Rennes : Gourcuff revient avec émotion sur son retour sur les terrains

Le 14 septembre dernier, le Stade Rennais réalisait l'un des coups les plus attendus du mercato d'été en France en mettant la main sur Yoann Gourcuff. Malgré la concurrence de Montpellier et Bordeaux, les Bretons ont trouvé les bons mots pour relancer le milieu de terrain en fin de contrat à l'Olympique Lyonnais. Pratiquement quatre mois après l'officialisation de son retour au sein de son club formateur, l'international tricolore a été présenté à la presse ce mardi matin. Discret, puisqu'il n'avait accordé qu'une interview à Ouest-France depuis son départ de Lyon, Gourcuff était forcément très attendu. Aux côtés de René Ruello, Mikaël Silvestre et Philippe Montanier, il en a profité pour expliquer les raisons qui l'ont poussé à rejoindre SRFC : «J'ai discuté avec le président plusieurs fois. J'ai pris le temps de réfléchir, de partager un moment avec différents entraîneurs. On a bien discuté, parlé de foot, etc. Ça me faisait plaisir que d'autres clubs s'intéressent à moi. Mais j'ai décidé de venir à Rennes. C'était naturel et logique pour moi. J'avais envie de revenir à mes origines, en Bretagne».

Avant d'opter pour les Rouge-et-Noir, le nouveau numéro 28 a pris le temps de la réflexion : «Je voulais être apte avant de prendre ma décision. Être sur le terrain, être capable de faire des choses sur le terrain. Pendant quelques mois, je n'ai pas pu faire grand-chose, beaucoup de soin. Je me voyais mal annoncer que j'arrivais et ne pas faire de choses sur le terrain». Car c'est blessé qu'il est arrivé en Bretagne. On lui avait détecté des fractures aux sésamoïdes du gros orteil gauche. «Ce n'est pas forcément une blessure "normale". C'est une blessure assez particulière. Heureusement, que j'ai eu le bon diagnostic ce qui m'a permis d'expliquer mes douleurs avec le temps. On a fait ce qu'il fallait pour régler le problème et être sur le terrain (...) Ca progresse parce que j'arrive depuis quelques semaines à m'entraîner avec l'équipe, à faire une semaine complète et à retrouver la compétition ce week-end m'a fait franchir un palier les uns après les autres en étant progressif. Après les choses s'améliorent, les sensations reviennent petit à petit. Il fallait déjà traiter la blessure».

Un retour riche en émotion

Il était d'ailleurs apte ce week-end pour affronter Lorient. Entré à un quart d'heure de la fin, Yoann Gourcuff avoue avoir appréhendé ce moment lui qui n'avait plus joué de match officiel depuis le 21 mars 2015 face à Nice. À ce moment-là, il portait le maillot de l'OL : «Il y a eu beaucoup d'appréhension au moment de rentrer. Ça faisait plusieurs mois 8 ou 9 mois que je n'avais pas joué. J'étais heureux d'être sur le terrain, sur la pelouse. Je voulais essayer d'être disponible, de jouer simple pour cette rentrée à 15 minutes de la fin. Je n'ai pas cherché à faire des choses compliquées, être en mouvement, proposer des solutions pour le porteur de balle. J'ai réussi à toucher quelques ballons. (...) C'était sympa. C'était un bon moment riche en émotion. J'ai pris du plaisir sur le terrain. J'ai eu ce choc qui m'a fait peur».

Il souffre, en effet, d'une contusion suite à choc avec M'Bengue : «On ne s'est pas compris. Il ne m'a pas vu. C'est une incompréhension qui n'arrive pas tous les week-ends. Ça peut arriver, ça fait partie du football. C'est dommage, car c'était une action de but dans le temps additionnel. On aurait pu marquer le but. J'ai eu peur, car le choc a été violent. Les examens ont été rassurants. On va voir l'évolution dans les prochains jours». Ce qui est sûr c'est que l'ancien Gone peut compter sur le soutien du public : «Ça fait plaisir de sentir et de voir que les gens me soutiennent et m'apprécient. C'est touchant». Les supporters espèrent certainement voir plus longtemps un élément qui n'a signé que pour une année. D'ailleurs, Yoann Gourcuff a évoqué brièvement son avenir : «Je ne sais pas. C'est difficile de parler de ça aujourd'hui. C'est un petit peu anticipé. Il n'y a pas de discussion à ce sujet. On parle de football. Mais pas de ce genre de choses». Pourtant, il faudra en parler prochainement puisque le Français est en fin de contrat en juin prochain.