Euro 2020 : ce qu’il faut savoir de l’Italie

Par Maxime Barbaud
4 min.
L'Italie retrouve une compétition internationale @Maxppp

Privée de Coupe du Monde en 2018, l'Italie retrouve la scène internationale sous la houlette de Roberto Mancini. Grâce à un parcours sans faute en qualifications mais sans grande star internationale, la Squadra Azzurra avance masquée pour cet Euro. Et ça lui sied plutôt bien.

Un parcours sans faute !

Après avoir raté sa qualification pour la Coupe du Monde 2018 (une première depuis 1958), l'Italie rest repartie d'une feuille blanche, ou presque. Les dinosaures Gigi Buffon, Andrea Barzagli et Daniele De Rossi ont alors pris leur retraite internationale. Ils étaient les derniers champions du monde 2006 encore en activité avec la sélection. Roberto Mancini a récupéré un groupe à la fois jeune et déjà expérimenté. Il y avait de quoi faire tout de même avec Marco Verratti, Leandro Bonucci, Gigi Donnarumma, Jorginho et Ciro Immobile. Pour ces qualifications à l'Euro 2020, la Squadra Azzurra est tombé dans un groupe J sans aucun cador (Finlande, Grèce, Bosnie, Arménie, et Liechtenstein), l'idéal pour construire sans être précipité par l'urgence du résultat. Rapidement, le nouveau sélectionneur a donné de la personnalité à cette équipe, qui a réalisé un parcours sans faute. 10 victoires en 10 matches, 37 buts marqués pour 4 encaissés, les statistiques sont aussi impressionnantes que les adversaires semblaient plutôt faibles. Néanmoins, l'Italie se qualifie en battant quelques records au passage. Lors de l'Euro, elle ne devrait pas avoir trop de mal à sortir d'un groupe A plutôt homogène avec les présences de la Turquie, de la Suisse et du Pays de Galles.

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Le onze type de l'Italie :

Un 4-3-3 bien établi qui assure le contrôle du jeu

En perdition sous Gian Piero Ventura, l'Italie retrouve rapidement des couleurs avec Mancini. Le sélectionneur installe un 4-3-3 qui sera sa marque de fabrique durant la campagne de qualifications, même s'il est parfois passé à une défense à 5. Donnarumma s'est installé dans les buts et probablement pour longtemps. La charnière se résume souvent à Bonucci plus un. Chiellini, Acerbi ou encore Bastoni ont également été utilisés aux côtés du capitaine, qui a lui même été relayé sur le banc pour des essais. Ce qui marche bien avec les Azzurri de cette génération, c'est le milieu de terrain à trois, Verratti-Jorginho-Barella. Intelligentes dans le jeu et complémentaires, les trois mobylettes courent partout et tout le temps. Elles peuvent toutefois manquer d'un peu de taille mais assurent un contrôle du jeu, point fort de cette Italie. Le joueur de l'Inter a notamment pris son envol ces trois dernières saisons et s'impose déjà comme l'un des leaders de cette équipe. Pour Verratti en revanche, il faudra sans doute ne pas compter sur lui, blessé au genou, même s'il est présent dans la pré-liste. C'est probablement Locatelli qui prendrait la place. Devant, Insigne le détonateur et Immobile le finisseur font figure de tauliers, alors que sur le côté droit, Chiesa et Berardi se disputeront la dernière place de l'attaque. Le joueur de la Juve a l'avantage d'être plus polyvalent mais bien moins efficace que l'ailier de Sassuolo.

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Roberto Mancini, le sélectionneur du renouveau :

L'Italie n'a pas de véritable star dans son équipe. En réalité la personnalité qui se démarque, c'est bien son sélectionneur. En bientôt trois ans, Mancini a bouleversé cette équipe, transformé son ADN. La mentalité défensive est derrière elle. Désormais il faut contrôler le ballon, construire patiemment et se porter vers l'avant. À défaut d'être brillante, cette squadra montre du caractère et de l'enthousiasme. C'est déjà un bon point de pris pour Mancini qui n'a pas hésité à faire une très large revue d'effectif depuis le début de son mandat (63 joueurs appelés dont 32 novices). Le sélectionneur sait que son équipe ne partira pas favorite de cet Euro, mais sa force c'est d'arriver en confiance grâce à une invincibilité tenant depuis 25 matches.

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Le joueur à suivre : Nicolo Barella

Avec un Marco Verratti très incertain et à qui Roberto Mancini avait confié les clés du camion, c'est sur Nicolo Barella (24 ans) que reposeront les espoirs azzurri. Déjà excellent à Cagliari, le milieu de terrain sarde a pris une envergure internationale depuis son arrivée à l'Inter en 2019. C'est bien simple, il sait tout faire sur le pré, manier le ballon, harceler l'adversaire, multiplier les courses, défendre, le tout avec une détermination sans faille. Capable d'assurer les transitions, de jouer vite vers l'avant, il ne cesse de progresser et parvient même à corriger ses rares défauts comme celui de prendre encore trop de cartons. Celui que l'on imagine aisément récupérer le brassard de capitaine de l'Inter et de la sélection à l'avenir s'apprête à vivre sa première grande compétition internationale. C'est aussi la part d'inconnu. Comment parviendra-t-il à gérer cette nouvelle pression, lui qui sera attendu au tournant.

La pré-liste de 33 joueurs :

Gardiens : Alessio Cragno (Cagliari), Gianluigi Donnarumma (Milan), Alex Meret (Napoli), Salvatore Sirigu (Torino) ;

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Défenseurs : Francesco Acerbi (Lazio), Alessandro Bastoni (Inter), Cristiano Biraghi (Fiorentina), Leonardo Bonucci (Juventus), Giorgio Chiellini (Juventus), Giovanni Di Lorenzo (Napoli), Alessandro Florenzi (Paris Saint-Germain), Manuel Lazzari (Lazio), Gianluca Mancini (Roma), Leonardo Spinazzola (Roma), Rafael Toloi (Atalanta) ;

Milieux : Nicolò Barella (Inter), Gaetano Castrovilli (Fiorentina), Bryan Cristante (Roma), Manuel Locatelli (Sassuolo), Lorenzo Pellegrini (Roma), Matteo Pessina (Atalanta), Stefano Sensi (Inter), Marco Verratti (Paris Saint-Germain) ;

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Attaquants : Andrea Belotti (Torino), Domenico Berardi (Sassuolo), Federico Bernardeschi (Juventus), Federico Chiesa (Juventus), Vincenzo Grifo (Friburgo), Ciro Immobile (Lazio), Lorenzo Insigne (Napoli), Moise Kean (Paris Saint-Germain), Matteo Politano (Napoli), Giacomo Raspadori (Sassuolo).

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