Son choix de carrière, le cas Janot, les Bleus : Ruffier dit tout

Considéré comme étant l'un des meilleurs gardiens de but de notre championnat, Stéphane Ruffier a débarqué à la surprise générale du côté de Saint-Étienne alors que des clubs tels que Rennes ou le PSG le courtisaient. Recruté contre « seulement » 4 M€, l'ancien portier de l'AS Monaco n'a pas tardé à s'imposer chez les Verts, même si son choix de carrière en a étonné plus d'un. Interrogé par L'Équipe, le natif de Bayonne a expliqué les raisons qui l'ont poussé à rallier le Forez.

« J’aurais pu signer à Rennes l’été dernier. Ça m’aurait plu aussi car j’aurais joué la Ligue Europa. Mais les négociations n’ont pas abouti. Saint-Étienne est alors venu à moi. Je ne le regrette pas. Ce club est comme je l’imaginais : très pro et sous pression. Ce qui me surprend le plus, c’est l’importance des Verts au quotidien pour les Stéphanois, pas seulement pour les supporters. L’ASSE possède un potentiel et des joueurs ambitieux. »

Néanmoins, son arrivée à « Sainté » a été agitée. La raison ? Sa cohabitation avec Jérémie Janot et l'attribution du statut de gardien nº 1 à Ruffier qui a fait jaser dans les médias. Mais alors qu'un départ de Janot semblait inéluctable, ce dernier a finalement prolongé son bail jusqu'en 2013. une décision qui a pu surprendre. Mais pas Ruffier. « Tout le monde annonçait une guerre des goals dans le Forez. C’était nul. On était les seuls à être sûrs que notre cohabitation allait bien se passer. Elle ne nous a jamais inquiétés. On s’est toujours respectés. Quand j’étais à Monaco, on se parlait souvent après les matches. Avant ma venue, les discussions ont été bien ciblées. Je venais pour être numéro 1. Quand un club a un gardien en place et qu’il en achète un autre, c’est clair, non ? (…) Je suis content qu’il (Janot) ait prolongé. C’est un meneur d’hommes, l’ambianceur du vestiaire. »

Bien décidé à emmener l'ASSE vers les sommets de la Ligue 1, ou tout du moins en coupe d'Europe, Ruffier espère que ses bonnes prestations seront du goût du sélectionneur de l'équipe de France, Laurent Blanc. « Je reçois à chaque fois une préconvocation. Je suis donc dans cette hiérarchie des quatre gardiens de l’équipe de France (derrière Lloris, Mandanda et Carrasso). Franck Raviot (l’entraîneur des gardiens) vient me voir assez souvent jouer. Cela prouve qu’il garde un œil sur moi. Quand tu as touché à l’équipe de France, c’est dur de ne plus y aller. L’Euro 2012 est dans un coin de ma tête. Cette échéance a compté dans mon choix de rester en France plutôt que de partir dans un grand club étranger au risque de me casser les dents. Il faut croire à tout et être ambitieux. »