Le onze des joueurs qui font une meilleure carrière avec leur sélection qu'en club

Par Aurélien Macedo
8 min.
Grosicki avec la Pologne, Belaïli avec l'Algérie, Ochoa avec le Mexique et Vargas avec le Chili @Maxppp

Pas forcément amenés à jouer les premiers rôles en club, certains joueurs brillent davantage avec leur sélection. Voici le onze des joueurs qui sont meilleurs quand ils évoluent avec leur pays.

Gardien : Guillermo Ochoa (Mexique)

La suite après cette publicité

Annoncé comme un grand talent du football mexicain très vite quand il évoluait avec le Club America, Guillermo Ochoa n'a pas connu la trajectoire promise. Auteurs de belles performances à Ajaccio, remplaçant à Malaga, il a ensuite été prêté à Grenade avant de rebondir à Liège au Standard. Depuis 2 ans il est reparti au Mexique dans son club formateur. Loin d'avoir tutoyé les sommets en club, il a brillé en sélection avec qui il a connu 110 capes. Présent lors des Coupes du monde 2006, 2010, 2014 et 2018, il a brillé de mille feux lors des deux dernières. Il a aussi remporté 4 fois la Gold Cup avec le Mexique, soit en 2009, 2011, 2015 et 2019.

À lire Bordeaux a tenté le coup Zinédine Zidane

Latéral droit : Luis Advíncula (Pérou)

Latéral supersonique du Pérou, Luis Advincula a connu une carrière riche à 31 ans. Passé dans 11 clubs dont notamment le TSG Hoffenheim, le Vitoria Setubal ou encore Bursaspor, il a connu de nombreux prêts et joue désormais en deuxième division espagnole avec le Rayo Vallecano. Indéboulonnable en club, il l'est aussi en sélection avec qui il enchaîne les prestations convaincantes. De la partie lors du Mondial 2018, il a aussi été un élément précieux lors du parcours du Pérou jusqu'en finale de la Copa America 2019 perdue 3-1 face au Brésil.

Défenseur central : Gary Medel (Chili)

Boca Juniors, le Séville FC, l'Inter Milan ou encore Besiktas, Gary Medel a joué dans de très gros clubs dans sa carrière. Pour autant le milieu défensif capable de jouer un cran plus bas a atteint son meilleur niveau avec la sélection chilienne. Deuxième joueur le plus capé (127 sélections) juste derrière Alexis Sanchez, l'actuel joueur de Bologne a porté encore récemment le brassard. Clef dans l'obtention des Copa America 2015 et 2016, il est l'un des symboles de la plus belle génération du Chili.

Défenseur central : Djamel Benlamri (Algérie)

Le défenseur de l'Olympique Lyonnais a connu pendant longtemps une carrière assez anonyme pour le grand public. Passé par les clubs algériens de NA Hussein Dey, de la JS Kabylie et de l'ES Sétif, il évoluait avec Al-Shabab entre 2016 et 2020. Repéré par Djamel Belmadi, le sélectionneur de l'Algérie, il a débuté en novembre 2018 avec les Fennecs. Rapidement indiscutable avec 17 capes sur les trois dernières années, il a contribué à la victoire de sa sélection lors de la Coupe d'Afrique des Nations en 2019. Des belles performances en sélection qui lui permettent aujourd'hui d'évoluer dans l'une des meilleures formations françaises, l'Olympique Lyonnais.

Latéral gauche : Ricardo Rodriguez (Suisse)

Brillant lors de ses passages au FC Zürich et au VfL Wolfsbourg, Ricardo Rodriguez avait tout pour devenir l'un des meilleurs latéraux de la planète. Pourtant sa carrière connaît depuis 4 ans de grandes difficultés. Auteur d'un flop à l'AC Milan, il a été prêté au PSV Eindhoven et vendu au Torino. Remplaçant avec l'actuel 17e de Serie A, il est dans le dur. Pourtant avec la Suisse où il officie depuis près de 10 ans c'est différent. Le joueur qui a connu 75 capes (8 buts) est toujours un titulaire et cadre de l'équipe et fait preuve de régularité. Participant à la Coupe du monde 2014 et 2018, il a aussi vécu l'Euro 2016 et se retrouve bien parti pour faire l'Euro 2020.

Milieu de terrain : Aron Gunnarsson (Islande)

Capitaine de l'Islande avec qui il a connu 93 capes, Aron Gunnarsson est toujours aussi précieux pour son pays. Cadre de l'équipe qui a fait une épopée jusqu'en quart de finale de l'Euro 2016, il a aussi participé au Mondial 2018. Un apport considérable pour le football islandais que celui réalisé par le natif d'Akureyri. Célèbre pour ses longues touches et une barbe bien fournie, il connaît une carrière moins reluisante en club. Passé par l'équipe jeune de l'AZ Alkmaar, il a joué à Coventry avant d'évoluer 8 ans avec Cardiff. Découvrant notamment la Premier League avec la formation galloise, il a opté pour la formation qatarienne d'Al-Arabi SC depuis l'été 2019.

Milieu de terrain : Youcef Belaïli (Algérie)

La suite après cette publicité

Milieu de terrain offensif jouant beaucoup sur le côté gauche de l'attaque, Youcef Belaïli est l'une des belles surprises de la Coupe d'Afrique des Nations 2019. Doté d'un talent certain, le joueur de 29 ans avait connu une suspension de deux ans entre 2015 et 2017 après avoir été contrôlé positif à la cocaïne. Auteur d'une saison compliquée à Angers par la suite, il a retrouvé son niveau avec l'Espérance Tunis avant de porter le niveau d'Al Ahli et du Qatar SC. Retrouvant du temps de jeu, il est depuis fin 2018 rappelé en sélection. Son influence lors de la Coupe d'Afrique des Nations 2019 a été importante dans le sacre de l'Algérie.

Milieu gauche : Kamil Grosicki (Pologne)

La suite après cette publicité

Passé au Stade Rennais entre 2014 et 2017, Kamil Grosicki joue désormais à West Bromwich Albion après avoir évolué trois ans à Hull City. L'ailier polonais qui ne joue quasiment plus avec son club est loin d'avoir un aussi bon rendement qu'en sélection. Utilisé à 82 reprises, il a marqué 17 buts et délivré 24 passes décisives. Une belle efficacité pour l'ancien de Sivasspor qui a été quart de finaliste de l'Euro 2016 et qui a participé à l'Euro 2012 et à la Coupe du monde 2018. Encore utilisé assez régulièrement que ce soit comme titulaire ou remplaçant, il devrait être présent pour l'Euro 2020.

Milieu droit : Denis Cheryshev (Russie)

La suite après cette publicité

Passé par le Real Madrid, Séville, Villarreal et Valence, Denis Cheryshev dispose d'un solide CV. Pourtant l'ailier russe n'a jamais réussi à s'établir dans la durée avec ses différents clubs. Capable de belles fulgurances, il ne joue pas un rôle prépondérant. Avec la Russie c'est bien différent depuis la Coupe du monde 2018. Jusque-là pas extraordinaire avec la Sbornaya, il a livré une prestation de haut vol avec 4 buts et a participé au solide parcours russe jusqu'en quart de finale. Depuis le Mondial, il n'a pas baissé le pied et reste sur 7 buts et 4 passes décisives lors de ses 14 derniers matches.

Attaquant : Aleksandar Mitrovic (Fulham)

Depuis son départ d'Anderlecht pour Newcastle en 2015, Aleksandar Mitrovic n'a jamais réussi à être solide sur la durée en Premier League. Performant lorsque Fulham a évolué en Championship, le Serbe n'a jamais confirmé en club ce qu'il faisait en sélection. Car oui, à 26 ans il est déjà le meilleur buteur de l'histoire de la Serbie avec 39 réalisations en 63 capes. Une efficacité redoutable pour le natif de Smederevo qui a notamment qualifié son équipe pour la Coupe du monde 2018. Auteur d'un doublé contre l'Irlande (3-2) et d'un but contre le Portugal (2-2), il est sur une très belle dynamique avec les Aigles Blancs.

Attaquant : Eduardo Vargas (Chili)

Vainqueur de la Copa America avec le Chili en 2015 et 2016, Eduardo Vargas est le 8e joueur le plus utilisé avec 93 capes et le 2e meilleur buteur avec 38 buts. Devançant des légendes comme Marcelo Salas (37 buts) et Ivan Zamorano (34 buts), il est l'une des légendes du football chilien. Avec 12 buts en Copa America il est d'ailleurs le 2e meilleur buteur en activité de la compétition derrière Paulo Guerreiro (14 buts) et devance des joueurs de légende comme Ronaldo ou Lionel Messi. Pourtant en club, le joueur de 31 ans a enchaîné les échecs. Que ce soit à Valence, au Napoli, au Queen Park Rangers ou à Hoffenheim, il n'a jamais vraiment fait l'unanimité. Seules ses expériences à Club Universidad de Chile et aux Tigres se sont bien déroulées.

Mentions Honorables :

Membre éminent de la sélection islandaise dont il a gardé les buts à l'Euro 2016 et à la Coupe du monde 2018, Hannes Thór Halldórsson (Islande) connaît une meilleure carrière qu'en club. Passé par NEC Nimègue, Bodø/Glimt, Randers FC ou encore Qarabağ, l'actuel gardien du Valur Reykjavik n'a jamais connu meilleure exposition qu'avec les Strákarnir okkar. Formé à l'Olympique Lyonnais et passé par le Stade Rennais, Mehdi Zeffane (Algérie) n'a jamais su s'imposer dans ces clubs. Désormais en deuxième division russe au Krylya Sovetov Samara, le latéral droit algérien obtient du temps de jeu. Avec l'Algérie, il répond toutefois présent. Avec 15 capes et une victoire lors de la Coupe d'Afrique des Nations 2019, il se montre fiable avec les Fennecs. Toujours en sélection à 36 ans, Jean Beausejour (Chili) continue de rouler sa bosse. Passé à La Gantoise, Birmingham et Wigan lors de ses expériences en Europe, il a connu meilleure fortune avec le Chili puisqu'il dispose de 107 capes (6 buts). Il est l'un des cadres de l'équipe qui remporte la Copa America en 2015 puis en 2016.

Passé par Twente, Fulham, le PSV Eindhoven et le Sporting CP, Bryan Ruíz (Costa Rica) a fait preuve de grandes qualités mais aussi d'irrégularité. Pourtant avec la sélection c'est un patron avec 124 capes pour 26 buts. Il est d'ailleurs l'un des artisans du parcours du Costa Rica jusqu'en quart de finale de la Coupe du monde 2014. Très instable en club avec de bons passages et des passages à vide, Ryan Babel (Pays-Bas) connaît plus de stabilité en sélection. Depuis ses débuts en 2005, il a eu 68 capes pour 10 buts et 9 passes décisives et a retrouvé le groupe durablement depuis 4 ans. Enfin, André Carillo (Pérou) connaît une carrière mouvementée et joue aujourd'hui en Arabie Saoudite à Al Hilal. L'ailier de 29 ans est pourtant précieux pour le Pérou. Il a emmené son équipe en Coupe du monde lors de l'édition 2018 et a porté le Pérou en finale de la Copa America 2019.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité