L’OM, le PSG, les Bleus : les dernières confidences de Cissé

À 33 ans et après deux saisons passées à l'Olympique de Marseille, Edouard Cissé s'en est allé pour rallier la Bourgogne et l'AJ Auxerre. Un choix qui peut paraître surprenant pour un joueur qui était plutôt habitué à jouer le haut du tableau ces derniers temps, que ce soit avec l'OM ou avec Besiktas en Turquie. En attendant de voir si son expérience icaunaise sera ou non la dernière de sa carrière, le natif de Pau est revenu sur son parcours dans un long entretien accordé à L'Équipe. À commencer par la fin de son expérience phocéenne.

« Rien que de bons souvenirs, comme partout où je suis passé. Disons que je suis un romantique. (…) Je savais qu’Alou allait arriver. J’en avais discuté avec le staff, on avait redéfini mon rôle et ça me convenait parfaitement. Mais courant août, l’AJA m’a contacté. J’avais des fourmis dans les jambes. (…) Ma passion et mon envie de gagner sont intactes, c’est juste ce qui est en dehors du rectangle vert qui devenait un peu pesant pour mes frêles épaules. Quand tu es à l’OM, tu sais que tes objectifs sont très élevés. »

Mais l'OM n'a pas été le seul club que Cissé a connu où la pression est importante. Lui qui a appartenu au Paris Saint-Germain pendant dix ans, le milieu défensif a intégré les rangs rouge-et-bleu à 19 ans. Une aventure qui lui a donné un coup d'accélérateur à sa carrière. « J’avais besoin de ça. Bon, au tout début, j’ai un peu pété les plombs, c’est humain. Si je passe par un club intermédiaire, jamais je ne progresse aussi vite. J’arrive au PSG, je vois les supporters, la pression, je vois des Simone, des Guérin, des Roche, j’ai besoin de ça pour me prendre une grosse claque et me dire “putain, ouais, c’est vrai, c’est mon job”. Après, les quelques saisons qui ont suivi, j’ai sans doute perdu du temps. Je ne suis pas passé par un centre de formation et je n’étais pas armé pour la concurrence. »

S'il a malgré tout réussi à faire son trou dans la capitale, Cissé aura toujours quelques regrets de ne pas avoir eu la chance d'être sélectionné en équipe de France. Barré par une concurrence hors-norme, l'ancien Parisien reste fidèle à lui-même et préfère relativiser. « Bon, il y a toujours une part de chance, moi je l’ai eue en signant au PSG à dix-neuf ans, mais il ne faut pas toujours compter sur la chance. Je n’en ai pas eu en 1998, en 2000 ou en 2002, où on me parlait des Bleus, mais il y avait alors Deschamps, Petit, Vieira. J’étais bouché par des mecs qui ont écrit l’histoire de l’équipe de France, donc pas de regrets. C’est vrai que j’aurais pu avoir une petite sélection à un moment donné. Ce n’est pas grave. »