Atalanta, Argentine : l’incroyable montée en puissance de Cristian Romero

Par Aurélien Macedo
4 min.
Cristian Romero (Argentine) au duel avec Juan Cuadrado (Colombie) @Maxppp

Véritable révélation de la dernière saison de Serie A, Cristian Romero s'est affirmé comme l'une des principales promesses au poste de défenseur central avec l'Atalanta. Un nouveau statut qui a fait de lui un international argentin et lui permet de briller lors de la Copa America.

Depuis quelques années, l'Argentine est à la recherche d'un solide défenseur central capable de prendre la relève de Javier Mascherano. Nicolas Otamendi et German Pezzella font figure de référents pour les jeunes pousses, mais disposent de limites à un certain niveau. Lisandro Martinez (23 ans), qui brille avec l'Ajax Amsterdam, dispose du potentiel pour s'affirmer avec l'Albiceleste, mais il n'est plus le seul espoir de ce poste. En effet, depuis un an, Cristian Romero éclabousse de son talent les terrains de football avec l'Atalanta. Seulement âgé de 23 ans, le joueur formé à Belgrano a rejoint l'Italie en 2018 en signant pour le Genoa. Très vite intéressant, il a tapé dans l'œil de la Juventus qui l'a acheté puis de nouveau prêté aux Grifoni. Néanmoins, les doutes subsistaient encore sur sa capacité à franchir ce cap supplémentaire qui en ferait un cadre d'un grand club. Prêté avec option d'achat en septembre dernier à l'Atalanta, il a fait le choix du temps de jeu et bien lui en a pris.

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«L'été dernier, la Juventus a changé d'entraîneur et j'ai réalisé qu'il serait difficile de rester. J'espérais, mais il y avait beaucoup de défenseurs centraux là-bas. Des gens avec de grands noms comme Bonucci, Chiellini, De Ligt. J’ai appelé mon agent, Ciro Palermo, et je lui ai plus ou moins dit : "Il n’y a pas de place pour moi ici, cherchons une option ailleurs. Je pars, je ne veux pas rester assis et perdre un an." Je suis jeune et j'ai besoin de jouer pour grandir. La Juve est la Juve, mais je ne veux pas m'asseoir sur le banc» avait-il expliqué à l'époque dans un entretien pour Sportweek. Rapidement intégré dans le onze de l'Atalanta, il s'est vite affirmé comme un titulaire indiscutable malgré la présence d'un trio solide composé de José Luis Palomino, Rafael Toloi et Berat Djimsiti. Solide dans les duels, il a très bien progressé sous les ordres de Gian Piero Gasperini, qui lui a permis d'être beaucoup plus juste sur le plan tactique.

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Une intégration rapide à la sélection

«Pendant mon séjour à Gênes, j'avais de nombreux coéquipiers qui avaient été entraînés par Gasperini et ils parlaient très bien de lui. Si vous l'écoutez et que vous vous entraînez bien, il vous suit pas à pas et vous fait progresser. Avant de le rencontrer, j'étais un désastre tactiquement. Aujourd'hui, je me sens plus mature» avait révélé le défenseur argentin pour Sportweek. Bien plus ordonné dans sa façon de jouer, il a été récompensé de la distinction de meilleur défenseur de Serie A lors de la saison 2020/2021. Un trophée mérité malgré la concurrence de Simon Kjaer (AC Milan), Milan Skriniar (Inter) et Stefan de Vrij (Inter). Bénéficiant d'un nouveau statut, il est entré dans le viseur de cadors européens comme Liverpool ou Manchester United, mais il devrait rester à l'Atalanta, qui est prête à lever les 18 millions d'euros de son option d'achat. Une façon de continuer à grandir tout en restant dans un club ambitieux et qui dispute la Ligue des Champions.

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Épanoui du côté de Bergame, il a logiquement été sélectionné par Lionel Scaloni pour la Copa America. Utilisé deux fois lors des qualifications pour la Coupe du monde face au Chili (1-1) et la Colombie (2-2), il est vite devenu une évidence pour le sélectionneur Lionel Scaloni. «Romero ne nous a pas surpris. Je n'ai pas tort quand j'ai dit que l'équipe nationale a un grand défenseur central. Nous sommes heureux comme s'il avait joué 100 matches avec l'équipe» lâchait le technicien argentin après le match contre les Cafeteros. Une rencontre lors de laquelle, le défenseur a marqué de la tête après 130 secondes de jeu ce qui est désormais le but à l'extérieur le plus rapide de l'Argentine en qualification pour la Coupe du monde, dépassant le record de Diego Maradona réalisé en 1985 (168 secondes). Sur le banc contre le Chili lors du match d'ouverture (1-1), il était présent et déterminant lors des victoires contre l'Uruguay (1-0) et le Paraguay (1-0). Qualifié pour les quarts de finale avec l'Argentine, Cristian Romero rêve de ramener la première Copa America depuis 1993 à son pays et de continuer de s'affirmer comme un futur patron de l'Albiceleste.

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