Ukraine : les débuts probants d'Andriy Shevchenko en tant que sélectionneur

Par Aurélien Macedo
3 min.
Ukraine Andriy Shevchenko @Maxppp

Nommé sélectionneur de l'Ukraine en 2016, Andriy Shevchenko n'a pas réussi à qualifier sa sélection pour la Coupe du monde 2018. Rien de grave pour l'ancienne gloire de l'AC Milan qui a misé sur le long terme. Un choix qui s'avère désormais payant puisque son équipe est en train de devenir un sérieux poil à gratter.

Sixième buteur de l'histoire la Ligue des Champions, victorieux de l'épreuve en 2003, Ballon d'Or en 2004 ou encore quart de finaliste de la Coupe du monde 2006, nombreux sont les distinctions et trophées remportés par Andriy Shevchenko dans sa carrière. L'attaquant ukrainien a marqué de son empreinte le football européen en tant que joueur. Retraité depuis 2012, il s'est lancé un nouveau défi, celui de sélectionneur. D'abord adjoint de Mykhailo Fomenko, il a pris la suite de ce dernier le 15 juillet 2016. L'Ukraine sortait d'un Euro 2016 catastrophique avec trois défaites en face de poules et une dernière place derrière l'Allemagne, la Pologne et l'Irlande du Nord.

La suite après cette publicité

Le défi s'annonçait grand pour le natif de Dvirkivschyna. Dépendante de la forme de ses ailiers Yevhen Konoplyanka et Andriy Yarmolenko, la Zbirna était dans une période de creux générationnel. Pourtant, plusieurs jeunes joueurs commençaient à pointer le bout de leur nez. Conscient de cela, Andriy Shevchenko a donc entamé un renouvellement lors des éliminatoires de la Coupe du monde. Dans le groupe I avec l'Islande, la Croatie, la Turquie, la Finlande et le Kosovo, les Jovto-Blakytni n'ont pas réussi à décrocher le précieux sésame en terminant troisièmes. Ils ont pourtant obtenu mieux, à savoir une identité de jeu. C'est d'ailleurs face à la Croatie que l'Ukraine a subi sa dernière défaite, le 9 octobre 2017. Depuis cette date, toutes les autres nations européennes se sont inclinées à part le Kosovo.

À lire Barça : grosse tension à l’entraînement

Prime à la jeunesse

Les clefs de cette réussite sont nombreuses. Tout d'abord, il a mis en place un jeu léché basé sur l'offensive tout en conservant une assise défensive sérieuse. Avec des joueurs disciplinés à l'arrière et des créateurs à l'avant, Andriy Shevchenko a trouvé le bon équilibre. Il a ensuite permis à de nombreux jeunes joueurs de découvrir la sélection. Soit Mykyta Burda (23 ans/Dynamo Kiev), Mykola Matvienko (22 ans/Shakhtar Donetsk), Mykola Shaparenko (20 ans/Dynamo Kiev), Roman Yaremchuk (22 ans/La Gantoise) et surtout Viktor Tsygankov (21 ans/Dynamo Kiev). Tant d'éléments prometteurs qui ont poussé vers la sortie des cadres qui ne donnaient pas (ou plus) satisfaction. Il a aussi eu une opportunité intéressante avec la naturalisation de Marlos. Le Brésilien d'origine est un cadre du Shakhtar Donetsk et il apporte sa touche technique en attaque.

La suite après cette publicité

Avec un groupe de plus en plus solide, Andriy Shevchenko peut plus facilement diffuser ses idées de jeu. De la possession, un pressing haut et une belle conservation de balle. Toutefois il est capable de réviser son jugement comme face à l'Italie en octobre dernier (1-1). Malmené par la sélection de Roberto Mancini, il a su modifier son schéma pour jouer la contre-attaque et profiter des espaces dans la défense italienne. Son bilan est d'ailleurs extrêmement positif et la Ligue des Nations le prouve bien. Sur trois matches, l'Ukraine a fait carton plein et a déjà décroché son billet pour la Ligue A aux dépens de la Slovaquie (1-0) et de la République Tchèque (2-1 et 1-0). La marge de progression reste encore intéressante et les résultats ne cessent de s'améliorer. Désormais, Andriy Shevchenko et l'Ukraine visent l'Euro 2020.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité