à Rennes, que pouvez-vous nous dire sur Didier Ollé Nicole, votre nouvel entraineur et qu'est-ce qui les différencie ?

JS : Le nouveau coach a un discours et un style de jeu un peu différent d'Antonetti. Mais ils n'ont pas un tempérament si différent l'un de l'autre. Ce sont des gagneurs et de gros compétiteurs. Ce n'est peut-être pas un hasard s'ils étaient milieu de terrain défensif tous les deux.
« Je vois mal retourner à St Étienne »

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FM : Marseillais de naissance, que vous inspire le recrutement effectué par l'OM ? Pensez-vous que les hommes de Didier Deschamps peuvent remporter le titre de champion qui les fuit depuis 1992 ?

Ils se sont donné les moyens cette saison. Cela fait très longtemps que Marseille n'avait pas eu une équipe de ce niveau-là. Il y a eu un très beau recrutement et c'est vraiment une très belle équipe. J'attends de voir et j'espère que les automatismes vont vraiment bien prendre. Si tel est le cas, l'OM risque d'être l'équipe qui va marquer le football français dans les années à venir.

FM : C'est aussi une bonne nouvelle pour la Ligue 1 après toutes les critiques qui ont fusé sur le niveau du championnat ces dernières saisons

C'est très français de pouvoir critiquer notre championnat et de vouloir le comparer aux autres. En France on aime bien se sous-estimer et penser que c'est mieux chez les autres. Je trouve que la Ligue 1 est vraiment dévaluée par rapport à d'autres championnats. C'est sûr qu'en Angleterre vous jouez dans des stades pleins, et qu'aujourd'hui en France, nous n'avons pas d'équivalent au niveau des infrastructures. Mais notre championnat est difficile, d'ailleurs, rares sont les étrangers à s'y être imposé. Cette saison, j'espère juste que l'on va pouvoir assister à un football offensif pour apporter un spectacle de qualité aux spectateurs qui ont besoin de rêver dans les stades dans cette période de crise.

FM : Et les Verts dans tout ça, est-ce définitivement du passé ?

St Étienne c'est un club qui restera toujours à part pour moi. J'y ai passé 12 ans, mais je ne connais plus grand monde là-bas. Il ne faut jamais dire jamais, mais je me vois mal retourner à St Étienne. De toute façon, je ne pense pas que cela soit le souhait des dirigeants stéphanois. Il m'a fallu du temps pour oublier, pour faire le deuil des Verts, mais aujourd'hui je suis très bien à Nice et je ne souhaite que de bonnes choses pour St Étienne, mais sans moi.

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