Les supporters du PSG sont furieux contre la Mairie de Paris pour le 14 juillet !
Annoncé, espéré, presque promis : l’hommage au Paris Saint-Germain pendant le feu d’artifice du 14 juillet n’a finalement jamais eu lieu. Une absence qui fait grincer des dents du côté des supporters, ulcérés par ce qu’ils considèrent comme une fausse promesse de la Mairie de Paris. Dans un contexte déjà tendu autour du Parc des Princes, ce rendez-vous manqué pourrait bien marquer un tournant symbolique.

La saison 2024-2025 restera à jamais comme celle de l’accomplissement ultime pour le Paris Saint-Germain, celle où le rêve longtemps caressé est enfin devenu réalité. Quatre trophées, une domination totale, un sacre européen historique venu couronner une année d’exception. Champion de France sans réelle contestation, vainqueur de la Coupe de France et du Trophée des champions, le PSG a surtout conquis, enfin, la Ligue des champions, gravant son nom au sommet du football européen le 31 mai dernier à Munich, dans une finale maîtrisée avec une maturité et une intensité rarement vues. Paris s’est figée dans un instant d’éternité : des centaines de milliers de personnes, rassemblées dans les rues, sur les toits, sur les balcons, ont célébré cette victoire comme on célèbre un retour à la vie. Ni la défaite en finale de la Coupe du monde des clubs, concédée hier face à Chelsea, ni l’amertume passagère qu’elle a pu susciter, n’ont entamé l’aura de cette saison exceptionnelle. Pour les supporters, les joueurs, les dirigeants comme pour la ville entière, ce revers tardif ne fait pas vaciller la grandeur du chemin parcouru. Il reste une ligne en bas d’un chapitre déjà mythique, un détail dans une épopée dont le cœur bat toujours au rythme de l’exploit européen. Car ce que Paris a vécu cette année dépasse un résultat : c’est une communion, un sommet, une fierté durable.
La joie était pure, sans filtre, presque irréelle. Dembélé, flamboyant de bout en bout, insaisissable, génial et décisif, est désormais cité parmi les favoris pour le Ballon d’Or, symbole d’un renouveau aussi spectaculaire qu’inattendu. Donnarumma, lui, a porté l’équipe dans ses moments les plus fragiles, multipliant les parades héroïques, notamment face à Liverpool et Arsenal où il s’est dressé comme un mur devant l’histoire. Désiré Doué, révélation de la saison, a explosé aux yeux de l’Europe, combinant insolence technique et fraîcheur tactique, tandis que Hakimi, infatigable métronome du couloir droit, n’a cessé de repousser les limites de l’endurance et de l’impact. Sous la direction d’un Luis Enrique méthodique et inspiré, le collectif parisien s’est hissé à un niveau de cohésion rarement atteint, où chaque joueur semblait parler le même langage, animé par la même foi. Cette saison n’a pas simplement été victorieuse : elle a été fondatrice. Elle a offert au club, à ses supporters, et à la ville de Paris une page de légende gravée à l’encre vive, une saison où tous les possibles se sont alignés dans une harmonie rare, presque magique.
Un hommage au PSG annulé ?
Sous un ciel de Paris embrasé pour la Fête nationale, il aurait dû y avoir un souffle de reconnaissance, une lueur de gratitude, un clin d’œil assumé à une épopée qui a fait chavirer la ville : celle du Paris Saint-Germain, enfin sacré champion d’Europe. Pendant des jours, l’idée a circulé avec insistance, qui a d’ailleurs été largement annoncé et confirmé par le journal L’Equipe. Des indiscrétions laissaient entendre que le feu d’artifice du 14 juillet — tiré comme chaque année depuis les jardins du Trocadéro et la Tour Eiffel — réserverait un hommage final à cette saison historique. On évoquait un tableau intitulé Paris, une mise en lumière du club, une symphonie visuelle entre drones, couleurs rouge et bleu, et chants de supporters. L’émotion devait être au rendez-vous, l’histoire devait se graver dans le ciel. Mais lorsque les dernières gerbes ont retenti, une autre émotion a dominé : la déception. Car rien n’est venu. Ni les couleurs du club, ni l’ombre d’un logo, ni même une note de Ici c’est Paris dans la bande-son. Ce n’est pas tant l’absence d’un hommage qui blesse les supporters — c’est la promesse, implicite ou non, qui a été trahie. Ce geste symbolique, attendu, imaginé, espéré, n’a jamais existé. Et sur les réseaux sociaux, la réaction ne s’est pas fait attendre.
Colère, amertume, incompréhension. Beaucoup de fans parlent d’un « manque de respect » flagrant de la part de la Ville de Paris envers le club qui, depuis des années, porte le nom de la capitale sur la scène internationale. D’autres y voient une nouvelle démonstration du fossé grandissant entre la Mairie et le PSG. Car ce rendez-vous manqué ne tombe pas de nulle part. Il s’inscrit dans un contexte lourd, tendu, presque toxique : celui du bras de fer autour du Parc des Princes. Le PSG souhaite racheter son stade historique pour y engager des travaux d’agrandissement et de modernisation, mais la Mairie de Paris s’y refuse catégoriquement. Résultat : un dialogue rompu, des tensions publiques, et la menace d’un départ du club vers un nouveau stade, hors de Paris intramuros. Ce 14 juillet sans hommage sonne donc comme une énième manifestation de cette fracture. Dans une ville où le football est souvent relégué derrière d’autres priorités politiques, ce silence symbolique a pris des allures de déclaration. Une déclaration froide, distante, presque provocante.
Et pourtant, il y avait tant à célébrer. Cette saison européenne du PSG n’a pas seulement été glorieuse : elle a été fondatrice. Des soirées mémorables, des exploits à Madrid, Manchester ou Munich, une communion populaire rare. Des images gravées dans la mémoire de tout un peuple, bien au-delà des tribunes du Parc. À défaut d’un hommage officiel, c’est donc le peuple parisien lui-même qui continue de faire vivre cette épopée, à travers ses chants, ses drapeaux, sa passion intacte. Mais en ce 14 juillet, fête de la nation et des symboles, le silence de la Ville a été entendu comme un désaveu. Paris a fêté la République, certes. Mais elle a oublié ceux qui, cette saison, ont porté ses couleurs au sommet de l’Europe. Les supporters, eux, n’oublieront pas ce rendez-vous manqué. Et maintenant ? Ce silence en pleine lumière laisse un goût amer et interroge : simple oubli ou symbole d’une rupture désormais actée entre la Ville et son club ? Dans le dossier brûlant du Parc des Princes, ce 14 juillet sans hommage ressemble de plus en plus à un point de non-retour
En savoir plus sur