Fluminense, Brésil : l’incroyable année 2023 de Fernando Diniz

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Fernando Diniz @Maxppp

À peine sacré en Copa Libertadores, l’entraîneur de Fluminense doit se concentrer sur son autre job, celui de sélectionneur national. Un enchaînement symbole de la folle année 2023 qu’il est en train de vivre.

Fernando Diniz vit une année 2023 complètement dingue. Deux jours à peine après avoir remporté la première Copa Libertadores de l’histoire de Fluminense (2-1 face à Boca Juniors), le coach n’a pas le temps de savourer. Ce lundi, à 14h (heure brésilienne, 18h en France), Diniz va devoir dévoiler la liste des joueurs retenus en Seleção pour les deux gros chocs face à la Colombie et l’Argentine comptant pour les éliminatoires du Mondial 2026. Un changement d’ambiance brutal qui synthétise parfaitement cette incroyable année qu’est en train de vivre l’homme de 49 ans.

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Revenu à Fluminense en 2022 après un premier passage infructueux en 2019, l’entraîneur brésilien est sur un nuage. Après avoir décroché une belle troisième place en championnat avec le Tricolor en 2022, Diniz a vu sa vie changer le 4 juillet 2023. Après de longs mois passés sans sélectionneur (suite au départ de Tite après le Mondial 2022), la Seleção lui était confiée par la CBF, la fédération brésilienne. L’idée de départ était claire : Diniz doit assurer l’intérim jusqu’à l’arrivée de Carlo Ancelotti en 2024, une fois son contrat avec le Real Madrid expiré. Le choix de nommer l’ancien milieu de terrain à la tête de la Canarinha suscitait quand même plusieurs interrogations.

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Il a renversé la vapeur avec la Seleção

Son équipe, Fluminense, n’était pas la mieux classée en championnat, mais les gens se demandaient surtout ce qu’allait donner cette formule originale choisie par la CBF pour l’une des plus grandes sélections de l’histoire du ballon rond. Pourquoi tout ça pour un coach dont l’espérance de vie avec les Auriverdes ne serait pas supérieure à un an ? Et puis, au fil du temps, Fernando Diniz a su inverser la vapeur. Certes, il y a eu ce faux pas en Uruguay et la terrible blessure de Neymar le 18 octobre dernier (0-2), mais Diniz avait jusque-là signé de bons débuts avec la Seleção (victoires face à la Bolivie et le Pérou, nul contre le Venezuela). Surtout, il avait réussi à s’attirer les faveurs de plusieurs stars de son équipe, dont Neymar.

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« Diniz est un homme qui fait un travail différent de tout ce que j’ai pu voir. C’est un autre type de football. Il a une mentalité très différente de celle des entraîneurs que j’ai eus. La plupart des entraîneurs que j’ai eus faisaient presque les mêmes choses. Pas Diniz. Il aime réinventer le football, vous donner des options. C’est un homme très intéressant. Je parlais avec Marquinhos et Casemiro l’autre jour et nous avons dit que c’était très différent, mais très agréable. Arriver en équipe nationale après 13 ans de présence et voir un homme mettre en place un système de jeu totalement différent de ce que vous avez fait auparavant, c’est vraiment génial. Cela va donc être très bon pour l’équipe nationale et aussi pour nous, les joueurs, qui allons apprendre quelque chose de nouveau. » Malheureusement pour Diniz, Neymar ne sera plus là pendant près d’un an, mais cet éloge traduit une des tendances observées au Brésil.

La Coupe du Monde des Clubs comme cerise sur le gâteau

Si Diniz continue à faire du bon travail, il n’est plus si certain de le voir céder à sa place à Ancelotti, surtout que l’Italien n’a toujours pas confirmé qu’il allait traverser l’Atlantique dans un an. Enfin, parce que ce titre continental acquis lui donne encore plus de poids, notamment en sélection. Diniz va-t-il décrocher un deuxième jackpot après la Copa Libertadores ? Possible. En attendant, Diniz ne va pas chômer. Avec la Seleção, il va se mesurer à deux géants de la scène sud-américaine, dont le champion du monde argentin. Après ça, il tentera de finir au mieux le championnat brésilien, avant de s’envoler pour l’Arabie saoudite. Car la victoire de samedi dernier face à Boca Juniors a offert à Fluminense le droit de disputer la Coupe du Monde des Clubs.

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Qualifié pour les demi-finales, le club brésilien pourrait y affronter Karim Benzema et les stars d’Al-Ittihad, avant de se mesurer au Manchester City de Pep Guardiola en finale, dans le meilleur des scénarii. En tout cas, Diniz ne s’interdit pas de rêver. « Rêver et penser à cela a toujours été mon objectif. J’ai toujours voulu gagner. J’ai toujours parié sur mon style, pour aider les joueurs, pour qu’ils prennent plaisir à jouer et pour que les gens regardent. Je pense que l’on s’améliore au fur et à mesure que l’on avance dans la vie. Pour jouer contre City, il faut passer les demi-finales. Les matches sont toujours très difficiles. » Rendez-vous au prochain épisode de cet incroyable conte de fées.

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