L’AS Nancy et Rousselot coincés entre le fol espoir et la raison…
Dans les colonnes de L'Est Républicain, le président de l'AS Nancy Lorraine Jacques Rousselot a évoqué la fin de saison et l'avenir du club.

Condamnée à la Ligue 2 fin 2012, l'AS Nancy Lorraine a trouvé les ressources pour se relancer et revenir dans la course au maintien avec 5 points de retard seulement désormais sur le premier non-relégable, Brest. De quoi faire naître une pointe d'optimisme chez le président Jacques Rousselot, interrogé par L'Est Républicain. «Il reste neuf matches et l’espoir demeure. Depuis le 11 janvier tout ce qui se passe est positif. On fait des bons matches, on a de l’allant, les garçons sont appliqués et impliqués. (...) Oui, j'y crois, car je regarde le calendrier. On va jouer contre des équipes qui boxent dans la même catégorie que nous. Troyes, Bastia et Évian. Et puis on a montré qu’on possédait des arguments pour lutter contre n’importe qui, même le PSG, on peut se mettre en travers d’un destin funeste», a-t-il lancé, expliquant comme le club mettait toutes les chances de son côté pour rêver du maintien.
«Non, on cherche à mettre les joueurs dans les meilleures dispositions. Le stage à Vittel s’inscrivait dans cet esprit, je voulais que les gars se sentent plus proches les uns des autres. On cherche à entretenir une dynamique, à mettre tous les atouts de notre côté. On a créé du lien et un supplément d’âme. Patrick Gabriel a vraiment pris la mesure de ce groupe, il dégage beaucoup d’envie et de détermination. Je l’ai vu encore récemment en travaillant avec lui sur la saison prochaine. Il est actif sur le futur tant pour le centre de formation que pour l’équipe première. Il est un trait d’union, il facilite l’émergence des jeunes et donc l’ADN de l’ASNL», a-t-il indiqué, évoquant l'avenir de son actuel entraîneur.«Je réfléchis toujours, mais on va se voir en tête à tête prochainement. Il n’y a pas de raison qu’on ne continue pas. Il a fait ses preuves. Je suis épaté de la façon dont il gère les choses au quotidien. Il a un vrai regard de responsable sur l’avenir de l’ASNL. Il est au service du club », a-t-il confié.
Pour autant, s'il veut y croire, le président nancéien ne peut ignorer la réalité. Les chances que l'ASNL descendent existent vraiment. Qu'importe, il sait son club prêt à faire face à la pire des extrémités. «C’est effectivement très compliqué. On a un plan Ligue 1 et un plan Ligue 2. On a pris des dispositions économiques pour amortir le choc en allégeant de 25 % environ notre masse salariale. Mais si par malheur on se retrouve en Ligue 2, cela ne suffira pas. On devra encore faire des efforts. Heureusement on sait qu’on a des joueurs de qualité. Mais pour l’instant on ne pense pas à cela. On joue le coup à fond ! J’ai causé aux joueurs, je leur ai donné le challenge, je les ai sentis attentifs. Car franchement je suis surpris par la métamorphose de cette équipe. Elle ne s’interdit rien. Par ailleurs, on a commencé à faire des propositions de contrat à nos jeunes», a-t-il conclu. Quoi qu'il arrive, Nancy veut croire en l'avenir.